Joseph-Massé Gravel

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Les Gravel * Les Gravel d’Amérique descendent tous d’un ancêtre unique. Joseph-Macé Gravel, dit Brindelière, naît à Dinai, diocèse de Saint-Malo, Bretagne, vers 1616. Joseph-Macé se dit originaire de Normandie. Son père Joseph Gravel et sa mère Marguerite Macé sont d’Illiers, département d’Eure-et-Loire, évêché de Chartres. Ce qui semble certain, s’est que Joseph-Macé a vécu au diocèse de Séez, en Normandie. Joseph Gravel ajoute le nom de sa mère à celui reçu à son baptême. Le dit Brindelierre ou Brindillière, lui vient probablement par moquerie à cause de sa petite taille. On dit qu’il est débarqué en 1641, en même temps que le fondateur de Ville-Marie, le Sieur de Maisonneuve. Il achète d'abord une terre sur la Côte de Beaupré. Le 1er mai 1644 Tandis que la carte de la Côte de Beaupré, dressée par Jean Bourdon, en 1641, signale déjà la présence de Gravel en Nouvelle-France. Leur mariage est célébré par le Jésuite Georges d'Emlemarre, à la chapelle de Beauport, en prèsence de Legardeur de Repentigny, épouse le 1er mai 1644, dans la Marguerite Tavernier, née vers 1627, à Ste-Madeleine de la Ventrouze, Randonnay, Perche. Marguerite est la fille d’Eloi Tavernier et de Marguerite Gagnon. Elle est donc la nièce des frères Mathurin, Jean et Pierre Gagnon, avec lesquels, Joseph-Massé s’associe dans le commerce à Québec. En mai 1658, il obtient d’Olivier LeTardif, seigneur en partie de Beaupré, les titres officiels d’une terre située entre l'ancêtre Zacharie Cloutier et de l'ancêtre François Bélanger. Le 13 novembre 1657, Olivier LeTardif et sa femme Barbe Esmard, concède à Gravel une terre, à la condition d’y bâtir une maison. Au recensement de 1666, Marguerite Tavernier a 39 ans et Joseph-Massé, 50 ans et 53 dans celui de 1667, avec 52 arpents de terre défrichés et 36 bestiaux dans son étable. En 1669, il revend cette terre et maison au meunier, l'ancêtre David Letourneau. L’ancêtre Gravel est marguillier de la paroisse du Château-Richer de 1660 à 1663. Il a 70 ans, au recensement de 1681. Onze enfants naissent au couple, cinq filles et six fils, dont une première en Nouvelle-France, deux couples de jumeaux. Justement, les liens de descendance qui nous concernent, proviennent de ces deux couples de jumeaux. Marguerite et Élisabeth Gravel, nées en avril 1651, puis Claude et Joseph Gravel, en février 1662. C’est Marguerite Gravel qui crée le premier lien avec son mariage en septembre 1667 avec Noël Racine, fils de l'ancêtre Étienne Racine et Marguerite Martin. Puis de l’autre couple de jumeaux, c’est Claude Gravel avec son mariage le 4 février 1687, avec Jeanne Cloutier, née vers 1668, fille de Charles Cloutier et Louise Morin. Des treize ou quatorze enfants, deux filles Gravel continuent la descendance pour nous, dans cette généalogie. La première, Marguerite Gravel, née en 1688, épouse en 1721, Charles Cloutier, né en 1699, fils de Charles Cloutier et Anne Thibault. La deuxième Gravel, Thérèse-Catherine, née en 1709, épouse en 1740, Pierre Verreau, né en 1715, fils de l'ancêtre Barthélémi Verreau et Marguerite Prieur. Noel Juchereau des Châtelets et Mathurin Gagnon, oncle de l'épouse. Maçon et charpentier, Joseph-Massé participe à la construction du château Saint-Louis et la première église à Québec. Il s'associe à Mathurin Gagnon et ses frères Pierre et Jean. En 1652 les quatre associés reçoivent une concession à la basse-ville de Québec, où ils font construire un bâtiment qui leur sert de logement et magasin. Massé-Joseph Gravel est inhumé au cimetière du Château-Richer, le 28 avril 1686, décédé presqu’onze ans avant Marguerite Tavernier, dont les funérailles ont lieues le 12 janvier 1697, aussi à Château-Richer. 1641 Première guerre franco-iroquoise: elle durera 25 ans. Arrivée à Québec du premier contingent destiné à Ville-Marie. Il comprend 54 personnes, dont 4 femmes. Fournier, Rodolphe, 1976 ; Jetté, René, 1983,"Dictionnaire généalogique des famiiles du Québec" ; Paulette, Claude, 1988 En 1641, Paul Chomedey sieur de Maisonneuve traversait avec un contingent de 54 personnes (dont 4 femmes) dans le but de fonder Ville-Marie (Montréal). Massé-Joseph Gravel, originaire de Normandie, faisait partie du voyage. Le 18 mai 1642, Ville-Marie était fondée. Cependant, Massé-Joseph Gravel avait préféré s'établir sur une terre à Château-Richer, sur la côte de Beaupré. Outre la culture de la terre, il faisait également négoce à Québec. Entre autre, il contracta pour la maçonnerie et la charpenterie du château St-Louis et de l'église de Québec. Selon le recensement de 1667, Massé-Joseph Gravel avait 52 arpents de terre défrichés et 38 bestiaux, ce qui était particulièrement exceptionnel pour l'époque. Il eut huit enfants; six fils qui se marièrent et deux filles qui se firent religieuses Ursulines à Québec. L'une d'elle fut la fondatrice du monastère des Ursulines des Trois-Rivières. Le nom de Gravel n'est pas étranger au Moyen-Age. En effet, en 1301, en France, on retrouve un Seguin Gravel, seigneur de terres en la paroisse de Veroz et Oroux. Il était le fils de Jean Gravel.

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France

Un mariage canadien au dix-septième siècle. En l'an 1687, par devant Maître Etienne Jacob Avant-propos Ce texte écrit en 1920 par Alphonse Gravel, résident de Gravelbourg, Saskatchewan relate l'histoire du mariage de Claude Gravel et de Jeanne Cloutier, petite-fille de Zacharie Cloutier. Voyons quelles traces durables leur union a pu laisser dans notre pays. Que vous soyez Cloutier, Morin, Gravel, Gagnon, ou Rageot, vous êtes tous invités à participer à cette grande fête de famille.

Le texte raconte aussi avec élégance le français parlé (l'accent) des gens de ce nouveau pays ainsi que la façon d'écrire presque illisible des notaires de l'époque. Finalement vous découvrirez ce que sont devenus certains des enfants et autres personnages qui étaient présents lors de cette grande cérémonie.

Nous sommes au 3 février 1687, jour de grande réjouissance dans la paroisse de Château-Richer. Un jeune homme et une jeune fille issus de familles qui comptent parmi les plus anciennes du Canada s'épouseront demain, et c'est au cours de cette après-midi qu'on procédera à la signature du contrat de mariage. Les services professionnels de Maître Etienne Jacob, notaire seigneurial de la Côte de Beaupré, ont été retenus pour la circonstance. Rendons-nous avec lui à la demeure de la mariée, où nous ferons connaissance avec les deux familles. Nous sommes reçus par Charles Cloutier et sa femme Louise Morin, le maître et la maîtresse de la maison.

Intérieur d'une maison canadienne du XVII ième siècle.     Le mari a 58 ans. Né à Mortagne, dans le Perche (aujourd'hui dans le département de l'Orne), en 1629, il n'avait que cinq ans lorsque, en 1634, il vint au Canada avec son père et sa mère, Zacharie Cloutier et Xainte Dupont, ses deux frères Zacharie et Jean, et ses deux soeurs. Sa femme, Louise Morin est née au pays; elle n'avait que seize ans lorsqu'il l'épousa à Québec en 1659. Ils ont douze enfants, huit filles et quatre garçons. Ils ont déjà marié trois de leurs filles: Ursule, femme de Nicolas Gamache, seigneur de l'Islet; Marie-Madeleine, mariée à Paul Tessier dit Lavigne; et Marie-Anne, devenue Madame Charles Gariépy. Les garçons sont jeunes: Charles, 12 ans; Jean-Baptiste, 5 ans; Zacharie, 3 ans; Augustin, 1 an.

L'ainée des cinq filles non mariées est Jeanne, qui a 18 ans. C'est maintenant son tour, et ce sont ses noces qu'on commence aujourd'hui à célébrer; elle est l'héroïne de la fête.

Nous venons de connaître les époux Charles Cloutier et Louise Morin, leurs quatre garçons, leurs trois filles mariées, leurs trois gendres, leurs cinq filles non encore mariées. Nous ne voyons pas leurs petits-enfants, mais nous supposons bien que les trois petits Gamache, les deux petits Tessier et les deux petites Gariépy, tous enfants en bas âge.

Tableau des personnages.

AUTRES PARENTS A PRESENTER Mais voici d'autres parents que nous n'avions pas encore aperçus: ce sont deux vieillards de 70 et 67 ans respectivement, Zacharie Cloutier et Jean Cloutier, tous deux frères du maître de la maison. Ces trois frères, malgré leurs 53 années de vie canadienne, ont conservé l'accent de leur comté natal, du Perche. Leurs parents, qui les avaient emmenés au Canada, sont décédés à Château-Richer il y a quelques années.

Zacharie est accompagné de sa femme, Madeleine Aymard, soeur de la femme d'Olivier Le Tardif, personnage important de la colonie (il est le sujet d'une étude très littéraire en même temps que très savante publiée il y a quelques années par Mgr Amédée Gosselin). Nous faisons aussi connaissance avec la femme de Jean, Marie Martin, fille d'Abraham Martin dit l'Ecossais, pilote royal, qui eut l'honneur de léguer son nom au champ de bataille où se rencontrèrent les armées de Wolfe et de Montcalm: les plaines d'Abraham. Zacharie est venu avec son gendre Charles Bélanger et ses deux fils Charles et Pierre; Jean est accompagné de son gendre, Antoine Toupin, et de son fils Jean.

On ne nous a encore présenté que des Cloutier, ou des personnes mariées à des Cloutier, ou issues de mariages contractés avec des Cloutier; voyons maintenant si des Morin, c'est-à-dire des représentants de la famille de la maîtresse de la maison, se trouvent ici.

