Li Dazhao
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Li Dazhao, né en 1889 dans les environs de Letin (province de Hebei) et exécuté en 1927, était un homme politique chinois d’orientation marxiste.
[modifier] Biographie
Originaire d’une famille d’agriculteur, Li Dazhao perd ses deux parents peu de temps après sa naissance et c’est à son grand-père de se charger de son éducation – formation de base classique, école secondaire moderne. À l’âge de seize ans, il finit par également perdre son grand-père et vend les dernières possessions familiales, afin de se financer des études de sciences politiques, qu’il suit à l'Université du Beiyang à Tianjin (aujourd'hui Université de Tianjin). En 1913 il quitte ses études pourvu d’un diplôme et se décide à se dédier à des études approfondies, pour lesquelles il se rend au Japon, à l’Université Waseda de Tōkyō.
Dans ce cadre il entend pour la première fois parler des théories marxistes et commence à devenir actif sur le domaine politique. En réaction à la tentative de Yuan Shikai de se faire nommer empereur, il fonde une association d’étudiants chinois et publie un premier livre contenant des voies critiques sur Yuan Shikai et les ambitions japonaises d’influencer la politique intérieure chinoise. Trop occupé, il néglige ses études et par conséquent se voit exclu de l’université en 1916.
Alors, Li Dazhao rentre en Chine, accepte un poste de secrétaire auprès d’un des dirigeants du Parti progressif, devient rédacteur en chef de l’organe du parti et s’engage à prôner un État démocratique. En 1918 il devient bibliothécaire à l’Université de Pékin, l’un de ses collègues de cette époque étant Mao Zedong. En 1920 il est nommé professeur et secrétaire du doyen de l’université. Déjà professeur, il contribue à propager les idées communistes, initialement, en dédiant un cours au Capital de Karl Marx, mais également par des cercles de discussions sur ce thème.
D’un rôle déterminant dans l’organisation du mouvement du 4 mai en 1919 et la fondation du Parti communiste chinois en 1921, il occupe des postes décisifs au sein du parti. Dans ce cadre il se rend une première fois à Moscou à l’occasion du 5e congrès du Komintern en 1924. Peu de temps plus tard, il y occupe un poste de professeur à l’Université de l’Est.
Alors qu’il exprime de nouveau de la critique sur le Japon, il se voit forcé de se retirer dans l’ambassade de l’Union soviétique, qui finit par le livrer à des gendarmes de l’homme de guerre Zhang Zuolin, qui l’exécutent.