Karakol
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Karakol est une ville du Kirghizistan, située dans la région d'Yssik Koul, à la pointe est du lac du même nom. Entourée des montagnes du Tian Shan, elle est la dernière agglomération d'importance avant la passe de Karkara qui fait frontière avec le Kazakhstan d'une part, et les pentes du Khan-Tengri et du Pic Pobeby qui marquent la frontière de la Chine d'autre part.
Édifiée dans une région de peuplement ancien, portant les traces de plusieurs villages médiévaux, dont certains engloutis, et qui aurait accueilli des monastères chrétiens dans l'antiquité ou le haut moyen âge, la ville actuelle, de facture russe, date du XIXe siècle. Sa construction fait suite à la décision de coloniser la cuvette d'Isyk Koul prise par le Tsar, après les expéditions de reconnaissance menées par l'officier et explorateur russe Prejvalskii. Elle a donc été initialement peuplée de paysans russes.
Le peuplement kirghize de la ville résulte de la collectivisation des terres et de la sédentarisation des nomades dans les années 30, mais la population russe reste bien représentée. Karakol compte également une forte communauté doungane.
En conséquence, les deux édifices architecturaux dignes d'intérêt dans la ville, entièrement construits en bois, sont l'Église orthodoxe et la mosquée-pagode, construite par de riches représentants de la communauté doungane.
Immédiatement à l'abord de la ville s'ouvrent des vallées encaissées menant aux hauts pâturages d'été, sur lesquels se trouvent les yourtes des bergers dès le début de la transhumance.
Lieu de marché d'alimentation et de bétail, Karakol est également le siège des administrations régionales et d'une petite université. Aujourd'hui la ville vit en partie de sa proximité avec la mine d'or de Kumtor, qui emploie de nombreux ouvriers localement.