DU COTE DE LA MAITRESSE DE LA MAISON... Voici un homme d'environ quarante-cinq ans qui, par les habits qu'il porte, nous paraît être un haut dignitaire ecclésiastique; c'est le chanoine Germain Cloutier, qui "exerce les fonctions curiales" à Sainte-Anne-de-Beaupré. Il est le frère de la maîtresse de la maison. Et ce monsieur un peu plus jeune, en habit de bourgeois, d'apparence digne et pondérée, qui écoute et observe, comme il convient à un juge? C'est le frère cadet du chanoine et de la maîtresse de la maison; il s'appelle Jean-Baptiste Morin de Rochebelle et il est conseiller Supérieur de Québec. Il est accompagné de sa femme, Catherine de Belleau, une Française de Picardie (dont le père est sieur de Cantigny), et de Marie-Anne, leur seul enfant, qui a onze ans,

Quel est cet homme un peu solennel, à l'accent normand, qui semble du même âge que le chanoine? Il s'entretient avec Maître Jacob et tous deux discutent les termes du contrat. C'est entendu entre eux: les époux seront communs en biens "suivant la Coutume de Paris par laquelle ladite communauté sera gouvernée, régie, réglée, nonobstant que lors de la dissolution... .. leurs dits biens situés en pays de Coutumes contraintes auxquelles lesdites parties ont dérogé et "renoncent". Il n'y a pas à s'y tromper, c'est Gilles Rageot, notaire royal, greffier du tribunal de la Prévôté de Québec, seigneur de Saint-Luc. Il est ici avec sa femme, Marie-Madeleine Morin, soeur de la maîtresse de la maison, et trois de leurs enfants, les petits Nicolas, Philippe et Charles.

Un autre frère de la maîtresse de la maison assiste à la fête; c'est Alphonse Morin, qui habite Saint-Thomas où il est connu sous le nom de Morin-Valcour. A tous ces Cloutier et à leurs parents immédiats se sont joints trois amis de la famille, qui ont signé avec eux le contrat de mariage: Romain de Trépagny et Jean Cauchon, deux Normands sexagénaires, pionniers de la paroisse de Château-Richer, et le notaire royal Vachon, qui est devenu habitant de Beauport depuis une douzaine d'années. Charles Cloutier, le maître de la maison, ainsi que ses deux frères aînés, Zacharie et Jean, sont, tout naturellement, les chefs du groupe Cloutier dans cette réunion de famille. Ils sont en ce moment occupés à présenter leurs hommages au chef de la famille du marié, qui vient d'arriver avec une suite nombreuse de parents.

   Les GravelCe chef est une femme de soixante ans, Marguerite Tavernier, veuve de Massé-Joseph Gravel. Née à Randonnay, au Perche, à cinq lieues de cette ville de Mortagne d'où les Cloutier sont originaires, elle a, elle aussi, un demi-siècle de vie canadienne. Les deux familles se sont connues là-bas et elles ont émigré au Canada vers la même époque. Les trois Cloutier que nous venons de nommer, Zacharie, Jean et Charles, sont venus avec leurs père et mère et leurs deux soeurs; les époux Tavernier ont émigré avec leurs trois filles, Marie, Marguerite et Anne. C'est la cadette, Marguerite, qui cause avec les trois Cloutier en ce moment.

Le 1er mai 1644 elle a épousé à Québec, à l'âge de dix-sept ans, Massé-Joseph Gravel, et est ainsi devenue "la première Madame Gravel canadienne". Nous la voyons aujourd'hui en robe de deuil; il y a neuf mois à peine son mari mourait à l'âge de soixante-dix ans dans la paroisse de Château-Richer, dont il était l'un des pionniers et fondateurs. Madame Gravel - gardons-lui ce nom, qu'elle fut la première à porter dans l'Amérique du Nord, - est accompagnée de son fils, Claude Gravel, le héros de la fête, qui va épouser demain Jeanne Cloutier.

Claude Gravel aura bientôt vingt-cinq ans. Lui et son frère jumeau Joseph sont les huitième et neuvième enfants nés du marriage Gravel-Tavernier. Ce couple a eu onze enfants, encore tous vivants à l'exception de Pierre, l'aîné de la famille, marié à Madeleine Cloutier, cousine de la mariée, qui est mort jeune laissant un seul enfant, baptisé Augustin, mais que tous appellent Pierre.

Le petit Pierre, qui a neuf ans, est ici avec sa mère, maintenant devenue Madame Jean Bouchard; ils habitent Saint-Pierre, Ile d'Orléans. Voici les frères et soeurs du marié: Alexis Gravel, devenu l'aîné de la famille depuis la mort de Pierre; Jean Gravel, qui a emmené sa femme Marie Cloutier, cousine de la mariée; Joseph Gravel et Charles Gravel, tous deux encore célibataires; Geneviève Gravel, la plus jeune de la famille, qui ne se prodigue pas et semble, au contraire, s'appliquer à passer inaperçue: elle se prépare depuis quelque temps à entrer au noviciat des Ursulines. Marguerite Gravel a dû rester aujourd'hui à Sainte-Anne, où elle habite avec son mari Noël Racine; mais sa soeur jumelle, Elizabeth, est venue de Saint-Pierre, Ile d'Orléans, avec son mari, Mathieu Côté. Deux autres soeurs manquent à l'appel, et pour cause: elles sont toutes deux Ursulines, l'une, Madeleine, depuis sept ans, l'autre, Françoise, depuis treize ans.

SACHANT TOUS LIRE ET ECRIRE Ouvrons ici une parenthèse pour dire, à la louange du couple Gravel-Tavernier qui vivait au Canada au 17ième siècle, que leurs onze enfants, nés et élevés en ce pays, savaient tous lire et écrire.

Nous avons vu tout à l'heure que le couple Cloutier-Morin compte parmi ses hôtes des parents de l'époux et de l'épouse, c'est-à-dire des Cloutier et des Morin; il n'en est pas de même de Madame Gravel, qui n'a pu emmener avec elle de parents de son mari parce que ce dernier fut le seul de sa famille à émigrer au Canada. Son père, Eloi Tavernier et sa mère Marguerite Gagnon sont décédés tous deux à Château-Richer, mais il lui reste outre ses enfants, gendres et petits-enfants, ses deux soeurs Marie et Anne. Anne est mariée à Québec et n'a pas d'enfants; Marie, veuve depuis trente-trois ans de Gilles Bacon, est devenue Hospitalière à Québec sous le nom de Soeur Sainte-Monique. Mais un fils est né en 1650 du mariage de Marie avec Gilles Bacon; c'est Eustache Bacon, qui assiste à la fête avec sa femme, Louise Guimond.

Ce couple a deux garçons et trois filles, dont l'une, la petite Jeanne, âgée de deux ans et deux mois joue en ce moment avec le petit Zacharie Cloutier, fils du maître de la maison, âgé de trois ans et demi. Madame Gravel a donc emmené avec elle son neveu Eustache Bacon et la famille de ce dernier; et ce sont là tous ses parents à elle, à l'exception de ses deux vieux oncles maternels, Mathurin Gagnon et Pierre Gagnon.

Lorsqu'Eloi Tavernier épousa à La Ventrouse, au Perche, en 1625, Marguerite Gagnon, cette dernière avait trois frères, Mathurin, Jean et Pierre Gagnon, qui résidaient dans cette localité. Ces trois frères Gagnon ont émigré au Canada avec les Tavernier, et probablement aussi avec leur parent Robert Gagnon, comme eux habitant de La Ventrouse. Jean Gagnon est décédé à Château-Richer il y a dix-sept ans; mais Mathurin et Pierre sont encore pleins de vie, et tous deux ont accompagné chez les Cloutier leur nièce, Madame Gravel, et leur petit-neveu Claude Gravel. Mathurin Gagnon a 81 ans; il y a quarante ans il a épousé à Québec une Normande, Françoise Boudeau.

Les voici tous les deux avec un de leurs fils, qui s'appelle Mathurin, un autre qui s'appelle Pierre, et le plus jeune de la famille, qui porte le nom de Joseph; et il y a aussi leurs deux gendres Jean Picard et Vital Caron. Pierre Gagnon, l'autre oncle survivant de Madame Gravel, a 71 ans; Il est avec sa femme Vincente des Varieux, une Normande qui l'a conduite à l'autel à Québec en 1642. La mère de cette Normande portait un beau nom; elle s'appelait Marie Chevalier de Saint-Vincent et habitait Aubermail, au pays de Caux. Ces vieux époux sont accompagnés de trois de leurs fils, Jean Gagnon, l'abbé Pierre-Paul Gagnon, et le capitaine Noël Gagnon. Nous avons maintenant au complet la liste des parents du marié qui ont répondu à l'invitation des Cloutier.

Mais n'oublions pas les deux amis qui sont venus avec les membres de la famille Gravel. Ce sont le docteur Jean Navers, un Gascon de Tarbes (aujourd'hui dans le département des Hautes-Pyrénées), et François Sauvin, constructeur de navires, un Saintongeais établi à Québec et dont la fille unique, âgée de seize ans, doit épouser prochainement le docteur.

GROUPEES A CHATEAU-RICHER Un peuple distinct

Les Gagnon, comme les Cloutier, les Tavernier, sont des pionniers de la Nouvelle-France. Toutes ces familles se sont connues dans le vieux comté du Perche. Elles sont maintenant groupées ensemble dans la paroisse de Château-Richer, où elles entretiennent depuis de longues années des relations de bon voisinage. Quand on rencontre ces vieux pionniers on reconnaît vite chez eux les manières, les coutumes, l'accent de leur petit pays natal.

Les jeunes, au contraire, tel, par exemple, le héros de cette fête, Claude Gravel, plus souples, plus éveillés, curieux de connaître le pays, se sont mêlés avec les immigrants venus de différentes parties de la France. Ils ont pris contact avec des coutumes, des façons de vivre, des caractères et des tempéraments qui variaient suivant la province d'origine des nouveaux venus.

