France Prešeren
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France Prešeren, né le 3 décembre 1800 et mort le 8 février 1849, est un poète slovène. Sa poésie pleine de ferveur, émouvante mais jamais mièvre a fait de lui le meilleur représentant du romantisme slovène.
France Prešeren est également considéré comme le plus grand poète slovène, célébré non seulement dans son pays ou dans la région, mais dans toute l’Europe, comme l’un des plus grands romantiques.
Il est né dans le village de Vrba, en Slovénie, dans une famille campagnarde. Sa mère voulait qu’il devienne prêtre, mais il n’entra jamais dans les ordres. Il étudie la philosophie puis le droit à Vienne. Après un doctorat de droit, il trouve un emploi dans un cabinet juridique à Laibach (actuelle Ljubljana), alors capitale provinciale de l’empire autrichien.
Il écrit des poèmes dans son temps libre. Son œuvre la plus fameuse, Sonetni Venec (Une Guirlande de sonnets) est directement inspirée de son amour malheureux pour Julija Primic (germanisé en Julia Primitz) et la mort de son ami intime, le poète Matija Cop (Matthias Tschop). Les passions douces-amères emplissent sa poésie. Ses Guirlandes de sonnets sont écrites selon un format intéressant : le dernier vers de chaque strophe devient le premier de la suivante, faisant des quatorze sonnets un entrelacs de lyrisme émouvant, aucun des sonnets ne pouvant exister sans les autres. Les premiers vers de chaque sonnets en forment un autre, et forment également l’acrostiche Primicovi Julji (à Julija Primic).
La septième stance du poème Zdravljica (Toast) est devenue l’hymne national slovène depuis 1991. Plusieurs de ses œuvres ont été traduites dans différentes langues. Il a également écrit en allemand. Lorsque ses poèmes étaient d’abord publiés dans des journaux, il les traduisait lui-même pour qu’ils figurent à la fois en allemand et en slovène.
Le fait que la date de sa mort, le 8 février 1849 à Kranj soit devenue la Fête de la Culture slovène, ou fête Preseren, jour férié, témoigne de la place centrale, inégalée, qu'il occupe aujourd'hui dans la culture slovène. L'œuvre et son impact ont une part importante dans l'identité nationale de ce jeune Etat. Ainsi, il apparaît sur le billet de 1000 tolar et sur la pièce slovène de 2 Euros (en circulation depuis le 1er Janvier 2007). Le square Preseren à Ljubljana est orné d’une statue du poète, dont le regard fixe pour toujours un bas-relief de Julija, de l’autre coté de la place.