Joseph Joffre
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Joseph Joffre | |
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Naissance : | 12 janvier 1852 Rivesaltes, France |
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Décès : | 3 janvier 1931 (à l'âge de 78 ans) |
Nationalité : | ![]() |
Grade militaire : | général de division |
Service : | 1872 - 1916 |
Conflits : | Première Guerre mondiale |
Commandement : | généralissime (1914-1916) |
Faits d'armes : | 1914 : Bataille de la Marne 1916 : Bataille de Verdun |
Distinctions : | Maréchal de France Grand' croix de la Légion d'honneur Médaille militaire Croix de guerre 1914-1918 |
Autres fonctions : | Élu à l'Académie française (fauteuil 35) |
Joseph Jacques Césaire Joffre, né le 12 janvier 1852 à Rivesaltes, Pyrénées-Orientales, mort le 3 janvier 1931), est un militaire français, maréchal de France.
Sommaire |
[modifier] Carrière militaire de 1872 à 1914
Fils de tonnelier, il entre à l'École polytechnique. Il poursuit sa carrière militaire comme lieutenant puis capitaine dans le génie en métropole avant de partir servir en Extrême-Orient. Il rentre en France, puis repart au Soudan (c'est-à-dire le Sahara occidental, et non le Soudan actuel). Il rejoint Gallieni à Madagascar début 1900. Général de brigade en 1902, à 50 ans, il entre au Conseil supérieur de la guerre en 1910.
Chef d'état-major général de l'armée française en 1911, il réorganise et modernise l'armée, et organise des conférences entre différents ministères (Guerre, Finances, Affaires Étrangères) afin de mieux préparer la guerre. Entre 1911 et 1914, il élabora et mit au point le Plan XVII.
Ce plan, conforme aux directives fixées le 21 février 1912 par le gouvernement sous la direction du président du Conseil Raymond Poincaré, interdisaient à Joffre d'étudier une offensive en Belgique, neutre, et même d'aménager les lignes de chemin de fer du nord pour faciliter une concentration au delà de Mézières, en raison de l’intérêt porté à la Belgique par le Royaume-Uni ; ce plan avait une autre faiblesse du fait qu'il ne tenait pas compte de l'emploi des unités de réserve allemandes en première ligne dès le début des hostilités.
[modifier] Première Guerre mondiale 1914 - 1918
[modifier] 1914 - 1916 : Généralissime
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Il ne dit rien mais chacun l'entend. »
Dessin de Charles Léandre paru dans
Le Rire Rouge du 19 décembre 1914.
Dès le début de la Grande Guerre, les mauvaises surprises s'accumulent, la surprise des surprises étant celle du feu : on avait tout prévu sauf l'emploi massif en première ligne des pièces d'artillerie lourde allemandes et l'emploi des mitrailleuses en tir croisé. Les ordres basés sur l'attaque à outrance sous-estimant la puissance et l'organisation des armées allemandes, conduisent inévitablement à l'échec de l'offensive en Alsace et à la défaite de la France dans la bataille des frontières.
Joffre parvient cependant à rétablir la situation en organisant magistralement le repli de l'armée française, et, aidé par le général Joseph Galliéni que l'on rappelle de la retraite, en remportant, du 6 au 13 septembre 1914, la victoire dans la Marne qui repousse les armées allemandes sur la vallée de l'Aisne et sauvait Paris. Au cours des premiers mois de guerre, il épure sévèrement le commandement français (limogeages)
Ce succès lui vaut une popularité inouīe et on lui voue un véritable culte, inimaginable aujourd'hui. Les prénoms de Joffre et Joffrette sont donnés par centaines à des enfants. La population lui sait gré d'avoir, à l'inverse de 1870, empêché l'invasion du territoire et évité à Paris un siège atroce avec les événements qui avaient suivi.
D'origine modeste, non sectaire (son G.Q.G. rassemble des officiers de toute origine sociale, des plus modestes à la meilleure aristocratie, des républicains, bonapartistes ou royalistes, comme des catholiques, des agnostiques ou athées), il incarne l'idéal de promotion sociale dans la République, avec la victoire du mérite sur la naissance, et l'union nationale après l'affaire Dreyfus et l'affaire des fiches.
Après la « course à la mer », son armée subit de lourdes pertes à Verdun puis échoue à percer le front allemand sur la Somme. Ces revers sont exploités par ses ennemis, nombreux dans les milieux politiques en raison de sa propension à prendre ses décisions de manière autonome.
[modifier] 1916 - 1918 : Fin de la guerre
Il est remplacé à la tête de l'armée française par le général Robert Nivelle en décembre 1916 et le 25 du même mois, le gouvernement recrée en sa faveur la dignité de maréchal de France ce qui en fait le premier maréchal de France de la République. En 1917, il effectue avec René Viviani une mission aux États-Unis pour préparer l'entrée en guerre de ce pays. Il y reçoit un accueil triomphal.
[modifier] Honneurs et postérité
Après la guerre, il entre à l'Académie française, remplit des missions de prestige et rédige ses Mémoires terminées en 1928. En 1920 il a été invité par l'organisation des Jeux Floraux de la Langue Catalane, l'acte littéraire annuel le plus important de la littérature catalane au début du XXème siècle, à présider le concours à Barcelone.
Il meurt le 3 janvier 1931 et la France lui fait des obsèques nationales le 7 janvier. Il repose aujourd'hui à Louveciennes. Le 11 janvier 1931, les Chambres réunies votent à l'unanimité que : « Le maréchal Joffre a bien mérité de la patrie. »
[modifier] Œuvres
- Par le Maréchal Joffre :
- Mémoires du Maréchal Joffre', 1932
- Sur le Maréchal Joffre :
- Pierre Varillon, "Joffre" librairie Arhème Fayard, les grandes études historiques
- Jean Fabry, "Joffre et son destin", Edition Charles Lavauzelle
- Guy Pedroncini, "Journal de marche de Joffre" SHAT/FEDN collection "Carnets et correspondance"
- Arhur Conte, "Joffre" Édition Olivier Orban
- Roger Fraenkel, Joffre, l'âne qui commandait des lions, Éditions Italiques
- Patick Garreau, "1914 une Europe se joue sur la Marne" Édition Economica
- Jean-Paul Huet, "Joseph Joffre le vainqueur de la Marne" Édition Anovi
[modifier] Notes et références
[modifier] Bibliographie
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
[modifier] Liens externes
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Suivi par Maxime Weygand |
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