De ce mélange est né une certaine uniformité. Le Canadien a déjà sa propre personnalité; on s'aperçoit qu'il possède des caractéristiques d'une nation distincte. Un nouveau peuple est né dans l'Amérique du Nord, rempli d'initiative, fort, courageux. La vie au grand air, la chasse, la pêche, le climat rude, la grande beauté d'une nature riche et sauvage, la forêt vierge, des fleuves majestueux, tout cela a exercé de l'influence sur sa formation; la lutte pour la vie dans un pays sauvage, les guerres continuelles avec les colonies anglaises et les Iroquois, ont aussi agi sur son caractère.

Ces réflexions sont pleinement confirmées par un coup d'oeil jeté dans la grande salle où sont réunis les Cloutier et leurs hôtes; on y aperçoit le déclin de la vieille race et l'aurore de la nouvelle. Les Français deviennent peu à peu Canadiens et nous avons en ce moment devant nous le spectacle de leur évolution.

Il n'y a pas jusqu'au langage qui n'accuse fortement la différence qui existe entre la vieille génération et la nouvelle. Les enfants du Perche ont l'accent traînard, un peu dur, assez semblable à celui, du pays voisin de Normandie; les Canadiens ont un accent qui leur est personnel, résultant d'une fusion de tous les accents qu'ont emportés avec eux les colons de France, mais où, cependant, le caractère normand prédomine. Il n'y a d'ailleurs chez eux aucune trace de patois.

Les "patoisants" français, beaucoup plus nombreux alors qu'aujourd'hui, n'ont pas fait souche au Canada; la nécessité d'adopter une langue commune s'imposa tout de suite. La première génération née au Canada ne sut jamais le patois; et même ceux qui y sont venus jeunes oublièrent vite un langage que très peu de personnes autour d'eux pouvaient parler ou comprendre. A la signature du contrat chez les Cloutier c'est le français que l'on parle, avec cet accent canadien qui vient d'être créé et qui rappelle celui de Normandie.

Mais voici que Maître Jacob vient d'imposer silence à l'assemblée. Aussitôt Charles Cloutier, sa femme et leur fille Jeanne, et Madame Gravel et son fils Claude, viennent s'asseoir devant la table où le notaire s'est installé avec ses plumes et son papier. D'une voix monotone, chantante et solennelle à la fois, Maître Jacob commence la lecture du contrat de mariage qu'il a préparé. Les notaires de ce temps-là ont le style diffus. Souvent ils entassent dans trois ou quatre lignes une quantité de mots longs et pesants à la seule fin d'exprimer une idée des plus simples qui n'a certainement pas besoin de tout cet attirail. Il est difficile parfois de saisir le sens de la phrase; l'idée se perd dans les répétitions et les longueurs.

UNE PIECE RUDE A DECHIFFRER

L'acte que Maître Jacob nous lit n'est pas d'une clarté remarquable, mais nous lui pardonnons ce petit défaut afin de mieux lui reprocher le caractère plutôt primitif de son écriture. Cette écriture est à peu près illisible pour tout le monde, excepté pour le tabellion lui-même. En effet, son regard se promène rapidement sur ces hiéroglyphes, qu'il déchiffre avec facilité; mais il est le seul qui puisse accomplir un pareil miracle. Oh! notaire Etienne Jacob, et vous tous, tabellions de la Nouvelle-France, pourquoi n'avez-vous pas pris dans votre jeunesse des leçons de calligraphie?

Si, au moment où vous couvriez vos paperasses de signes mystérieux, ressemblant à des dessins fantastiques plutôt qu'aux lettres de l'alphabet, vous aviez pu soulever le voile de l'avenir et apercevoir, à deux siècles et demi de distance, vos descendants, ou les descendants de vos clients, penchés sur vos actes notariés, peinant et suant pendant des heures et des jours dans l'espoir, souvent déçu, de pénétrer le sens d'une phrase ou de reconstituer les lettres d'un nom écrites par vous d'une main barbare, peut-être auriez-vous ressenti une certaine émotion.

J'aime à croire que le spectacle de ces chercheurs du vingtième siècle, de ces curieux des choses du passé, se donnant tant de peine pour faire revivre la vie d'autrefois, aurait touché vos coeurs, et que vous auriez apporté à votre travail un peu plus d'attention. Cependant, tels qu'ils sont, vos actes sont une mine de renseignements précieux. Dans votre admirable prolixité vous nous donnez des détails qui nous en disent long sur la vie de ce temps-là et nous aident à la reconstituer. Grâce à vous la petite histoire de cette époque lointaine peut s'écrire, et de cela nous vous sommes infiniment reconnaissants. Nous plaignons nos concitoyens anglais et nos amis les Américains, qui ne connurent pas cette magnifique institution du notariat et qui, de ce fait, restent ignorants d'une foule de choses concernant leur passé.

La lecture du contrat de mariage eut le don de satisfaire les plus curieux parmi les assistants. C'est ainsi qu'ils apprirent que Charles Cloutier, malgré les charges que lui imposait le soin d'une famille de douze enfants, avait trouvé le moyen de constituer une dot de trois cents livres à sa fille.

   Une fois les signatures duement apposées à l'acte de Maître Jacob, le souper ne se fit pas longtemps attendre. Quel dommage que la photographie n'existât pas à cette époque, et que les instruments qui enregistrent les soins fussent inconnus de nos aïeux! Nous saurions aujourd'hui quels costumes portaient nos aïeux et nos aïeules, quels soucis les préoccupaient, quels étaient les objets de leurs conversations;  nous connaîtrions leur façon de s'exprimer, leur accent, leur démarche, leurs danses et leurs chansons.

La chronique du temps est muette là-dessus, mais nous pouvons bien supposer que le banquet chez les Cloutier fut marqué par une franche gaîeté canadienne, qu'on y but de joyeuses santés, qu'il y eut, le soir, des chansons et des danses, et que la fête se prolongea fort tard dans la nuit. Le lendemain matin la bénédiction nuptiale fut donnée aux époux dans l'église de Château-Richer par Messire Charles-Amador Martin, prêtre exerçant les fonctions curiales dans cette paroisse.

Que réserve l'avenir à ces jeunes mariés? Ils sont heureux aujourd'hui; ils ont la jeunesse et la santé. La générosité de leurs parents leur a donné une certaine aisance. Ils sont établis dans leur paroisse natale, que leurs familles ont contribué à fonder et à développer; ils vont vivre dans une atmosphère sympathique, entourés de parents et d'amis. Ils habitent la Côte de Beaupré, contrée aussi fertile que pittoresque.

Il y a plus encore; les forêts et les rivières de Nouvelle-France recèlent des trésors accumulés par les siècles. Il y a place dans ce pays pour toutes les énergies et toutes les ambitions. Peu de personnes restent insensibles au charme particulier des pays neufs, où les horizons sont vastes, où la vie est libre, dégagée, en partie du moins, des contraintes et des préjugés propres aux vieilles civilisations. L'avenir sourit à Claude Gravel et à Jeanne Cloutier, qui débutent dans la vie conjugale sous les plus heureux auspices.

UNE BELLE ET FORTE LIGNEE Laissons ce jeune couple à son bonheur et voyons quelles traces durables leur union a pu laisser dans notre pays. Quand Madame Gravel et Charles Cloutier marièrent leurs enfants le 4 février 1687, ils ne prévoyaient sans doute pas qu'un évêque compterait parmi la descendance de ces deux jeunes gens. En effet, un siècle et demi après ce mariage, le 13 octobre 1838, Elphège Gravel naquit à Saint-Antoine-sur-Richelieu; il devint 46 ans plus tard le premier évêque de Nicolet. Sa Grandeur Mgr Elphège Gravel descendait en ligne directe de Claude Gravel et de Jeanne Cloutier.

Madame Gravel et Charles Cloutier ne se doutaient pas non plus, en voyant jouer ensemble au cours de la fête dont nous parlions tout à l'heure, la petite-nièce de Madame Gravel, Jeanne Bacon, et le jeune fils de Charles Cloutier, Zacharie, que ces deux enfants seraient un jour unis par les liens du mariage et qu'un évêque compterait parmi leur descendance. Sa Grandeur Mgr F.-X. Cloutier, le vénérable évêque des Trois-Rivières, descend en ligne directe de Zacharie Cloutier et de Jeanne Bacon.

Le lendemain de la cérémonie de la signature du contrat, Pierre Gagnon assistait au mariage de son petit neveu Claude Gravel et fut son témoin dans cette occasion solennelle. Madame Gravel avait réservé cet honneur à l'un de ces Gagnon, ses parents et compatriotes du vieux comté du Perche. Leur nom, tout comme celui des Gravel et des Cloutier, est entré dans l'histoire de l'épiscopat canadien-français, puisque le diocèse de Sherbrooke se glorifie aujourd'hui d'avoir à sa tête Sa Grandeur Mgr A.-O. Gagnon.

Voyons maintenant quelles traces ont laissées dans la petite histoire canadienne les autres personnages qui sont mentionnés au cours de ce récit véridique. Des trois petits Rageot de Saint-Luc, Nicolas succéda à son père dans les charges de notaire royal et greffier de la Prévôté, et Philippe et Charles devinrent prêtres. Alphonse Morin, frère de Madame Charles Cloutier, est l'ancêtre des Morin-Valcour. Les Trépanier descendent de Romain de Trépagny, et le notaire royal Paul Vachon est le fondateur de la famille de ce nom.

Tous les Cloutier canadiens descendent des trois frères Zacharie, Jean et Charles. Eustache Bacon et le docteur Navers ont aussi fondé des familles canadiennes. Des six frères Gravel, Alexis est mort sans enfants et Jean n'a laissé que des filles, de sorte que Pierre, Claude, Joseph et Charles sont les ancêtres de tous les Gravel du Canada.

De Pierre descend M. Ludger Gravel, de Montréal. Dans la postérité de Claude sont inclus feu Mgr Gravel, premier évêque de Nicolet, feu M. le grand vicaire J.-Alphonge Gravel, de Saint-Hyacinthe, feu M. le curé Isidore Gravel, de Laprairie, feu M. l'abbé Lous-Pierre Gravel, fondateur de Gravelbourg, Sask., M. le curé Elisée Gravel, de Warwick, P.Q., M. le curé Albert Gravel, de Mazenod, Sask., M. le vicaire Henri Gravel, de Saint-Jérôme de Terrebonne, et tous les Gravel de la Saskatchewan.

