Félix Arnaudin
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Simon, dit Félix Arnaudin (30 mai 1844 - 6 décembre 1921), né et mort à Labouheyre (Landes), poète et photographe de la Haute-Lande.
Sommaire |
[modifier] Profil
Arnaudin s'illustra dans l'étude des traditions populaires de la Haute-Lande, alors en pleine mutation économique et sociale. Son travail porta sur le recueil de contes et chants en gascon, sur la photographie de paysages, habitats, bergers et paysans landais. Il consacra ainsi sa vie à sauver cet héritage de l'oubli. Sa maison natale est devenue un lieu d'expositions photographiques géré par la commune de Labouheyre.
[modifier] Biographie
Issu d’une famille de petits propriétaires terriens, le jeune Félix est un élève brillant. Diplômé, de retour à Labouheyre, il ne trouve dans son milieu aucun emploi en relation avec son niveau et aspirations. Vivant du revenu de quelques métairies, Félix Arnaudin n’occupe aucun emploi durablement. A l’âge de trente ans, célibataire, il décide de se consacrer entièrement à sa passion : témoigner de la culture pastorale de la Haute Lande, que les changements économiques font disparaître inexorablement. Passant pour un original auprès de ses concitoyens, il sera surnommé Lou Pèc (le fou, en Gascon).
Il ne sortira de son vivant que trois publications à faible tirage :
- Contes Populaires (1887)
- Chants Populaires (1912)
- Choses de l’Ancienne Grande-Lande, série imprimée peu avant sa mort.
Mais ces recueils ne sont que la concrétisation d’une entreprise immense dont témoignent plusieurs dizaines de milliers de feuillets manuscrits et de nombreuses photos (bergers sur échasses, paysans à la ferme etc). Des passionnés et héritiers commencent à s’intéresser à ce patrimoine au début des années 1960, duquel ils tirent de nouveaux volumes, parmi lesquels des Contes, le dictionnaire du Gascon de la Grande-Lande, deux volumes de chants et proverbes, témoignages uniques de ce monde disparu.
[modifier] Contexte historique
Félix Arnaudin est originaire de ce qui est aujourd’hui le massif forestier des Landes de Gascogne mais qui, à cette époque, était une mosaïque de forêts (chênes ou pins résinés), de champs et de lande rase, terrains de parcours de quelque 650.000 ovins que comptait alors le département. Ce pays vivait d’un mode de production pastoral, dont l’équilibre allait être rompu, en ce milieu du XIXe siècle, au profit de la sylviculture. La date symbolique de cette révolution est la loi du 19 juin 1857 sur la mise en valeur des Landes de Gascogne, qui incite les communes à vendre ou ensemencer les terrains communaux, condamnant à terme le système agro-pastoral.
[modifier] Voir aussi
▼ Articles et cartes ▼
|
![]() |
Portail de l'Aquitaine – Accédez aux articles de Wikipédia concernant l'Aquitaine. |