Les Vikings

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Les Vikings (Titre original : The Vikings), est un film américain de Richard Fleischer sorti en 1958.

Sommaire

1 Synopsis
2 Fiche technique
3 Distribution
4 Autour du film
5 Analyse
6 Lien externe

[modifier] Synopsis

Ce qui suit dévoile des moments clefs de l’intrigue.

Vers 900, les Vikings menés par leur chef Ragnar ravagent régulièrement l'Angleterre. Lors d'une attaque, Ragnar viole la reine d'Angleterre Enid. De cette union illégitime naîtra Eric, élevé comme esclave parmi les Vikings. Eric et Einar (le fils légitime de Ragnar), ignorant leur parenté, se voueront une haine farouche. La disparition d'Éric permet à un frère du roi d'hériter du royaume.

Un noble anglais dont les terres sont épargnées par les Vikings, devenant suspect au roi, va se réfugier auprès de Ragnar pour lui donner les renseignements devant permettre une expédition de grande envergure. Mais Ragnar est capturé et exécuté par le roi. Son fils Einar monte alors une autre expédition moins pour piller que pour le venger. Le château du roi félon sera pris d'assaut mais, au cours de leur ultime duel, Einar sera tué par Éric.

[modifier] Fiche technique

Titre : Les Vikings
Titre original : The Vikings
Réalisation : Richard Fleischer
Scénario : Calder Willingham
Production: Jerry Bresler
Musique : Mario Nascimbene
Photographie : Jack Cardiff
Montage: Elmo Williams
Distribution : United Artists
Date de sortie en France : 15 décembre 1958
Film américain
Genre : aventure
Durée : 114 minutes

[modifier] Distribution

Kirk Douglas : Einar
Janet Leigh : Morgana
Tony Curtis : Eric
Ernest Borgnine : Ragnar
James Donald : Egbert
Alexander Knox : le père Godwin
Frank Thring : Aella (non crédité)
Orson Welles : voix off en début du film (non crédité)
Maxine Audley : Enid
Eilleen Way : Kitala

[modifier] Autour du film

La séquence du château fort fut tournée en France au château de Fort-la-Latte.
En réalité, Ernest Borgnine qui joue le père de Kirk Douglas est son cadet de plus d'un mois.
Le dessin animé qui débute et clôt le film est inspiré de la tapisserie de Bayeux.
Les trois drakkars furent construits sur le modèle d'un vrai navire exposé au Musée des bateaux vikings d'Oslo. Il s'est avéré qu'ils durent être modifiés car l'homme des années 60 était sans doute plus grand qu'un « viking moyen ».

[modifier] Analyse

De l'avis unanime, le film est techniquement très réussi. L'assaut du château est une référence du genre, et pourtant le cinéma en offre de nombreux exemples. On suit l'histoire facilement, la psychologie des personnages est simple et tranchée, les ouvreuses vendront à l'entracte plus de caramels Dupont d'Isigny que d'aspirine.

La véracité historique laisse plutôt à désirer : en l'an 900, les châteaux-forts étaient loin de ressembler à celui qu'on voit. Aucun des clichés sur les Vikings ne nous est épargné : tous sont violents, braves jusqu'à l'inconscience, costauds, etc, alors que toutes les chroniques nous montrent qu'ils attaquaient plutôt les monastères sans défense que les châteaux; qu'ils recouraient à la ruse bien plus qu'aux assauts en force; qu'ils s'enfuyaient très vite sans attendre l'arrivée des secours; enfin qu'il perdirent toutes les grandes batailles rangées qu'ils eurent l'imprudence d'accepter. La référence à la tapisserie de Bayeux est contestable, l'expédition de Guillaume le Conquérant n'ayant rien d'une incursion viking, que ce soit par les effectifs ou les intentions.

Sous des dehors de film populaire, ce monument du cinéma américain s'avère être un parangon de la propagande libérale et impérialiste. On ne pourra faire l'impasse sur la période du Mac Carthisme qui vient juste de s'achever. Notons que beaucoup de films de l'époque, notamment de science-fiction, étaient en réalité de la propagande anti-communiste (L'invasion des profanateurs de sépultures, La chose d'un autre monde) où l'extra-terrestre symbolise l'infiltration marxiste (le dernier avatar du genre fut la célébrissime série télévisée Les envahisseurs).

On observe que le rôle de Tony Curtis, qui campe le personnage d'Eric, va magnifier la notion du sang et de la nation d'origine et combattre l'esprit du mal. Issu de sang royal, élevé en terre barbare, il retournera dans sa terre originelle pour y restaurer le bien et la paix.

Le très grand succès du film lui a valu une imitation, Les drakkars, sensiblement inférieure (notamment par le budget).