On compte parmi les descendants de Joseph, feu M. le curé Télesphore Gravel, de Shawinigan, feu M. J. A. Gravel, libraire montréalais, feu M. J.-O. Gravel, de Montréal, M. C.-E. Gravel, d'Outremont, feu le docteur Gravel, de Saint-Paul, Minnesota, le docteur L.-J. Gravel, de Montréal, et tous les Gravel de la région de Louiseville. N'oublions pas les trois oncles de Madame Gravel, Mathurin, Jean et Pierre Gagnon, de qui tous les Gagnon canadiens descendent, excepté ceux qui font partie de la postérité de Robert Gagnon, établi à Sainte-Famille, Ile d'Orléans, où il mourut en 1708.

Photo le-loroux

Ce texte est signé: 
 Alphonse Gravel 
 Gravelbourg, Sask.
 1920.

1- Sources documentaires

Le logiciel de recherche de la Bibliothèque Nationale recense 18 documents écrits par ou sur des Gravel.

Seul trois documents concernent l'histoire de nos ancêtres soit :

· Hommages à Joseph-Massé Gravel

    Pierre Gravel, 1941

· Les Gravel

    Correspondance recueillie par Lucienne Gravel,
    Boréal Express, 1979

· Les Gravel de Château Richer :

    baptêmes, mariages et sépultures 1661-1983
    M.A. Verreault-Dessaint de St-Pierre, 1984.

Les sources documentaires suivantes ont également été consultées : Dictionnaire généalogique des familles du Québec, René Jetté, 1983. Dictionnaire généalogique des familles canadiennes, Cyprien Tanguay, 1887.

Gariépy Raymond, Les terres de Château-Richer 1640-1990, Société de généalogie de Québec, 1993.

Programme de recherche en démographie historique ( PRDH) de l'Université de Montréal

(Répertoire des actes de baptême, mariage, sépulture et des recensements du Québec ancien. 1980).

Répertoire alphabétique des mariages des Canadiens-Français, Institut généalogique Drouin, 1990.

Répertoire des mariages des paroisses concernées. Trudel Marcel, Histoire de la Nouvelle-France, Fides, 1979 et 1983.

2- Origine du nom

Selon le Dictionnaire étymologique des noms de famille (Marie-Thérèse Morlet, publié par Perrin 1991), le nom de famille Gravel provient de Grave ou Graves soit la forme méridionale de grève, issu du latin « grava », terrain sablonneux, graveleux, aussi nom de lieu : La Grave (Hautes-Alpes), Graves (Charente) et nom de lieux-dits. Par dérivé, les diminutifs ont donné Gravel (le féminin Gravelle est plus fréquent en France), Graveau, Graveleau, Graveline.

3- Deux Gravel arrivés de France ?

La copie des archives de la paroisse Notre-Dame de Québec fait état d'un mariage le 20 novembre 1635 entre Martin Gravel et Marguerite Auber sans que les noms des témoins aient été consignés. Il s'agit d'une erreur de transcription puisque le document original indique Grouvel et non Gravel (selon le PRDH). Ces immigrants étaient arrivés du printemps 1635 et n'ont pas eu de descendance.

C'est en 1641 qu'apparaît pour la première fois sur un document, le nom de Joseph-Massé Gravelle, dit Brindelière (ce qui signifie petite taille). Il est l'aïeul de tous les Gravel d'Amérique du Nord. Il est à remarquer que l'orthographe du patronyme comporte 6 variances au 17e siècle soit Gravelle (environ 80% des inscriptions) et Gravel (20%) mais aussi exceptionnellement Gravelles, Grave, Gravele et Graveline.

4- Célébration du tricentenaire de l'arrivée de l'aïeul des Gravel les 1er et 2 juillet 1941

« La fête que nous avons organisée a pour but évident de signaler fièrement un mot d'ordre : Nous, habitants de ce pays depuis trois cents ans, ne permettrons à personne d'abaisser la taille de notre rêve national…Dieu protège la Laurentie. » proclamait le 1er juillet 1941, l'abbé Pierre Gravel, vicaire à la paroisse Saint-Roch de Québec et plus tard curé de Boischatel, devant la foule composée des descendants de Joseph-Massé Gravelle, de leurs épouses et amis réunis à Château-Richer pour commémorer le trois centième anniversaire de l'arrivée de notre aïeul en Nouvelle-France.

Au cours des deux jours de fête, se sont succédés messes, discours, repas et le dévoilement de la chapelle commémorative située sur le Chemin Royal à Château-Richer (encore magnifiquement entretenu par des descendants Gravel).

5- Lieu d'origine

L'abbé Pierre Gravel nous dresse un tableau impressionnant en nous mentionnant dans sa publication que l'origine du nom de Gravel remonte au moins au moyen âge puisqu'en « 1301 vivait Séguin Gravel fils de Jean Gravel, Seigneur des terres et prés en la paroisse de Veroz et Oroux » et que des de Gravel ont été ambassadeurs en Allemagne au 17e siècle. Selon Pierre Gravel, notre aïeul est né à Dinan en Bretagne et serait venu à Québec à l'automne 1641 sur le bateau qui transportait de Maisonneuve. La publication de Pierre Gravel montre même une photo de la maison ancestrale de Dinan.

Cependant, les recherches relativement récentes ont mis en doute ces affirmations devant l'absence de documents. René Jetté dans son Dictionnaire généalogique des familles du Québec situe son lieu d'origine probablement à Tourouve ou à Mortagne évéché de Sées, Perche où il aurait été recruté par Robert Giffard. L'aïeul lui-même se disait originaire de Normandie si on en croit sa déclaration fournie lors de la confirmation collective de 1660.

6- Situation historique lors de l'arrivé des premiers colons

La fondation de Québec par Champlain en 1608 et les premiers efforts pour installer une colonie permanente au Canada s'inscrivent dans une des rares périodes de paix à cette époque en France. En effet, après une guerre civile religieuse qui a durée 50 ans, laquelle a laissé les familles dans un appauvrissement immense, la paix est signée en 1598 entre catholiques et protestants (édit de Nantes). Mais en 1610 Henri IV est assassiné, ce qui ouvra la porte à une série de troubles, révoltes (des calvinistes, la fronde), guerres (Autriche, Espagne) qui dureront jusqu'à 1660 soit jusqu'à la majorité et au début du gouvernement personnel de Louis XIV.

Ceci correspond au Canada à la reprise par le roi de la direction de la colonie (l'intendant Talon). Malgré le climat, l'insécurité et l'isolement, le colon arrivé de France, améliorait probablement sa situation car il se mettait à l'abris de la famine qui était le lot des paysans vivant dans une France désorganisée. Mais tel n'était pas l'opinion de la majorité des émigrants de France puisque qu'environ 70% de ces derniers retournaient en France, du moins, pendant la période 1632-1645.

Au Canada, la situation est aussi chaotique. Après la fondation de Québec, tout a dû être recommencé en 1632. En effet, la colonisation du Canada a été interrompue en 1629 suite au raid des frères Kirke sur Québec. À la vingtaine de personnes demeurées sur place dont une seule famille, celle du premier cultivateur, Louis Hébert, s'est ajouté 200 hommes (soldats, prêtres et employés des religieux) en 1633 lors du retour de Champlain, puis une quarantaine de colons en 1634 recrutés en Perche par le médecin Robert Giffard qui s'est installé à Beauport. Ce n'est qu'en 1636 que la colonie recevra son premier contingent important de peuplement (comprenant des familles, des couples et des femmes célibataires). Mais selon Trudel, sur les quelque 2000 immigrants transportés de 1632 à 1645 (46 navires) seuls 600 (dont 85 familles) sont sur place en 1645 soit à Québec (400), aux Trois-Rivières (100), à Montréal (70) et dans la Huronnie (30).

La Nouvelle-France n'est alors qu'un pays de mission où la traite des fourrures est la seule activité économique l'agriculture n'est alors qu'embryonnaire, tout au plus une quarantaine de fermes actives. En 1641, un bateau parti d'Europe vers Québec rencontrait le premier bâtiment à Tadoussac (transbordement de navires et traite de la fourrure) puis la ferme Saint-Charles à Cap Tourmente avant d'apercevoir 6 maisons à Château-Richer dont celle de Joseph-Massé Gravelle et 4 autres maisons à Beauport (en plus des bâtiments des Jésuites à l'est de Québec), donc seulement une quinzaine de bâtiments sur la côte nord (absolument rien sur la côte sud et l'Île d'Orléans) avant d'atteindre Québec. Pouvons-nous imaginer l'isolement des premiers censitaires?

7- Joseph-Massé Gravelle : notre premier ancêtre en Nouvelle-France

Le titre du petit livre de 32 pages rédigé par l'abbé Pierre Gravel 1899-1977 (en fait il s'agit de la publication de ses deux causeries à la radio dans le cadre de la préparation des fêtes de 1941) est à lui seul le message : « Hommages à Joseph-Massé Gravel (1641), le premier de ceux qui nous ont légué une patrie, une histoire, un devoir». Dans sa publication, l'abbé Pierre Gravel mentionne que Joseph-Massé Gravelle, fils de Joseph Gravelle et de Marguerite Massé est né à Dinan, Bretagne, vers 1616 et est arrivé à Québec à l'automne 1641. Cependant cette affirmation est mise en doute par les historiens qui sont plutôt d'opinion que sa venue est antérieure à 1641 puisque la carte de la Côte de Beaupré dressée par Jean Bourdon en 1641 signale déjà sa présence à Château-Richer (il y a déjà construit une maison). Il est donc probable qu'il soit arrivé en Nouvelle-France en 1634 avec le groupe de Robert Giffard en provenance du Perche ce qui expliquerait son association avec la famille Gagnon.

Joseph-Massé Gravelle est donc établi depuis au moins 1641 sur sa terre de 6 arpents de front par 126 arpents de profond au Château-Richer (le long de la rivière Petit-Pré est. aujourd'hui la rivière Verreau, soit la terre no 57 de l'ancien cadastre, aujourd'hui no 337,338 et 340). C'est le 19 mai 1650 que cette terre lui est concédée officiellement par un document signé par le procureur de la Compagnie de Beaupré, le Sieur Olivier Le Tardif. En fait, il est le premier à acquérir ses titres sur une terre dans la Seigneurie de Beaupré.

