Frédéric Joliot-Curie
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Jean Frédéric Joliot (19 mars 1900 à Paris (16è arr.) - 14 août 1958 à Paris) est un physicien français.
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[modifier] Biographie
[modifier] La carrière de physicien
En 1926, il épouse Irène Curie, la fille de Pierre et Marie Curie. Ils ont deux enfants : Hélène Langevin-Joliot née en 1927 et Pierre Joliot-Curie né en 1932.
Il fait ses études à l'école supérieure de physique et de chimie, où il rencontre Paul Langevin et devient ami avec Pierre Biquard. Il devient assistant de Marie Curie à l'Institut du radium. Il participe avec sa femme à des recherches sur la structure de l'atome. En 1935, ils obtiennent le Prix Nobel de chimie pour la découverte de la radioactivité artificielle. En 1937, il est nommé professeur de chimie nucléaire au Collège de France.
En 1940, il envoie ses collaborateurs Hans Halban et Lew Kowarski en Angleterre avec ses documents et l'eau lourde destinée à des expériences sur les réactions nucléaires en chaîne. Il s'engage dans la Résistance et prend la tête du Front national, dont les militants se rencontrent clandestinement dans son laboratoire. Il prend part à l'insurrection de Paris contre l'occupation nazie.
Il est directeur du CNRS du 20 août 1944 au 3 février 1946. En 1945, il fonde le Commissariat à l'énergie atomique, dont il est nommé haut-commissaire par le général de Gaulle. En 1947, il devient membre étranger de la Royal Society qui lui décerne, l'année suivante, la Médaille Hughes. En 1948, il supervise la construction du premier réacteur nucléaire français, la pile Zoé. A la mort de sa femme il reprend la charge de sa chaire de physique nucléaire à la Faculté des sciences de Paris ainsi que la direction de l'Institut du radium tout en conservant son poste au Collège de France. A sa mort, Jean Teillac lui succède à la chaire de physique et à la direction de l'Institut du radium.
[modifier] L'engagement pour la paix
Frédéric Joliot était membre du parti communiste français depuis 1942, membre du Comité central en 1956. Il est par alleurs président du Conseil Mondial de la Paix (1949–1958). Dans ce cadre, il lance en 1950 l'Appel de Stockholm visant à l'interdiction de la bombe atomique. À ce titre, il reçu le prix Staline international pour la paix la même année (nommé Prix Lénine depuis 1956 et la Déstalinisation). Il fait ensuite partie des signataires du Manifeste Russell-Einstein.
Il était commandeur de la Légion d'honneur au titre de la Résistance.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Bibliographie
- Michel Pinault , Frédéric Joliot-Curie, Odile Jacob, Paris, 2000, 712p.
- Pierre Biquard, Frédéric Joliot-Curie et l'énergie atomique, Seghers, Paris, 1961
[modifier] Liens internes
[modifier] Liens externes
- La bombe atomique d'Hiroshima couverte par le brevet (n° 971-324) de l'équipe Joliot ?
Précédé de : Harold Clayton Urey |
Prix Nobel de chimie 1935 |
Suivi de : Peter Debye |
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