François-Henri de Montmorency-Luxembourg
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François-Henri de Montmorency-Luxembourg |
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Naissance : | 8 janvier 1628 Paris |
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Décès : | 4 janvier 1695 (à l'âge de 57 ans) |
Nationalité : | France |
Grade militaire : | Maréchal de France |
Conflits : | Guerre de Dévolution Guerre de Hollande Guerre de la ligue d'Augsbourg |
Faits d'armes : | 1690 : Bataille de Fleurus 1691 : Bataille de Steinkerque 1692 : Bataille de Neerwinden |
Distinctions : | Comte de Bouteville Duc de Piney-Luxembourg Pair de France |
François-Henri de Montmorency-Bouteville (8 janvier 1628 à Paris - 4 janvier 1695), Comte de Bouteville et Comte de Luxe, Duc de Piney-Luxembourg, Pair de France (1661) et Maréchal de France (1675), plus connu sous le nom de Maréchal de Luxembourg ou celui de tapissier de Notre-Dame, est un général français du XVIIe siècle.
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[modifier] Origines
Un de ses ancêtres participa à la bataille de Bouvines aux côtés de Philippe Auguste. Neveu du duc Henri II de Montmorency, décapité pour crime de lèse-majesté le 30 octobre 1632.
Son père, le comte de Bouteville, est également exécuté six mois avant sa naissance pour s'être battu en duel avec François d’Harcourt, marquis de Beuvron, en plein jour, place Royale à Paris. Le nom des Montmorency n'est pas alors en odeur de sainteté. Sa tante, Charlotte de Montmorency, princesse de Condé, lui offre sa protection et l'élève avec son fils, le duc d'Enghien. Il s'attache à son cousin, et partage ses succès et revers pendant la Fronde des Princes, tous deux s'exilent aux Pays-Bas espagnols. Il est alors connu sous le nom de comte de Bouteville.
De retour en France en 1659, Condé et lui sont pardonnés. Condé s'attache à la duchesse de Châtillon, la sœur de Montmorency, et arrange, en 1661, le mariage de son cousin avec le plus beau parti de France, Madeleine de Luxembourg-Piney, princesse de Tingry et héritière du duché de Piney, connu sous le nom de duché de Luxembourg. Ce mariage fait de Bouteville un pair de France.
Au début de la guerre de Dévolution, en 1667, Condé et lui-même se retrouvent sans affectation, mais pendant la deuxième campagne, en 1668 il obtient un grade de lieutenant général aux cotés de Condé dans la conquête de la Franche-Comté. Pendant les années de paix qui suivirent, Luxembourg cultive les faveurs de Louvois.
[modifier] Carrière militaire
En 1672, pendant la guerre de Hollande il est nommé Gouverneur de Hollande. Il défait le Prince d’Orange à Woerden et ravage la Hollande, et en 1673 il protège la retraite de Utrecht jusqu'à Maastricht avec seulement 20 000 hommes face à une armée de 70 000 hommes. Cet exploit le place au premier rang des généraux.
En 1674 il est fait capitaine des gardes du roi, et en 1675, maréchal de France. En 1676 il est placé à la tête de l'armée du Rhin, mais en 1677, il ne parvient pas à empêcher le duc de Lorraine de prendre Philippsburg. En 1678 il a défait le Prince d’Orange à Saint-Denis le 14 août 1678, combat inutile puisque gagné au lendemain de la signature du traité de Nimègue (10 août 1678).
Sa réputation est au plus haut, au point de faire des envieux. Lorsque survient l'affaire des poisons, Louvois prétexte les anciennes expériences d'alchimiste de Montmorency pour l'accuser d'assassinat et de pacte avec le diable, il est emprisonné à la Bastille en janvier 1680, rapidement libéré il est condamné à l'exil sur ses terres pendant un an.
Il ne retrouve grâce aux yeux du roi qu'en 1688, quand la Guerre de la ligue d'Augsbourg éclate, le roi Louis XIV et Louvois estiment que Luxembourg est le seul à pouvoir faire face au Prince d’Orange, et lui donne le commandement de l'armée de Flandre. Le 1er juillet 1690 il remporte une grande victoire sur le prince de Waldeck à la bataille de Fleurus.
L'année suivante, le 18 septembre 1691, il commande l'armée victorieuse à Leuze. Puis il défait une nouvelle fois le Prince d'Orange à la Bataille de Steinkerque en 1692, et à la Bataille de Neerwinden en 1693. Il est surnommé le Tapissier de Notre-Dame en raison du grand nombre de drapeaux ennemis, qu'il prend sur les champs de bataille et que l'on suspend dans le cœur de la cathédrale. Il est reçu partout avec enthousiasme à Paris, sauf par le roi, qui ne voit en lui qu'un parent et disciple de Condé.
Dans la campagne de 1694, Luxembourg a peu d'occasion de s'illustrer en Flandre, sauf quand il conduit la fameuse marche de Vignamont à Tournai face à l'ennemi. À son retour à Versailles pendant l'hiver, il tombe malade et meurt.
[modifier] Mariage et descendance
François-Henri de Montmorency épouse le 17 mars 1661 Madeleine de Clermont-Tonnerre, duchesse de Luxembourg, princesse de Tingry, comtesse de Ligny, baronne de Dangu. Ils eurent 5 enfants
- Charles Ier Frédéric (1662-1726), duc de Piney-Luxembourg, duc de Beaufort, duc de Montmorency, prince d'Aigremont, prince de Tingry, comte de Bouteville, comte de Lassé, comte de Dangu, Pair de France, lieutenant général. Père de Charles II Frédéric (1702-1764) Maréchal de France (1757)
- Pierre Henri (1663-1700), abbé de Saint-Michel d'Orcamp
- Paul Sigismond (1664-?), duc de Châtillon, comte de Luxe et baron d'Apremont
- Christian-Louis (1675-1746), prince de Tingry, comte de Luxe, pair de France, maréchal de France (1734)
- Angélique Cunégonde (1666-?) Madame de Luwembourg
[modifier] Bibliographie
- Henri Pigaillem, Le Tapissier de Notre-Dame : Vie du maréchal de Luxembourg., Editions du Rocher, 2002 (ISBN 2268042367)
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