Le 1er mai 1644, il épousa Marguerite Tavernier, âgée de 17 ans, fille d'Éloi Tavernier et de Marguerite Gagnon, donc nièce de Mathurin, Jean et Pierre Gagnon, en la chapelle des Jésuites située sur leur Seignerie de Notre-Dame-des-Anges (la chapelle de Beauport relevait alors de la paroisse Notre-Dame de Québec). Joseph-Massé est de Longue-Pointe (Château-Richer) et Marguerite de Notre-Dame-des-Anges (Beauport) et ils ont pour témoins l'oncle de Marguerite, Mathurin Gagnon de même que les notables Pierre Le Gardeur de Repentigny et Noël Juchereau Des Chastelets. Trois prêtres sont mentionnés à l'acte de mariage soit Georges Dendemare, Jacques De La Place et le supérieur de la mission Barthelemy Vimont.

Prénoms Marié à le paroisse enfants Eloi Joseph GravelAbt. 1585 France d: Aft. 1615 France Marguerite Masse Abt. 1594 France m: Abt. 1610 Brittany France d 1 St Sauver, Dinan, Brittany, France Tourouvre, Mortagne, Perche, France

De cette union naîtront 12 enfants dont l'aîné décédera étouffé dans son lit à l'âge de quatre mois et les 11 autres atteindront l'âge adulte :

| _Jean Tavernier _ | _Marin Tavernier _____|_... ... ________ | _Thomas Tavernier _| | | | _________________ | | |_Jacquette Chevalier _|_________________ | _Éloi Tavernier ____| | | | _________________ | | | _Jean Jouy ___________|_________________ | | |_Julienne Jouy ____| | | | _________________ | | |_Marion Hondéard _____|_________________ |_Marguerite Tavernier _|

                       |                                                                _________________
                       |                                         _Barnabé Gagnon ______|_________________
                       |                     _Pierre Gagnon ____|
                       |                    |                   |                       _________________
                       |                    |                   |_Françoise Creste ____|_________________
                       |_Marguerite Gagnon _|

Prénoms Marié à le paroisse enfants Naissance: vers 1616 à Tourouvre,Perche,FranceDécès: 26 avril 1686 à Chateau-Richer,QC CanadaTitre: dit Brindeliere Naissance: vers 1627 à Tourouvre,Perche,FranceDécès: 12 janvier 1697 à Chateau-Richer,QC Canada 1 Joseph Massé1616-1686 Marguerite Tavernier1627-1697 1644-05-01 Québec 2 2 Anonyme 1645-1646 Pierre 9 feb 1647-1677 M.Madeleine Cloustier 1676-02-04 Château-Richer 3 Alexis 6 avril 1649-1715 Marie Lesot C.-R Marguerite 29 avril 1651 Noël Racine 1657-09-12 C.-R 4 Élisabeth 29 avril 1651 Mathieu Côté 1667 C.-R 5 Jean 13 feb 1654-1699 Marie Cloustier 1659 1684-04-26 C.-R 6 Marie-Madeleine9 juin 1656-22 Ursulines 1674 Québec Françoise 1659 Ursulines 1678 Québec CLAUDE 20 feb 1662-1724 Jeanne Cloustier 1687-02-04 C.-R 7 Joseph 20 feb 1662 Chateau Richer Quebec Canada d: 21 May 1777 Marie-Angélique Thibault22 May 1702 Chateau Richer Quebec Canadad: 12 Dec 1775 Marie Bélanger 1689-04-18 C.-R 8 Charles 1664 Marie-Anne Guérin 9 Françoise Guyon 1689-11-14 S-Anne Beaupré 10 Élisabeth Fournier 1727-06-09 11 Geneviève 1667-1691 Ursulines 1687 Québec

Pierre décédera prématurément laissant un seul enfant et Alexis n'aura aucune descendance. Les jumelles Marguerite et Élisabeth suivront leurs maris respectivement à Beaupré et à St-Pierre de l'Île d'Orléans. Françoise sera l'une des trois fondatrices du couvent des Ursulines à Trois-Rivières en 1697. On remarquera que la famille comprend deux couples de jumeaux et que quatre garçons épouseront des filles Cloustier : Pierre et Jean épouseront les sœurs Madeleine et Marie, Claude épousera Jeanne sa voisine et cousine des deux premières tandis que Joseph épousera Marie Bélanger dont la mère est Barbe Cloustier sœur de Madeleine et Marie ce qui montre que dans une petite population les liens sont nécessairement étroits.

Joseph-Massé Gravelle dit Brindelière, cultivateur, bâtisseur et marchand de pierre, fut un homme besogneux et entreprenant : en 1647 il obtient un contrat pour la préparation du bastion Ste-Genevièvre, de 1653 à 1661, il est copropriétaire avec ses oncles Gagnon d'un magasin situé près de la rade de Québec, en 1657 il se bâtit une maison dans le village de Château-Richer qu'il vend en 1669 et le recensement de 1668 indique qu'il a défriché 52 arpents avec l'aide d'engagés et que son étable contient 36 têtes de bétail. Joseph-Massé a aussi contracté la maçonnerie pour le château St-Louis et la reconstruction de l'église de Québec. Il a également été marguillier de sa paroisse de 1660 à 1663 lors de sa fondation.

En 1668, Joseph-Massé acquiert une seconde terre (no 75), mesurant 3.7 arpents de front à l'est du village de Château-Richer (secteur de la rivière Sault-à-la-puce), mais la rétrocède suite au décès de son fils Pierre. En 1684, Mgr de Laval concède trois terres à Saint-Joachin (nos 122, 123, 124) en faveur de Claude, Jean et Alexis Gravelle. Notons que la chapelle commémorative érigée par l'abbé Pierre Gravel est située sur la terre no 73. Cette terre a été concédée en 1650 à Mathurin Gagnon et acquise par Ignace Gravelle (4e génération) suite à son mariage avec Agnès Gagnon en 1756.

Joseph-Massé Gravelle est décédé le 26 avril 1686 suivi par son épouse Marguerite Tavernier le 12 janvier 1697. Les Dames Ursulines de Trois-Rivières ont écrit que Joseph Massé «était un homme d'une rare probité, qui par son industrie persévérante, sut se ménager d'amples ressources pour faire instruire ses filles aussi bien que ses garçons ».

8- La seconde et la troisième génération : multipliez-vous !

Le fils aîné, Pierre, décède prématurément en 1677 en laissant un jeune fils Augustin (1677-1736)qui sera pris en charge par son grand-père. Ce dernier fera l'acquisition pour lui d'une terre qu'il rétrocédera par la suite. C'est à Cap St-Ignace qu'Augustin se fixera finalement en épousant Élisabeth Caron le 7 janvier 1702.

Jean établi sur une terre de St-Joachin aura 6 enfants dont un seul fils Jean (1691) qui s'établira à St-François-de-Sales de l'Île Jésus où il épousera le 30 octobre 1719 Barbe Chartrand fille de Thomas Chartrand et Marguerite Vaine.

Claude qui a racheté la part de ses frères et sœurs occupe la partie est de la terre paternelle qui a été divisée en deux. Il aura 13 enfants dont l'aïeul de l'auteur Jean-Baptiste (1691) qui s'établira à St-François-de-Sales de l'Île Jésus où il épousera F. Marie Dorothée Graton fille de Joseph Graton et d'Anne Perron, en 1718, puis Marie-Madeleine Allaire le 25 février 1726 et Geneviève Doyon le 11 janvier 1734.

Joseph, occupe la terre no 48 qu'il s'est fait donner en 1682 par Louis des Moulins, un ancien domestique de son père resté célibataire. Il aura 5 enfants. Charles, occupe la partie ouest de la terre paternelle et a 17 enfants avec ses trois épouses dont Athanase (1693) marié à Marie-Anne Doyon à Château-Richer le 15 novembre 1717 qui s'établiront à St-François-de-Sales de l'Île Jésus.

Le tableau qui suit donne les noms des petits-enfants (3e génération) de Joseph-Massé Gravelle et Marguerite Tavernier. Les personnes qui ont le même numéro à la gauche du tableau sont frères et sœurs. Le numéro de droite correspond au numéro des enfants. Par exemple, mon aïeul Jean-Baptiste porte le numéro 7 à gauche; en recherchant le même numéro 7 à droite on retrouve ses parents Claude et Jeanne Cloutier (numéro 2 à gauche). En refaisant le même exercice, c'est-à-dire en recherchant le numéro 2 à droite on trouve les grands-parents soit Joseph-Massé et Marguerite.

