Louis de Cossé de Brissac 1625-1661
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Louis de Cossé de Brissac 1625-1661
Une situation complexe et embrouillée appelle quelques explications :
- De son vivant, son père François de Cossé, 2nd duc de Brissac renonce renonce à son titre ducal en faveur de son fils. Il était lieutenant général de Bretagne. Louis, 3e duc épouse, Marguerite, Françoise de Gondi, qui lui apporte le duché de Beaupréau, ce qui en fait un cousin par alliance Retz. Mais il est aussi par sa sœur ("extrêmement glorieuse et folle surtout de sa maison"), beau-frère du maréchal de La Meilleraie. Or quand Retz s'évade du château de Nantes, son geolier est précisément le maréchal de La Meilleraie. Et Retz demande asile à Brissac qui le lui accorde. Le 3e duc a également une fille qui sera la maréchal de Villeroy. Brissac penche pour Retz, car son épouse l'a entraîné dans le camp des Frondeurs. De plus, il a une aversion pour La Meilleraie. Il s'est montré fidèle à Retz en diverses circonstances qui n'étaient pas anodines. Pour tout simplifier, il semble, si l'on en croit Retz, que la femme de Brissac fut la maîtresse de Retz.
- De plus le fils du 3e duc, Henri de Cossé, 4e duc de Brissac meurt le 29 décembre 1698. Il avait épousé en premières noces la demi-sœur (morte en 1684) de Saint-Simon "avec laquelle il avait très mal vécu", dit celui-ci. Il lui reproche d'abord son "goût italien" (homosexualité) et en fait un portrait sans complaisance : "M. de Brissac savait beaucoup, et avait infiniment d'esprit et du plus agréable, avec une figure de plat apothicaire, grosset, basset, et fort enluminé. C'était de ces hommes nés pour faire mépriser l'esprit, et pour être le fléau de leur maison. Une vie obscure, honteuse, de la dernière et de la plus vilaine débauche, à quoi il se ruina radicalement à n'avoir pas de pain longtemps avant de mourir, sans table, sans équipage, sans rien jamais qui eût paru, sans cour, sans guerre, et sans avoir jamais vu homme ni femme qu'on pût nommer. Cossé était fils du frère cadet de son père, mort chevalier de l'ordre."[1]
- Le duché de Brissac, resté sans héritier direct, sera relevé, en grande partie grâce à l'intervention de Saint-Simon, par le Artus, comte de Cossé-Brissac (1668-1709), puis duc en 1700, fils de Louis-Timoléon, comte de Cossé (mort en 1677) et frère cadet de Louis, le 3e duc de Brissac.
- ↑ Saint-Simon, ‘’Mémoire (1691-1701)’’, Tome I, Éditions de la Pléiade-Gallimard, 1983, p 575