Ferdinand VII d'Espagne
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Ferdinand VII (1784-1833) fut roi d'Espagne en 1808 et de 1814 à 1833. Fils du roi d'Espagne Charles IV et de Marie Louise de Bourbon-Parme (1751-1819). Il montra dès sa première jeunesse une haine profonde pour le favori Manuel Godoy, qui dominait le roi et la reine, et fut arrêté en 1807 comme conspirateur. Il est porté au pouvoir en mars 1808 par l'émeute d'Aranjuez et l'abdication forcée de son père. Il dut lui-même renoncer au trône moins de deux mois plus tard, terrorisé par Napoléon à l'entrevue de Bayonne. Il fut interné en France au château de Valençay, dans l'Indre jusqu'à la fin de 1813, époque à laquelle Napoléon lui rendit son trône.. Rentré en Espagne en 1814, il révoqua la constitution votée par les Cortès de Cadix en 1812, violant par là les engagements qu'il avait pris en rentrant. Il gouverna en souverain absolu, persécuta les libéraux et provoqua par ses procédés la révolution de 1820 qui lui imposa la constitution de 1812 qu'il avait rejetée. Mais bientôt, aidé du secours de Louis XVIII, roi de France, qui envoya à son secours une armée commandée par son neveu, le duc d'Angoulême, il réussit à comprimer l'insurrection et à faire rentrer ses sujets sous le joug (1823) lors de l'Expédition d'Espagne, où il exerca de sanglantes représailles. Il fit de vains efforts pour recouvrer les colonies d'Amérique. C'est sous son règne que les colonies d'Amérique (à l'exception des Antilles) se soulevèrent et conquirent leur indépendance. Trois fois veuf sans enfants, il contracta, en 1829, un quatrième mariage avec Marie-Christine de Naples, dont il eut deux filles. Pour assurer la succession de l'aînée, l'infante Isabelle, il publia un décret rendu en 1830 une dit Pragmatique Sanction datant de 1789 mais tenue jusqu'alors secrète, qui abrogeait la loi salique de 1713 introduite en Espagne par le premier roi d'Espagne de la famille de Bourbon, Philippe V par lequel de dernier avait exclu les femmes du trône. Il légua la couronne à sa fille aînée, l'infante Isabelle, sous la tutelle de Marie-Christine, à l'exclusion de l'infant Charles, son frère.
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