De Pierre, 3 Augustin 1677-1736 Élisabeth Caron 1682 1702-01-07 Cap St-Ignace 12 De Marguerite 4 Étienne Racine 1668-1688 Marguerite Racine 1671 François Paré 1690 Beaupré Pierre Racine 1672 Catherine Cauchon 1697-10-13 St-Joachim Noël Racine 1675-1701 M.Françoise Guimond 1700-10-25 Beaupré Jeanne Racine 1677-1730 Julien Poulin 1700-04-23 Beaupré Charles Cauchon 1708-09-16 Beaupré Jean Racine 1679 M.Anne Lessard 1701-11-08 Beaupré Joseph Racine 1681 M.Jeanne Lessard 1706-11-23 Beaupré M.Anne Racine 1684-25 Jacques Bolduc 1701 Beaupré Étienne Racine 1689 Thérèse Lessard 1713-11-20 Beaupré Thérèse Racine 1691 Étienne Lessard 1713-11-20 Beaupré D'Élisabeth 5 M.-Charlotte Côté 1670 François Gosselin 1688-11-10 St-Pierre Î.O. Martin Côté 1673 Marguerite Ferland 1698-10-16 St-Pierre Î.O. M.-Anne Côté 1685 Ursulines Louise Côté 1677-1677 M.-Geneviève Côté 1678 Joseph Côté 1681-1681 Pierre Côté 1684-1726 Geneviève Ferland 1707-05-02 St-Pierre Î.O. Mathieu Côté Françoise Dupil 1710-07-21 St-Pierre Î.O. Jean-Bte Côté 1688-1689 De Jean 6 Marie-Anne 1685 René Bolduc 1674 1700 C.-R Marie-Madeleine 1686 Jean Boucher 1704 C.-R Geneviève Jean Simard 1714 Marguerite 1688 François Laberge 1669 1711-04-13 S. Joachim Agnès 1690 Pierre Thibault 1684 1709-10-22 C.-R Jean-N. 1691 Barbe Chartrand 1719-10-30 St-François-de-Sales Î.J. 13 De Claude 7 Marguerite Charles Cloutier 1721-07-24 C.-R Geneviève Jean Simard 1686 1715-11-12 C.-R Dominique Poulin 1721-03-14 François Laberge 1727-11-17 Jean-Baptiste 1691 F.M.Dorothée Graton 1718-11-07 S.François-de-Sales 14 Marie-Madeleine Allaire 1726-02-25 SFS 15 Geneviève Doyon 1693 1734-01-11 SFS Claude 1694-1757 Agnès Boutillette 1724-11-06 Ange-Gardien 16 Marguerite Laberge 1727-01-28 C.R 17 Pierre-Paul 1695-1761 Marguerite Prieur 1691 1721-01-19 C.R 18 François 1697 Joseph 1699-1701 Charles 1701-1772 Marie Guérin-St-Hilaire 1728-06-06 C.R 19 Marguerite Charles Cloutier 1721-07-24 Château-Richer,,Montmorency Marie-Madeleine 1704-1708 Louise 1706-1777 Michel Bélanger 1729-07-11 C.R Ignace 1708-1787 M.Marguerite Braconnier 1737-11-25 C.R 20 Catherine 1709 Pierre Verreau 1740-02-09 C.R Jacques Gagnon 1754-02-04 C.R Alexis 1712-1744 De Joseph 8 Marie-Madeleine 1690-14 Ursulines 1708 Québec Marguerite 1691 Ursulines 1711 Québec Geneviève 1693-1699 Joseph 01 Mar 1697 Chateau Richer Quebec Canada d: 21 May 1777 Barbe Gagnon 1715-11-04 C.R 21 Geneviève Lefrançois 1722-04-13 C.R 22 Angélique Thibault22 May 1702 Chateau Richer Quebec Canadad: 12 Dec 1775 1724-04-24 C.R 23 Geneviève 1699 Guillaume Gosselin 1718 C.R De Charles 9 Agathe Jean-Baptiste Therrien 1714-02-14 C.R 10 Françoise 1692-1692 Athanase 1693 Marie-Anne Doyon 1717-11-15 C.R 24 Marie-Françoise 1695-1695 Charles 1696 Thérèse Michel 1723-09-22 Charlesbourg 25 Élisabeth Fournier 1727-06-09 C.R 26 Catherine 1697-1697 Prisque 1701-1721 Angélique 1702 Jean Dubeau 1728-04-06 C.R Guillaume 1704-1744 Louise Légéré 1729-09-26 C.R 27 Françoise Brisson 1753-10-12 C.R Thérèse 1705 Agnès 1709-1715 Catherine 1710 Alexandre Beaume (Réaume) 1736-10-22 C.R Dorothée 1714-1714 11 Barbe Joseph Touchet 1752-10-16 C.R Geneviève Joseph ?? 1771-02-04 AW

La seconde génération (1646 première naissance-1667 dernière naissance) comptait 12 enfants dont 8 se sont mariés (dont 5 ont perpétué le patronyme Gravel) et 3 se feront religieuses. On peut s'étonner que 3 filles sur 5 se fissent religieuses à une époque où les recensements indiquent qu'une grande proportion de la population masculine est formée de jeunes célibataires.

La troisième génération (1668-1714) comprend 61 petits-enfants dont 39 se sont mariés (11 portent le patronyme Gravel) et trois se feront religieuses.

En moyenne, on se marie à 25½ ans pour les garçons et à 21 ans pour les filles. La taille moyenne des familles est de 9 enfants. L'âge moyen au décès des personnes mariées (exclu donc les enfants) est de 57½ ans pour les hommes et de 49 ans pour les femmes.

L'expansion géographique : alors que la 2e génération s'est mariée et établie à Château-Richer (à l'exception d'Alexis et de Jean qui se sont établis à Saint-Joachin) dans les années 1676-1690; la 3e génération commence à se disperser, d'abord en 1702 lorsqu'Augustin s'établit à cap St-Ignace puis en 1718-1719 lorsque les cousins Athanas (à Charles), Jean (à Jean) et Jean-Baptiste (à Claude) s'établissent sur l'Île Jésus.

La carte de 1709 montrant les occupants des terres du gouvernement de Québec indique qu'il n'y a plus de terres à octroyer sur la Côte de Beaupré. Les jeunes doivent donc quitter la Côte de Beaupré pour s'installer ailleurs. Dans le cas de l'île Jésus mentionnons que la Paix de Montréal avec les Indiens a été conclue en 1701. Il est donc plus facile de s'y installer d'autant plus que le Seigneur de l'île Jésus est aussi le Seigneur de la Côte de Beaupré, soit le Séminaire de Québec.

9- La quatrième génération : quand le malheur frappe.

Le tableau qui suit montre les noms des arrières-petits-enfants de Joseph-Massé et Marguerite portant le patronyme Gravel (4e génération 1702-1751) : D'Augustin à Pierre :

Les membres des 3e et 4e génération de cette branche vivront à Cap St-Ignace mais se disperseront à la 5e génération (du moins pour les membres portant le patronyme Gravel).

12 Geneviève 1702-1731 Étienne Bossé 1734-10-25 Cap St-Ignace Jean-Baptiste Naud 1741-11-14 Cap WSt-Ign Élisabeth 1704 Augustin Fournier 1704 1727-11-25 Cap St-Ign Ignace-Philippe 1706-1756 Dorothée Fournier 1697 1738-11-11 Cap St-Ign Louise 1709 Charles Fournier 1708 1739-1-29 Cap St-Ign Félicité 1711-1734 Marie-Claire 1713 Louis-Joseph Bélanger 1735-11-21 Cap St-Ign Augustin 1716 Marthe-Sainte 1718 Joseph-Placide 1721Leur descendances s'installeront en Charlevoix et en Beauce M.Élisabeth Rondeau 1746-10-03 Cap St-Ign 28 Pierre 1724 M.Delphine Garnier 1749-02-17 Cap St-Ign L.Geneviève Langelier 1750-11-23 L'Islet 29 M.Geneviève GuyonLeurs descendances s'installerontau nord de Montréal (St-Martin, Î.J.)St-Eustache et Lanaudière) 1758-11-27 Cap St-Ign 30 Marie-Madeleine 1727 De Jean N à Jean (SVP, St-Eustache etSte-Anne des Plaines) 13 Jean-Baptiste 1721-1721 Jean-Baptiste 1722 François 1723 François 1723 M.Josette Barbary 1759-11-26 SVP 31 Augustin 1726 M.Marguerite Graton 1749-01-11 SVP Joseph 1728 M.Louise Gagnon 1745 1761-11-17 SVP Marie-Joseph 1730 Jacques 1732 Véronique Parant 1757-11-21 St-Laurent, Mtl Louis-Amable 1734 Pierre 1737 Alexis 1738 Joseph-Amable 1740 Madeleine Jean-Baptiste Leblanc 1762-01-18 Germain 1745 M.-J. Boismenue 1770-06-18 SVP Marie-Élisabeth 1751-1752 De Jean-Baptisteà Claude(SVP et St-Rose) 14 Claude 1719 M.Josephte Bélanger 1744-11-16 St-Vincent-de-Paul M.Josette Paquet 1731 1748-11-10 SVP 32 Jean-Baptiste 1721 Agathe Taillefer 1742-11-26 Riv.Prairies Madeleine Nadon 1777 SVP Joseph 1723 M.Anne Vandandaigne 1753-11-26 SFS 33 15 Charles 1727 François 1728 Madeleine Charbonneu 1751-11-15 SVP Louis 1730-1733 Marie 1731-1733 Augustin ? De Claude à Claude 16 Claude 1725 M.Angélique Lahaye 1753-10-30 Ange Gardien 17 Augustin 1727 Marie 1728 François 1728 Thérèse Pépin 1729 1755-09-22 Ange Gardien Marie-Louise 1731 Marie-Françoise 1735 Marie-Angélique 1736 Appoline 1739-1752 Hélène 1742 Alexis 1745 Marguerite Lefrançois Ange Gardien De Pierre-Paul à Claude 18 Pierre 1721Leur descendance s'établiraaux Éboulements et dansla vallée du Richelieu Anne Bureau 1723 1746-08-18 C.R 34 Claude 1723Le couple s'installera àSt-Joseph de Beauce en 1747 Marguerite Poulin 1774 1747-02-02 St Joachim Marguerite Poulin 1727 1767-02-02 St Joachim 82 Charles 1725Leur descendance s'établira àLouisville Monique Racine 1752-07-16 St-Anne Beaupré 35 Prisque 1726-1742 Joseph-Honoré 1729 J-Bte Amable 1730-1733 Louis 1732-1733 Hyacinthe 1734-1755 De Charles à Claude 19 Marie 1728 Charles Réaume 1751-11-03 C-R Catherine 1730 Jean Bart 1750-01-13 C-R François Le Galois 1761-03-31 Charlesbourg Agathe 1752 J.-Bte Therrien 1752-02-14 C-R Charles 1734 M-Agathe Jean-Godon 1761-09-21 Charlesbourg Josephye Duteau 1765-07-15 Windsor, Ont. Jacques 1737 Pierre 1740 Marie-Madeleine 1742 Gabriel Pépin 1761-09-21 Marie-Anne 1745 Geneviève 1747 Thérèse 1747-1750 Pierre M.Lafontaine Maurice 1768-02-10 C.-R 36 D'Ignace à Claude (Beaumont) 20 Marie-Madeleine 1738-1777 Guillaume Roy 1763-07-30 C.-R Prisque-Ignace 1740 Ignace 1741-1816 M.Madeleine Fortier 1769-11-06 St-Jean, Î.O. Angélique 1742 Joseph-Marie 1744-1753 Pierre 1746-1747 Marie-Joseph 1750-1750 De Joseph à Joseph 21 Joseph 1717-1717 Augustin 1718-1718 Joseph 1720-1754 Geneviève Chauveau 1742-09-24 Charlesbourg 22 Charles 1723-1723 23 ? 1725-1725 M.Angélique 1726 Pierre Gagnon 1753-02-23 Ange-Gardien M. Élisabeth 1726 Jean 1729-1733 Ignace 1733Leur descendance s'installera àLouisville et àSt-Joseph de Beauce01 Aug 1733 Chateau Richer Quebec Canada d: 20 Sep 1796 Agnès Gagnon19 Oct 1756 Chateau Richer Quebec Canada d: 12 Feb 1787 1756-10-25 C.-R 37 Pierre M.Louise Guyon (Dion) 1757-01-31 C.-R 38 Louis 1735 Prisque 1737 Alexandre 1739 Macé 1741-1796 Angélique Toupin 1773-05-03 C.-R M.Geneviève 1743-1743 Joseph 1744 Louise Lecours 1774-10-17 C.-R Athanase 1746 D'Athanase à Charles(SFS, St-Eustache,Ste-Anne des Plaines) 24 Marie-Françoise 1718-1718 Charles 1719-1719 Charles 1720 M.Amable Paquet 1751-10-25 SVP Paul 1722 Marie-Anne 1723 Louis 1724 M. Élisabeth Paquet 1754-02-25 SFS 39 Athanase 1726 Jean-Baptiste 1728Le couple s'établiraà St-Eustache Marie Gibau 1786-02-13 SFS M. Cécile 1729 Marie Pierre 1731-1731 Basile 1734-1734 Joseph Marguerite Laporte 1759-01-08 SFS 85 Guilaume 1740 M. Amable Laporte 1763-08-22 SFS 40 De Charles à Charles 25 Charles 1724-1748 Thérèse 1725-1750 26 Marie-Élisabeth 1728 Marie-Françoise 1730-1733 Prisque 1730-1733 Barbe 1734 Charles 1734 M. Agathe Jean 1741 1761-09-21 Madeleine Hély 1762-11-03 Charlesbourg Catherine 1736 Louis 1738-1740 Genevièvre 1740 Louis 1743-1743 De Guillaume à Charles 27 Agnès 1730-1730 Guillaume 1731-1731 Reine 1732 Gabriel Gagnon 1751 Guillaume 1734-1734 Marie-Françoise 1736 Marie-Élisabeth 1737 Guillaume 1739 Catherine-Gertrude 1740 Angélique 1742-1767 Basile Crépeau 1757-01-21 Lachenaie

