Gouvernement provisoire de 1848

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Le gouvernement provisoire de 1848 (24 février 1848 - 6 mai 1848) est un gouvernement de tendance républicaine imposé après le Coup de force de 1848 (hôtel de ville) destiné à gérer provisoirement l'État français après la révolution française de 1848 et jusqu'à l'élection d'une assemblée nationale nouvelle, qui établira un nouveau gouvernement.

Sommaire

1 Gouvernement
2 Débuts et illusion
3 Période conservatrice et répressive
4 Événements sous le gouvernement provisoire de 1848

[modifier] Gouvernement

Gouvernement mis en place par les révolutionnaires de février 1848. Avec Dupont de l'Eure comme président, il est un compromis entre les différents bords ayant mené au renversement de Louis-Philippe Ier. Composé de républicains libéraux Marie, Crémieux, Arago, Marrast, Garnier-Pagès, opposés aux socialistes -Louis Blanc et l'ouvrier "Albert"-, ainsi qu'aux néo-jacobins -Ledru-Rollin et Flocon-. Lamartine, le leader éloquent, lui, est libéral et sauvera le drapeau tricolore face aux aspirations rouges.

Ce gouvernement improvisé, né de l’insurrection, n’a ni homogénéité ni autorité car il ne dispose pas de troupes en face du peuple, maître de la situation.

La chute de la monarchie confirmée, les libéraux modérés vont se rallier aux conservateurs monarchistes pour repousser les aspirations trop socialistes de la nouvelle force prolétaire, défendant l'idée libérale d'une République modérément sociale.

[modifier] Débuts et illusion

« Pire, Pire que Charles X ! Cent fois pire que Charles X ! » aurait dit Louis-Philippe dans son cabriolet qui l’emportait vers l’exil. C’était le 24 février 1848. Il venait d’abdiquer sous la pression de l’émeute.

Le 25, la République fut proclamée, le gouvernement provisoire constitué.
Les problèmes économiques allaient encore aggraver les difficultés. Le 25 février, dans une atmosphère qui demeurait révolutionnaire, Lamartine sauva de justesse le drapeau tricolore. Le gouvernement esquissa un programme généreux : liberté de la Presse, liberté de réunion, ouverture de la Garde Nationale aux ouvriers, abolition de l’esclavage dans les colonies. Il tenta maladroitement de remédier au chômage par la création des Ateliers nationaux (27 février), une idée mal appliquée de Louis Blanc.

[modifier] Période conservatrice et répressive

Mais le marasme économique, l’effondrement de la Bourse, l’augmentation des impôts et les manifestations socialistes du 17 mars et du 16 avril indisposèrent le pays. Et, le 23 avril 1848, s’exprimant pour la première fois, le suffrage universel envoya à l’Assemblée Constituante une très forte majorité conservatrice (700 députés modérés ou monarchistes sur 800). Fâcheusement impressionnée, le 15 mai, par l’irruption au Palais-Bourbon d’émeutiers qui, ne la trouvant pas à leur goût, prétendaient la dissoudre, elle réagit vivement. C’est avec résolution et sans pitié qu’elle écrasa l'insurrection ouvrière de juin 1848 par le sabre du Général Louis Eugène Cavaignac. L’ordre régna et l’Assemblée put enfin élaborer et voter, le 4 novembre 1848, la Constitution, qui allait permettre à Louis-Napoléon Bonaparte de devenir le premier et dernier Président de la II^e République.