Droséra
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Droséra |
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Drosera spatulata | |||||||||
Classification classique | |||||||||
Règne | Plantae | ||||||||
Division | Magnoliophyta | ||||||||
Classe | Magnoliopsida | ||||||||
Ordre | Nepenthales | ||||||||
Famille | Droseraceae | ||||||||
Genre | |||||||||
Drosera L., 1753 |
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Classification phylogénétique | |||||||||
Ordre | Caryophyllales | ||||||||
Famille | Droseraceae | ||||||||
Taxons de rang inférieur | |||||||||
Voir texte |
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Répartition géographique | |||||||||
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Les droséras ou rossolis sont de petites plantes carnivores de la famille des Droséracées, appartenant au genre Drosera.
Il existe 80 à 110 espèces de Drosera localisées principalement dans l'hémisphère Sud. On trouve la moitié de ces espèces dans le sud-ouest de l'Australie.
Il existe en Europe trois espèces de Drosera. Ces dernières présentent une rosette de feuilles colorées. Souvent ces espèces sont peu visibles sur fond d'éricacées sombres ou de sphaignes rougeâtres. Une d'entre elle, l'espèce la plus cosmopolite, Drosera rotundifolia a les feuilles appliquées contre le sol et le limbe est arrondi. Les deux autres espèces ont les feuilles allongées et plus ou moins dressées. Toutes les espèces vivent sur des sols humides, les marais ou les tourbières de l’hémisphère Nord, souvent en colonie de nombreux individus, faiblement enracinées au milieu des sphaignes. On peut en trouver en France comme dans le Parc Naturel des Vosges du Nord.
Les Drosera françaises sont des espèces protégées.
Sommaire |
[modifier] Description
Le limbe est orbiculaire et les feuilles, dans le cas de Drosera rotundifolia, font environ 3 à 5 cm de long. Elles sont sensibles aux excitations mécaniques et chimiques. De plus, elles portent des poils glanduleux, parfois irritables, sécrétant des substances mucilagineuses qui attirent et engluent les insectes. Après la capture, les poils se recourbent vers le limbe de la feuille. Les insectes ainsi piégés peuvent ensuite être digérés par des enzymes protéolytiques. Ses fleurs sont blanchâtres disposées en épi lâche et pédonculé au bout d’une hampe de 6 à 20 cm de haut dressée dès la base, en forme de crosse et rarement rameuse au sommet. La fleur possède 5 sépales, 5 pétales, 5 étamines et 3 carpelles. Une grande hampe florale permet de ne pas piéger l'insecte polinisateur. Le fruit est une capsule et les graines sont albuminées, elles sont filiformes et ailées au deux bouts. Le matériel génétique est reparti sur 80 chromosomes.
[modifier] Fonctionnement du piège
Les droséras sont dotés d'un piège semi-actif. En effet, celui-ci possède une action mécanique mais qui est secondaire et de faible amplitude. Les droseras possèdent probablement des mécanismes d'attraction des insectes. Les études faites sur ces mécanismes n’ont jamais pu montrer l’utilisation de phéromones par les droséras. Il semblerait que les droséras utilisent en priorité le sens de la vue des animaux. On constate qu’au soleil, le liquide permet à la feuille de briller comme si elles étaient recouvertes de nectar. Ses sécrétions sont de plus en plus abondantes avec la durée du jeun.
Chaque feuille comporte une face de poils adhésifs. Chacun de ces poils est terminé par un chapeau, composé de plusieurs cellules sécrétrices de mucilage ou d’enzymes, porté par un pied pluricellulaire et vascularisé.
Plus précisément, le pédicelle de chaque tentacule comprend une ou deux files de vaisseaux spiralés entourés de quelques assises de cellules parenchymateuses. Les vaisseaux aboutissent, dans la partie renflée du tentacule, à un massif d’éléments vasculaires également spiralés mais beaucoup plus courts, massif recouvert de cellules sécrétrices. Ces cellules élaborent des mucilages et des enzymes protéolytiques. Les sécrétions des tentacules des droséras sont acides, favorisant l’action des enzymes protéolytiques. Une protéase à action peptonisante a été extrait des sécrétions. La sécrétion s’effectue à travers des cellules parenchymateuses des pédicelles tentaculaires qui contiennent, à l’état de repos, une grande vacuole contenant en solution un pigment anthocyanique rouge vif colorant ces tentacules.