La chapelle Notre-Dame-de-Recouvrance

Joseph-Massé participe à la construction du château Saint-Louis et la première église à Québec

Les appellations Haute-Ville et Basse-Ville se sont imposées très tôt dans l'usage. Ainsi, le recensement intitulé Estat général des habitans du Canada en 1666 comporte en sous-titre la mention : « de toutes les personnes qui sont dans la haute & basse ville de quebecq y compris la grande Allée ». De 1608 à 1640, Québec est avant tout un fort et un poste de traite. La Basse-Ville comprend les constructions situées dans le voisinage du magasin fortifié dont l'entrepôt des Jésuites, une chapelle et quelques habitations. À la Haute-Ville, on trouve, en plus du fort Saint-Louis, un magasin, une boulangerie, quelques maisons, ainsi qu'un moulin et une brasserie à l'endroit où sera construit le Séminaire de Québec. La chapelle Notre-Dame-de-Recouvrance fut édifiée en 1633. Les Augustines ont jeté les bases de leur hôpital, sur l'emplacement actuel, en 1639.

Des sentiers et des chemins anciens qui, généralement, ne portaient pas de noms, sont à l'origine de plusieurs rues actuelles. Par exemple, un sentier empruntait un tracé reliant la Basse-Ville, la Haute-Ville et le futur faubourg Saint-Nicolas pour atteindre le passage à gué de la rivière Saint-Charles. Un autre, venant également de la Basse-Ville, obliquait vers l'est, en face de l'actuelle basilique-cathédrale Notre-Dame, empruntait ce qui est aujourd'hui la rue Sainte-Famille et la côte de la Canoterie; au pied de cette dernière, depuis le début du XVIIe siècle, les pères Récollets, entre autres, empruntaient la rivière Saint-Charles pour se rendre et revenir de leur résidence Notre-Dame-des-Anges située en amont. Un autre sentier ancien, d'une longueur de plus de cinq kilomètres, reliait l'actuelle rue Saint-Louis et la Grande Allée au cap Rouge et à la mission des pères Jésuites fondée en 1637 à l'endroit qui deviendra Sillery.

L'odonyme Rue Notre-Dame, qui a d'abord identifié cette voie pourrait rappeler la chapelle Notre-Dame-de-Recouvrance détruite par un incendie en 1640. Mais l'appellation primitive ferait peut-être référence à la paroisse Notre-Dame dont l'érection canonique remontait à 1664

BASILIQUE-CATHÉDRALE NOTRE-DAME DE QUÉBEC

           Située sur le site de la première chapelle construite par Champlain en 1633, l’église Notre-Dame de Québec est érigée en 1647 sous le vocable de Notre-Dame-de-la-Paix. Elle devient, en 1664, la première église paroissiale en Amérique du Nord. En 1674, l’église prend le titre de cathédrale, à la suite de la nomination de Mgr de Laval à titre d’évêque du nouveau diocèse de Québec. Dès lors, certaines modifications seront apportées au bâtiment et à sa décoration. Ravagée par les bombardements lors du siège de Québec en 1759, la cathédrale est reconstruite quelques années plus tard. Le 22 décembre 1922 un incendie détruit à nouveau la cathédrale. On débutera dès 1923 la construction de l’église actuelle

Vue extérieure

Vue intérieure après l'incendie de 1922 Photo : François Brault

Basilique Cathédrale Notre-Dame de Québec 16, rue De Buade Québec (Québec) G1R 4A1

La 4e génération comprend 192 personnes (la liste qui précède ne comprend que les personnes ayant le patronyme Gravel) dont 58 se marieront (33 perpétueront le patronyme Gravel).

Par rapport aux générations précédentes, celle-ci comporte un nombre élevé de décès d'enfants ou de personnes qui décéderont avant de se marier. On notera le nombre élevé de décès de 1732 à 1734 ce qui correspond à l'épidémie de choléra. Plusieurs inscriptions de décès en 1733 sont suivies du mot « picote » dans les registres.

70% des personnes nommées dans le tableau de la 4e génération ne se marieront pas (nous avons présumé qu'elles sont décédées pour la très grande majorité avant l'atteinte de l'âge adulte) par rapport à 27% pour les 2e et 3e générations, ce qui montre les terribles

épreuves vécues par ces gens dans la première demie du 18e siècle, frappés par les décès d'enfants en bas âge et les épidémies.

En moyenne les garçons se marient à 27 ans et les filles à 24 ans soit à un âge un peu supérieur à celui des deux générations précédentes. La taille moyenne des familles de la 4e génération est de 11 enfants en incluant les jeunes enfants décédés. Mentionnons que les mariages ont lieux en période creuse, donc généralement pas l'été.

10- La cinquième génération : il faut trouver de nouvelles terres.

La 5e génération (environ 1745-1775) sera celle de la dispersion à travers le Québec. Pas moins de 11 fils Gravel (indiqué en souligné) quitteront leurs paroisses familiales pour s'établir dans une autre région.

· De Château-Richer vers Louiseville

37 Joseph Marguerite Bergeron 1788-01-14 Maskinongé Alexandre M.Françoise Caron 1793-02-11 C.-R 41 Guillaume15 Nov 1778 Chateau Richer Quebec Canada d: 28 Aug 1849 Veronique Guerin Dit St. Hilaire b: 12 May 1775 St. Joseph Beauce Quebec Canadad: 12 Feb 1830 17 Jan 1804 St. Joseph Beauce Quebec Canada 44 41 Alexandre Émilie Baril 1827-05-28 Louisville Joseph Ester Caton 1825-08-15 Yamachiche

D'Athanase à Charles(SFS, St-Eustache,Ste-Anne des Plaines) 85 Charles-Athana Marie-Brosseau 86 38 Charles Marie Garnier 1794-11-05 Beauport 42 42 Antoine Émilie Sicar 1831-04-17 Louisville Pierre Marie Duressne Boin 1821-07-09 St-Cuthbert 86 George Marie Louise Hebert 87 35 Pierre M. Les Ouellette 1791-07-17 Louisville 43 43 Antoine Sophie Durand 1824-08-02 Louisville

De tout temps émigrer, loin de sa famille, est pénible. Un moyen pour éviter l'ennui est d'émigrer en groupe. Tout comme les trois cousins de la troisième génération, Jean, Jean-Baptiste et Athanase, qui se sont établis en même temps sur l'Île Jésus, le même modèle s'est appliqué à Louiseville. En effet deux frères, Joseph et Alexandre, leur cousin Charles et un petit-cousin Pierre, tous de la 5e génération, se sont établis à Louiseville à la fin du 18e siècle.

