Jean-Pierre Rosnay
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Jean-Pierre Rosnay, né à Montplaisir-la-plaine, dans la banlieue de Lyon. En 1926, il perd sa mère Violette, qui ne cessera d'habiter son œuvre, à l'âge de 5 ans, entre dans les maquis de la Résistance contre le nazisme à l'âge de 15 ans et demi (il combat en Haute-Savoie, au mont Mouchet, dans le Vercors, et après son arrestation à Lyon, s'évade des geôles de Klaus Barbie). Il fonde après la guerre le mouvement poétique des Jarivistes (JAR) auquel participèrent entre autres son beau-frère Georges Moustaki, Guy Bedos, Georges Brassens, etc., et qui défraye la chronique en organisant des « scandales poétiques » (enlèvement de Julien Gracq, enterrement de l'existentialisme), dans la lignée des surréalistes à l'égard de qui il prend pourtant des distances en affirmant renouer avec une tradition poétique qui fait rimer le cœur avec la raison. Après Robert Desnos, avec Philippe Soupault et André Frédérique, il est un des précurseurs d'une poésie qui prend à contrepied le mythe du poète maudit et prétend trouver son public, en ne négligeant pas d'utiliser pour cela les nouveaux médias : il réalise des émissions poétiques à la télévision et à la radio, intitulées « Le Club des Poètes ». C'est aussi le nom qu'il donne en 1961 à son cabaret où, avec sa « muse » (c'est son mot) et épouse, Tsou, il organise depuis lors des rencontres avec des poètes et des spectacles poétiques. Il a organisé en 1978, avec Léopold Sedar Senghor, le premier Festival international de Poésie de Paris, qui a accueilli des poètes du monde entier, à l'occasion de spectacles poétiques dans tous les hauts-lieux de la capitale.
Sommaire |
[modifier] Son œuvre poétique
Dès ses premiers recueils publiés aux édition des Jeunes Auteurs Réunis, dont il était l'animateur, Jean-Pierre Rosnay inaugure une parole poétique qui, sans se préoccuper des Écoles et des théories, a pour vocation de rejoindre son lecteur dans son expérience la plus simple et la plus intime de la vie, dans une langue limpide, chaleureuse et accessible, qui ne veut parler que de l'essentiel : la vie, l'amour, la mort, les enfants, et encore la vie. Marqué par son expérience de Résistant, dont il dévoile l'initiation spirituelle dans son premier livre publié chez Gallimard et salué par Raymond Queneau, « Le Treizième Apôtre », il trouve dans la poésie une forme de Résistance prolongée contre la brutalité des hommes. « J'ai le regret du sang versé / Maudit soit le bruit de la guerre / Tous ceux qui ont connu ma mère / Iront au ciel la retrouver ».
[modifier] Bibliographie
- La Foire aux ludions (JAR éd.)
- Les Cheveux dans les yeux (JAR)
- Coup de tête (JAR)
- Le treizième apôtre (Gallimard)
- Comme un bateau prend la mer (Gallimard)
- Les Diagonales (Gallimard)
- Fragment et Relief (Club des Poètes)
- Danger Falaise Instable (Club des Poètes)