Jean Tauler
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Jean Tauler, (Taulerus), né vers environ (1300 - 1361) fut un théologien, mystique et prédicateur alsacien surnommé « Le Docteur illuminé ».
Il est né et mort à Strasbourg. Il fit partie de l'ordre des Dominicains, comme Maître Eckhart dont il fut l'élève. Son enseignement s'apparente à celui de Maître Eckhart, mais il fut aussi influencé par ses études approfondies des néo-platoniciens, tout particulièrement de Proclus et de Pseudo Denys l'Aréopagite.
Ses prédications développent surtout le thème du renoncement à soi-même et prêchent une morale austère. Il a probablement fait ses études à Cologne et a séjourné à Bâle, mais à part quelques voyages il passa toute sa vie à Strasbourg. Il conseillait les « Amis de Dieu » qui vivaient librement dans la pauvreté dans une communauté retirée afin de s'entraider dans leur quête d'une voie intérieure. Ce fut un remarquable prédicateur.
C'est surtout dans ses sermons que l'on peut étudier sa doctrine mystique, bien éloignée du panthéisme de Maître Eckhart. En bref, il enseigne que la grâce divine est toute puissante et qu'il faut s'abandonner à la volonté de Dieu. Mais alors qu'Eckhart enseignait l'instantanéité de la révélation du divin en l'homme, Tauler insiste sur l'importance d'un effort continu et patient. On arrive au renoncement de soi-même par l'imitation de la vie de Jésus.
On ne connaît de l'œuvre de Tauler, avec certitude, que quatre-vingt-quatre Sermons, qui sont en fait des notes d'auditeurs qui furent publiées en 1498.
Il a laissé plusieurs ouvrages regardés comme classiques par les mystiques : Méditations sur la vie et la passion du Sauveur, Institutions divines, Moelle de l'âme, Lettres spirituelles, le tout en allemand. Ses Oeuvres, plusieurs fois imprimées dans le texte allemand, ont été traduites en latin par Laurentius Surius, Cologne, 1548; les Institutions divines ont été mises en français par Loménie de Brienne (1665), et insérées dans le Panthéon littéraire, Paris, 1835.
[modifier] Source partielle
« Jean Tauler », dans Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, 1878 [détail des éditions] (Wikisource)