Forget
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Forget (1758-1809).
[modifier] Avant la Révolution
Fils d'un portefaix ; perruquier puis marchand d'épices avant la Révolution. En 1783, il épouse une des filles du concierge de la prison du Bouffay. Son commerce ayant fait faillite, il a vu dans la Révolution l'occasion inespérée d'exhaler ses rancœurs et de refaire surface.
[modifier] Sous la Révolution
Convenablement instruit, beau parleur, Forget n'a pas tardé à se distinguer. Joseph Fouché puis Pierre Philippeaux se l'attachent. L'homme est prévenant à l'égard des puissants du moment et sans pitié pour les vaincus. Coiffé d'un bonnet de police sur le devant duquel il a fait fait brodé un œil ouvert (signe distinctif des Montagnards), Forget veille au grain. Il n'aime pas Jean-Baptiste Carrier et l'affronte en plusieurs circonstances. En fait, de la coterie de Jean-Jacques Goullin, il jouit d'une totale impunité. Au courant de tout ou presque, Forget sut,à l'époque du procès (1795), accabler ses acolytes et sauver sa tête.
Tant qu'il est concierge de la prison les Saintes Claires, Forget se montre surtout attentif à transférer les prisonniers malades vers d'autres lieux de détention. C'est sa seule parade à l'épidémie qui ne cesse de ravager l'établissement. Il fut un membre éminent de Vincent la Montagne (société révolutionnaire de Nantes).
[modifier] Après la Révolution
Il est plus que probable que Forget resta l'agent de Joseph Fouché qui l'employa de manière plus ou moins épisodique jusqu'à sa mort en 1809.
