Lampe à pétrole
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Apparue vers 1853, la lampe à pétrole est un luminaire constitué d'un réservoir contenant du pétrole lampant (distillat de pétrole), qui monte vers le bec grâce une mèche. Le tout est surmonté d'une cheminée de verre.
C'est donc une lampe à flamme éclairante, qui reprend tous les progrès apportés à la lampe à huile à partir de 1780, mais simplifiée par rapport à elle, grâce à la fluidité du pétrole et à son aptitude à monter par capillarité dans la mèche jusqu'à une dizaine de centimètres.
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[modifier] Lampes à pétrole pour l'éclairage domestique
En Europe, les lampes à pétrole étaient à mèche cylindrique : il en existe de nombreux types, ayant chacun leur bec et leur verre bien définis :
- le bec Kosmos, encore en usage de nos jours, est accompagné d'un verre à étranglement, qui étire la flamme en hauteur pour accroître l'efficacité lumineuse ;
- le bec Matador, à disque horizontal, produit une flamme large : le verre comporte un renflement caractéristique permettant à la flamme de s'épanouir.
L'Amérique a surtout connu des lampes à mèche plate et verre très renflé, telles qu'on peut les voir dans les westerns.
[modifier] Lampes-tempête
La lampe-tempête est une lampe à pétrole transportable, dont la flamme est protégée du vent.
Il en existe deux modèles, améliorés au cours du XXe siècle, à recyclage d'air :
- le type à recirculation d'air chaud, aujourd'hui abandonné
- le modèle actuel à recirculation d'air froid, nettement plus efficace
Les deux modèles sont à mèche plate, avec un verre bombé, plus ou moins allongé.
- Voir : (en) Les deux types de lampes-tempête
[modifier] Lampes à pression
La nouveauté de la lampe à pression (mise au point vers 1910) est l'utilisation du manchon à incandescence aux terres rares (cérium, thorium, puis yttrium), découvert en 1885 par le physicien autrichien Carl Auer von Welsbach. Ce manchon dispense une lumière considérable, inconnue jusqu'alors, et capable de rivaliser avec l'éclairage électrique. Il fut adopté d'emblée pour tous les réverbères à gaz et les phares maritimes, dans le monde entier.
Dans sa version portable, la lampe à manchon incandescent est composée d'un réservoir, muni d'une pompe pour pousser le pétrole vers le brûleur, protégé par un verre cylindrique. Cet objet, bien que connu en France (il figure en bonne place dans les catalogues Manufrance des années 1920), n'a jamais réussi à s'implanter dans les foyers français malgré toutes ses qualités.
Encore aujourd'hui, c'est un objet populaire dans beaucoup de pays d'Europe et d'Amérique, et toujours très utile partout dans le monde où l'électricité n'est pas encore arrivée. C'est aussi un excellent éclairage de chantier.
Il existe trois grandes familles de lampes à pression :
- les lampes d'origine allemande (type Petromax), aujourd'hui en fabrication un peu partout
- les lampes anglaises (Tilley, Bialaddin/Vapalux)
- les lampes américaines et canadiennes (Coleman), qui, elles, sont le plus souvent à essence
Suivant l'exemple des lampes à pression, certaines lampes atmosphériques (sans pression) à pétrole, à essence ou même à alcool ont été pourvues d'un manchon à incandescence de forme conique, en Allemagne, en France, et plus encore en Amérique, où elles ont toujours les faveurs de la communauté amish, qui en fait un usage quotidien.
[modifier] Lampes à essence
L'essence, issue du pétrole, réputée fort dangereuse, restera déchet sans valeur jusqu'à l'avènement de l'automobile.
Cependant, certains se risqueront et réussiront à créer des lampes à essence sûres avec ce combustible bon marché : le souvenir des lampes Pigeon est encore présent dans toutes les familles. C'était une simple petite flamme émergeant d'un cylindre de laiton renfermant un bourrage de feutre, le tout garanti inexplosible.