La capture de la proie se fait par la stratégie « papier tue-mouche ». La proie s’englue du fait de sa propre activité qui la met de plus en plus en contact avec la glu des poils. En effet, la proie venant se poser sur une de ces feuilles, y est retenu par la matière visqueuse des tentacules. Son agitation pour se dégager stimule l’activité des cellules sécrétrices. Ensuite, les tentacules et le limbe de la feuille se mettent en mouvement très lentement. Une à plusieurs heures sont nécessaires au repli complet de la feuille. La proie, engluée, meurt d’asphyxie et est finalement digérée. En fait ce mouvement sert d’une part à éviter une perte de liquide nutritif lors de la digestion et d’autre part à accélérer le processus en favorisant le maintien de la proie et en augmentant la surface pour l'action du liquide digestif. Cette dernière est dirigée vers le centre de la feuille où se situent les glandes digestives. Dans le cas de la prise d'un insecte (cas le plus fréquent), il ne subsiste plus après un ou deux jours, au milieu de la feuille, que le squelette chitineux de l'animal. La feuille mettra une à deux semaines pour reprendre sa forme initiale. Les mouvements de la feuille de la droséras sont en fait la somme de tropisme et de nastie. Pendant la digestion, les grandes vacuoles riche en pigment anthocyanique sont fragmentées par le cytoplasme. Celui-ci, s’imbibant aux dépens des colloïdes vacuolaires, se gonfle et produit de nombreux pseudopodes internes qui pénètrent dans la vacuole, s’y anastomosent, puis finissent par diviser cette dernière en un grand nombre de petits éléments denses, globuleux ou filamenteux. La teinte de la vacuole vire au gris violacé. On interprète ces faits comme traduisant le passage, à travers ces cellules, des produits de la digestion protéolytique. On doit tout de même noter qu’il a été noté la présence exceptionnelle de bactéries commensales qui peuvent s’ajouter à la digestion. On remarquera que l'on peut obtenir une digestion dans un liquide stérile extrait des tentacules. Les droséras sont bien capables de digérer leurs proies par leurs seules sécrétions et ne demandent pas la mise en jeu de bactéries symbiotiques comme cela a longtemps été pensé.
[modifier] Expériences historiques
Charles Darwin et son fils Francis, ont effectué des expériences de digestion par les droséras en 1877. Ils ont constaté en particulier que les spécimens nourris atteignaient une taille plus imposante que les autres. Les plantes réagissaient bien avec la viande crue ou rôtie, le fromage, la saucisse, le blanc d’œuf et le lait, mais refusaient de digérer le sucre, l’amidon et les graisses végétales.
[modifier] Classification systématique
Trois sous-genres et onze sections dans ce genre:
[modifier] Sous-genre Drosera
[modifier] Section Drosera
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- Drosera longifolia ou Drosera anglica — rossolis d'Angleterre
- Drosera intermedia — droséra intermédiaire
- Drosera rotundifolia — droséra à feuilles rondes
- Drosera bequaertii
- Drosera filiformis
- Drosera linearis
- Drosera affinis
- Drosera alba
- Drosera arcturi
- Drosera arenicola
- Drosera capensis
- Drosera aliciae
- Drosera spatulata
- Drosera adelae
- Drosera prolifera
- Drosera schizandra
- Drosera biflora
- Drosera brevifolia
- Drosera burkeana
- Drosera neocaledonia
[modifier] Section Bryastrum
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- Drosera nitidula
- Drosera dichrosepala
- Drosera barbigera
- Drosera ericksoniae
- Drosera pulchella
- Drosera pygmaea
- Drosera scorpioides
- Drosera androsacea
[modifier] Section Coelophylla
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- Drosera glanduligera
[modifier] Section Lasiocephala
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- Drosera petiolaris
- Drosera falconeri
- Drosera paradoxa
- Drosera banksii
- Drosera brevicornis
- Drosera broomensis
- Drosera caduca
[modifier] Section Meristocaules
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- Drosera meristocaulis
[modifier] Section Phycopsis
[modifier] Section Ptycnostigma
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- Drosera acaulis
[modifier] Section Thelocalyx
[modifier] Sous-genre Ergaleium
[modifier] Section Ergaleium
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- Drosera bulbigena
- Drosera peltata
- Drosera andersoniana
[modifier] Section Erythrorhizae
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- Drosera erythrorhiza
- Drosera macrophylla
- Drosera browniana
- Drosera bulbosa
[modifier] Section Stoloniferae
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- Drosera stolonifera
[modifier] Sous-genre Regiae
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- Drosera regia