Louis Michel
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Louis Michel: homme politique belge, Ministre d'État, né le 2 septembre 1947 à Tirlemont. Actuel commissaire européen au Développement et à l'Aide humanitaire dans la Commission Barroso.
Avant son entrée dans la Commission européenne, Louis Michel était la figure de proue du Mouvement réformateur (MR), le parti libéral francophone. Suite à ses nouvelles fonctions, il s'est mis à l'écart de la politique intérieure belge pour mettre en avant son successeur Didier Reynders.
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[modifier] Carrière
De 1968 à 1978, Louis Michel enseigne l'anglais, l'allemand et le néerlandais à Jodoigne.
De 1967 à 1977, il est Président des Jeunes Libéraux dans le district de Nivelles. Ensuite il occupe successivement les fonctions d'échevin à Jodoigne de 1977 à 1983 et de secrétaire-général du Parti Réformateur Libéral (PRL) de 1980 à 1982, avant d'accéder à la présidence du parti, d'abord de 1982 à 1990, puis de 1995 à 1999, suite au décès inopiné de Jean Gol, son mentor.
Le roi Albert II lui a octroyé en 1995 le titre honorifique de Ministre d'Etat.
Louis Michel est élu au Parlement fédéral belge de 1978 à 2004, d'abord comme député (1978-1999) puis comme membre du Sénat. Élu sénateur en 1999 et en 2003, il cèdera son siège pour un portefeuille ministériel.
Suite aux élections législatives de 1999, Louis Michel est nommé informateur par le roi Albert II. Au terme d'une semaine de consultations, il suggère au souverain une coalition arc-en-ciel entre le VLD, le PRL-FDF-MCC, le PS, le SP, Ecolo et Groen. Lors de la campagne électorale, il avait exprimé le souhait d'être ministre de l'Intérieur pour accomplir l'ambitieuse réforme des polices, mais suite à l'insistance du roi Albert II, il devient Ministre des Affaires étrangères et Vice-Premier ministre dans deux gouvernements successifs dirigés par Guy Verhofstadt, de 1999 jusqu'en juillet 2004. Les bonnes relations qu'il entretient durant ses mandats avec le chef d'état congolais, Joseph Kabila, lui vaudra le surnom de Kabilou.
Il a été, jusqu'en 2004, l'un des 105 membres de la Convention sur l'avenir de l'Europe chargée de rédiger le Traité établissant une Constitution pour l'Europe, représentant le gouvernement belge.
En juillet 2004, le gouvernement belge l'a désigné candidat commissaire européen au sein de la Commission européenne présidée par José Manuel Durão Barroso.
Dans un premier temps, il remplace le socialiste belge francophone Philippe Busquin dans la Commission Prodi. Busquin commissaire à la Recherche sortant est, en effet, élu député européen en juin 2004. Après ce court intérim, Louis Michel devient commissaire en charge du Développement et de l'Aide humanitaire en novembre 2004 dans l'équipe emmenée par Barraso.
Il a été aussi bourgmestre de Jodoigne en Brabant wallon à partir de 1983 et a été à nouveau réélu à ce poste en 2000. Son portefeuille européen l'a obligé d'abandonner cette fonction.
[modifier] Louis Michel et le Congo
Louis Michel s'est beaucoup intéressé à la République démocratique du Congo lorsqu’il était ministre des affaires étrangères de 1999 à 2004 et commissaire européen au Développement et à l'Aide humanitaire dans la Commission Barroso.
Le Congo a été une colonie belge de 1908 à 1960 et, depuis, les relations entre Bruxelles et Kinshasa étaient tendues (sécession Katangaise soutenue par la Belgique, assassinat du Premier ministre Lumumba par les services secrets belges, expulsions de l’ambassadeur belge dans les années 60, interdiction à la Sabena d’atterrir à Kinshasa, politique d'« authenticité zaïroise »). C’est donc avec beaucoup de méfiance que les médias ont décrit les bonnes relations entre Louis Michel et Joseph Kabila.
Le père de Joseph Kabila, Laurent-Désiré Kabila avait de mauvaises relations avec Bruxelles. Louis Michel lance l'idée d'une Commission Lumumba, afin de déterminer le rôle de la Belgique dans l'assassinat de Patrice Lumumba. Mais Laurent-Désiré Kabila reste méfiant.[1]
Lorsque que Kabila est assassiné, Louis Michel déclare : « Le choc a peut-être créé un moment propice à la négociation ».[2] Il assiste aux funérailles et rencontre le nouveau président Joseph Kabila. Certaines rumeurs kinoises et autres accusent donc Louis Michel d’avoir pris Kabila fils comme marionnette lors de l'assasinat du père en janvier 2001 . Depuis lors, Louis Michel a mis sur pied un processus de paix en RDC qui a finalement mis fin à la Deuxième guerre du Congo en juin 2003 en instaurant un Gouvernement de transition (2003-2006). C’est aussi sous l'ère Michel que la Belgique a reconnu des crimes qu'elle a commis pendant l’époque coloniale, notamment ceux de Léopold II ou ceux conclu par la Commission Lumumba. Le président congolais Joseph Kabila a rendu « hommage à la mémoire de tous ces pionniers » qui « crurent au rêve du Roi Léopold II », lors de sa visite à Bruxelles en 2003 lorsque, fait exceptionnel, la chambre des représentants et le sénat du Parlement fédéral belge ont été réunis pour le rencontrer.
[modifier] Voir aussi
- Charles Michel, son fils.
- Commission Barroso
- Commission Prodi
[modifier] Congo
[modifier] Références
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