Lismonde
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Jules LISMONDE ou plutôt LISMONDE tout court, mieux connu sans son prénom qu'il n'utilisait jamais, est un peintre mais surtout un dessinateur belge, né à Anderlecht (Bruxelles) le 14 mai 1908 et décédé à Linkebeek le 12 mars 2001, au milieu des arbres, dans la grande et un peu mystérieuse villa "Les Roches", où il passa cinquante années de sa vie en compagnie de sa chère épouse "Tity" (Née Albertine De Wispelaere à Blankenberghe, le 6 août 1908 et décédée à Linkebeek, le 23 octobre 1997) qu'il avait eu le chagrin de perdre près de trois ans auparavant.
Dessine depuis l'enfance dans une famille douée pour le dessin et déjà admiratrice de l'oeuvre de Steinlen, Forain et des illustrateurs anglais à la mode.
Déjà à l'Athénée de Bruxelles, il collaborait à la revue Pallas en y publiant dessins et caricatures.
Excellent flûtiste, il hésita un instant entre une carrière musicale et le dessin, mais ce fut le dessin qui l'emporta.
Tout jeune, dès 1925, au cours de ballades dans la belle campagne brabançonne où il peignait en compagnie du peintre Edgar Bijtebier (1875-1940), il affina sa patte et son style.
Après s'être excercé à la peinture à l'huile dont il reste de rares oeuvres (des portaits, des paysages), il se passionna surtout pour le dessin et une expression épurée faite de noir et de blanc. C'est alors aussi qu'il découvre l'eau-forte.
Quoique éloigné de toute école, il participa toutefois en 1945 à la création du mouvement "Jeune Peinture Belge" ainsi qu'au groupe "Cap d'Encre".
Sa première exposition personnelle eut lieu en 1930 et bien curieusement ce furent ses peintures qui enthousiasmèrent particulièrement le public.
LISMONDE était également un portraitiste de talent, son trait ayant quelque ressemblance avec celui de Rembrandt, et il fit ainsi dans les années trente et quarante une série de portaits, surtout au fusain, de personnalités du monde intellectuel et littéraire de son temps.
Une grande exposition de ses oeuvres au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles en 1953, consacra officiellement son art. Puis ce furent Venise, Sao-Paulo, Tokyo et le Stedelijk Museum d'Amsterdam en 1950 ou il eut l'honneur d'une exposition personnelle. La IX ème biennale du noir et blanc de Lugano lui consacre une salle.
De lui également des tapisseries et une "sculpture" à la station de métro bruxelloise Pétillon.
Membre de l'Académie Royale Thérésienne des Arts Sciences et Lettres, LISMONDE est un des grands peintres européens du vingtième siècle.
Son oeuvre au fusain, de plus en plus épurée, ou son tachisme japonisant, sont chargés d'une grande tension intérieure et pleins d'une harmonie subtile et fascinante.
Connue et très appréciée des amateurs, l'intérêt pour l'oeuvre de LISMONDE, fruit d'une démarche profondément personnelle, ne fait que croître.
LISMONDE a fait don de sa maison à la commune de Linkebeek, elle est désormais un lieu de musique, de rencontres, d'expositions et même de tables d'hôtes plein de charme.
[modifier] Bibliographie
- M. Draguet (sous la direction), catalogue de l'exposition Lismonde au Centre culturel de la Communauté française Le Botanique, 26 mars/17 mai 1992, Bruxelles, 1992.
- K. J. Geirlandt, "Lismonde", in, Het 5de wiel, n° 4, novembre-décembre, 1961.
- Louis Lebeer, Lismonde, Bruxelles, 1956.
- Baron Philippe Roberts-Jones, Lismonde, Bruxelles, Laconti, 1977.
