Gyromitre
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Gyromitre ou fausse morille |
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Gyromitre (Gyromitra esculenta) | |||||||||
Classification classique | |||||||||
Règne | Fungi | ||||||||
Division | Ascomycota | ||||||||
Classe | Hymenoascomycetes | ||||||||
Sous-classe | Pezizomycetetidae | ||||||||
Ordre | Pezizales | ||||||||
Famille | Helvellaceae | ||||||||
Genre | Gyromitra | ||||||||
Nom binominal | |||||||||
Gyromitra esculenta (Pers. ex Pers.) Fr. |
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Le gyromitre (Gyromitra esculenta) est un champignon de la famille des Helvellaceae.
Sommaire |
[modifier] Caractéristiques
Ce champignon, appelé aussi fausse morille, doit faire l'objet d'une prudence particulière car, contrairement à son nom, il est toxique voire mortel cru. Il peut provoquer des intoxications graves ou des accidents mortels en cas de consommation répétée lorsqu'il est cuit. Même les champignons séchés restent légèrement toxiques car la gyromitrine qui s'est dégradée lors du séchage se transforme en monométhylhydrazine.
On a longtemps cru ce champignon comestible, d'où son nom, car son taux de toxines est extrêmement variable; très faible sous les climats froids. Sa toxicité a été démontrée en 1984 par le professeur Claude Andary et son équipe de la Faculté de Pharmacie de Montpellier.
En France, par décret, le gyromitre est interdit à la vente depuis le 11 octobre 1991 (voir le Journal officiel de cette date).
[modifier] Description
Sa chair est cassante et cireuse, il possède un pied trapu et creux à maturité qui peut atteindre 5 cm et son chapeau qui peut atteindre 5 cm de haut et 10 cm de large présente des lobes cérébriformes assez fins de couleur brun bistre à brun rouille. Ce champignon se rencontre dans les forêts de pins, d'épicéas et de landes à bruyères particulièrement en montagne (il se plait donc dans les sols acides ou sablonneux). On le localise aussi sur les souches en décomposition dans le Massif central et le Midi. Il se rencontre aussi en Amérique du nord.
[modifier] Effet de l'intoxication
Il est bon de spécifier : La cuisson avec ébullition pendant 10 mn (dans une grande quantité d'eau qui doit être jetée) et la dessiccation entraînent l’extraction de plus de 99% des toxines. Le principe toxique, la gyromitrine (N-méthyl-N-formylhydrazone), est hydrolysé dans l’organisme en méthylhydrazine. La méthylhydrazine, antagoniste de l’action de la pyridoxine (vitamine B6) sur les nombreuses réactions cellulaires dont elle est le cofacteur, est responsable des manifestations observées. Les troubles neurologiques (convulsions) peuvent être expliqués par un défaut de synthèse de l’acide γ-aminobutyrique (dépendant de la pyridoxine) qui induit une diminution du taux intracérébral en GABA, avec abaissement du seuil épileptogène. L’atteinte hépatique s’explique par la formation intracellulaire de radicaux libres. Il faudrait environ 1 kg de gyromitrine pour que les effets soient mortels pour l’homme. L’intoxication subaiguë est possible par consommation rapprochée et répétée de faibles doses que l'organisme élimine très lentement. Les acétyleurs lents seraient prédisposés à l’accumulation.
L’incubation est longue (6 à 8 heures le plus souvent, parfois 2 à 24 heures). Le début des troubles est brutal, marqué par une asthénie, des vertiges, des céphalées, des douleurs abdominales, des vomissements et parfois des diarrhées. Les signes persistent 1 à 2 jours puis s’amendent progressivement. Les formes graves sont caractérisées par des troubles neurologiques (convulsions), des troubles métaboliques (hypoglycémie, acidose métabolique), et par l’apparition, au 2ème ou 3ème jour, d’une atteinte hépatique cytolytique qui peut être sévère. L’atteinte rénale est indirecte. Des cas d’hémolyse intravasculaire aiguë sont rapportés, associés à un déficit enzymatique érythrocytaire. Le traitement consiste en une prise en charge symptomatique des troubles digestifs et de l’atteinte hépato-rénale, associée à l’administration intraveineuse de vitamine B6 (1 à 2 grammes par 24 heures).
D'après une communication du professeur ANDARY de la faculté de médecine de Montpellier à la FAMM (Fédération des Associations Mycologiques Méditerranéennes).
[modifier] Confusions possibles
La morille commune, qui elle, est comestible. Le chapeau de la gyromitre évoque plus une forme de cervelle, son chapeau est également plus foncé que celui de la morille.