· De Château-Richer vers la Beauce

Outre Claude & Marguerite Poulin ( no 18) de la 4e génération qui se sont établis à St-Joseph de Beauce en 1747 suivront :

88 Magloire Léocadie leduc 88 44 Chrysostôme Lucie Perron 1826-11-07 St-Joseph Beauce Marcellin07 Nov 1810 St. Joseph Beauce Quebec Canada d: Aft. 1871 Sylvie Cloutier28 Jan 1811 St. Joseph Beauce Quebec Canadad: 13 Mar 1871 1830-10-05 St-Joseph Beauce 84 Et en provenance du Cap St-Ignace 28 Jean Baptiste Fécilité Légaré 1776-01-08 Cap St-Ignace 45 Jean Baptiste Marie Leclerc 1801-10-05 St-Henri Beauce De Cap St-Ignacevers Charlevoixet le Saguenay 28 Joseph Geneviève Caouette 1777-09-23 Cap St-Ignace 45 Geneviève Chevalier 1797-01-09 Malbaie 47 46 Joseph Lucie McNicoll 1807-04-27 Malbaie Martin Marie-Anne Maltais 1810-05-01 Malbaie 47 Louis Louise Tremblay 1821-02-20 Malbaie 48 77 Flavien Gravel b: 27 Nov 1844 St. Joseph Beauce Quebec Canada d: 30 Oct 1910 Vitaline Dodier b: 11 Jan 1846 St. Joseph Beauce Quebec Canadad: 19 Mar 1879 25 Aug 1868 St. Victor Beauce 78 Nazaire Gravel b: 31 May 1835 St. Joseph Beauce Quebec Canada d: 12 Feb 1902 Sacre Coeur de Jesus E. Broughton Beauce Adelaide Parent b: Abt. 1843d: 24 Jun 1914 Sacre Coeur de Jesus E. Broughton Beauce 12 Nov 1861 St. Victor Beauce 80 48 Fabien Délima Gauthier 1847-05-26 Bergeronnes, Escoumins 49 Janvier Ide Gauthier 1863-10-02 Tadoussac 50 William Domitille Gauthier 1851-10-20 Betsiamit 51 49 Henri Marie Blackburn 1891-01-07 Sacré-Coeur 52 Joseph Éléonore Fortin 1874-09-16 Tadoussac 53

78 Odilon Gravel b: 01 Sep 1872 St. Ephrem Beauce Quebec Canada d: 19 May 1940 in Lac Megantic Anna Duquet b: 17 Sep 1873 St. Romain Canad: 27 Dec 1946 Montreal 23 Aug 1897 Ste. Cecile de Whitton Frontenac 79 50 David Louise Simard 1893-04-10 Sacré-Coeur 79 Romeo Gravel b: 21 Sep 1900 Ste. Cecile de Whitton Frontenac Quebec Canada d: 16 Apr 1956 SPP Lewiston Alice Gravel b: 18 Mar 1907 Sacre Coeur de Jesus E. Broughton Beauce04 Apr 1984 28 Dec 1926 Church of the Nativity Chicopee, Ma USA 81 51 Ludger Élise Morin 1898-06-13 Sacré-Coeur Louis Marie-Délima Durand 1890-11-04 Sacré-Coeur 80 Alphonse Gravel b: 15 Feb 1873 St. Victor Beauce Quebec Canada d: 05 Jan 1956 SPP Lewiston, Me USA Arthemise Dupuis b: 10 Jun 1881 Ste. Anne Dexter, 15 Jul 1935 SPP Lewiston, Me 03 Jul 1899 Sacre Coeur de Jesus E. Broughton Beauce 52 Georges Rose-Alma Tremblay 1917-04-16 Sacré-Coeur 53 Joseph Victoria Gauthier 1905-10-26 Sacré-Coeur Et en provenance de Château Richer 34 Charles 1762 M.Geneviève Simard 1792-07-23 Pointe du Lac, 3 Rivières 54 54 Thomas 1802 Luce Lapointe /1831-02-01 Éboulements Augustin 1809-1899 Joséphine Gagnon 1832-08-28 Éboulements De Château-Richervers le Richelieuet Gravelbourg (Saskachewan) 34 Pierre Agnès Doyon 1781-10-23 C.-R 55 55 Prisque Marguerite Phaneuf 1812-09-28 St-Denis

CharlesJulie Guy 1807-04-06 St-Antoine Pierre-Paul Marie-Rose Bonin 1809-11-06 St-Antoine 56 56 Louis Émilie Gladu 1835-02-03 St-Antoine 57 57 Dr Louis Éloise Laveau 1862-01-15 St-Pierre les Becquets Jessie Bettez 1864-07-02 Plessisville Le Dr Louis Gravel et sa 2e épouse ont eu 14 enfants. L'aîné Sam comme plusieurs jeunes québécois de cette époque, a quitté très tôt sa famille pour faire " fortune " aux Etats-Unis. On le retrouve par la suite au Manitoba. Le fils suivant Louis-Pierre (Piétro) se fit prêtre, Il fut vicaire à New York et puis missionnaire dans l'ouest canadien avant de fonder la colonie canadienne-française de Gravelbourg en 1906. Au cours des ans, 5 de ses frères et une de ses sœurs s'établirent à Gravelbourg. La correspondance de cette famille entre 1883 à 1900 (soit pendant le 2e soulèvement des Métis et l'affaire Riel, l'avénement de Wilfrid Laurier et la question des écoles au Manitoba) a fait l'objet d'un livre de 329 pages (Les Gravel, correspondance recueillie par Lucienne Gravel, Boréal Express, 1979) De Cap St-Ignacevers St-Martin de l'Île Jésus 29 François-Marie Marie Monette 1783-02-11 St-Martin, Î.J. 58 58 Joseph Marie-Rose Lefèvre 1810-01-23 St-Martin 59 Pierre Catherine Rastoul 1819-04-27 St-Eustache 59 Joseph Scholastique Laurrin 1830-02-02 St-Martin 60 60 Grégoire Eulalie Laurin 1855-02-06 St-Martin 61 61 Pierre (Prime) Victorine Renaud 1888-08-06 Ste-Dorothée De l'Île Jésusvers le nordde Montréal 39 Pierre M.Madeleine Bélanger 1793-02-11 SVP 62 62 Joseph Angélique Saurieuil 1827-08-06 Ste-Anne des Plaines 40 Guillaume Françoise Forget 1805-01-22 SFS 63 63 Augustin Ursule Limoge 1840-02-25 Ste-Anne des Plaines 31 François Marie Debien 1784-07-12 SFS 64 Josette Taillefer 1799-08-19 St-Eustache 64 Joseph M. Morel 1809-02-06 Ste-Anne des Plaines Martin Archange St-Jean 1813-06-30 SAP François Marie Alary 1824-03-01 SAP De Cap St-Ignacevers le Nordde Montréal 30 Charles 1761 Josephte Charpentier 1787-11-12 Lanauraie 65 Hyacinthe Jos. Chevalier 1795-09-21 St-Sulpice 66 André Brigite Charland 1801-11-03 Lavaltrie 67 Marcel Marguerite Corbeil Joliette Augustin Théotiste Charland 1800-07-21 Lavaltrie 65 Jean-Baptiste Théotiste Desroches 1812-09-07 Ste-Éliz Joliette Michel Catherine Ducharme 1810-10-15 St-Éliz Joliette Charles Geneviève Robillard 1820-02-07 Ste-Éliz Joliette 66 Hyacinthe Judith Desmarais 1820-01-25 St-Paul Joliette François Claire Durand 1818-02-02 St-Éliz Joliette 67 Ambroise Charles Desibest 1834-01-28 Joliette Déplacements à l'intérieur de l'Île Jésus : Vers Ste-Rose de l'Île Jésus (ascendance de l'auteur) 33 Pierre Anne-Marie Hogue 1782-10-21 SVP 68 68 Pierre Geneviève Comparé 1805-10-14 Ste-Rose 69 69 Pierre Zoé Imbault 1830-10-11 SVP 70 70 Pierre Martine Archambault 1854-10-03 SVP 71 Mes arrières-arrières-grands-parents occupent une terre dans la côte des Lacasse située dans le prolongement de l'autoroute Papineau. 71 Pierre Flavie Ouimet 1877-09-25 Ste-Rose Herméline Archambault 1879-07-14 SVP 72 Mes arrières-grands-parents occupent la terre no 45 de la côte des Ouimet (aujourd'hui boul. Ste-Rose est) située un peu à l'est du village de Ste-Rose. Trefflé Julie Dubois 1882-01-17 SFS Théodule Éloïse Pager 1883-10-09 Ste-Rose 72 Léonidas Emma Bastien 1907-08-28 Ste-Rose 73 Mes grands-parents se sont établis sur la terre no 312 de la côte des Ouimet (École Horizon Jeunesse). Mes parents ont pris la relève et c'est à cet endroit que je suis né. Edmond Anna Léonard 1911-02-21 St-Martin 74 Dorina Narcisse Gravel 1910-11-14 Ste-Rose Cléophas Valérie Joly 1915-11-09 Ste-Rose 81 Romeo Gravel b: 05 Aug 1933 Auburn, Me USA d: 09 Aug 2000 Roslindale, Ma USA Anne Houston b: 24 Oct 1936 Boston, Ma USA 23 Jul 1957 Lewiston, Me USA 82 73 Rachel Bernard Bastien 1937-08-24 Ste-Rose Georges – Mes parents Léa Bastien 1941-09-25 Ste-Rose 76 Loraine Yvon Leblanc 1946-11-14 Ste-Rose 82 Scott Gravel b: 20 Dec 1960 Gridley, Ca USA Linda Simpson b: 07 Aug 1962 Boston, Ma USA 19 Apr 1986 Sacred Heart Church Roslindale, Ma 83 74 Doris Alice Cloutier 1943-05-22 Ste-Rose Rosaire Yvonne Durocher 1948-11-20 Ste-Rose René M.Marthe-Rita Ouimet 75 Paul-Émile Béatrice Vaillancourt 1940-07-14 Ste-Rose Maurice Louise Ouimet 1954-04-24 Ste-Rose 76 Serge Jeannine Dubois 1970-08-08 Ste-Rose Marcelle Yvan Gauthier 1968-08-03 Ste-Rose 83 Samantha Gravel b: 19 May 1990 Boston, Ma USA Stephanie Gravel b: 19 May 1990 Boston, Ma USA Scott Gravel Jr b: 12 Apr 1996 Boston, Ma USA 88 Osias 2 oct 1898 2 oct 1989 Poline Major 89 89 Marguerite Silvio Lavoie 90 Simone Lorier Déforge 91 leopole Rita Goudére 92 Thérèse Jean Demers 93 Martienne Roger Herou 94 Gosoffa Thérèse Laplante 95 Jaqueline Ronald Lévailler 96 Monique Yvon Legeaut 97 Richard Theresse 98 André Murielle St-Jeque 99 Jean-Marc Marie-Annee Tremblay 100 100 Eric Dianna Zitco Serge Katrine Foisy Jocelyn 20 avril 1972 Martine Gauthier19 janvier 101 101 Emylee-Isabelle16 juillet 1998