Michel Durafour
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Michel Durafour, né le 11 avril 1920 à Saint-Etienne (Loire), est une personnalité politique française.
Diplômé de la faculté de droit et de l'Ecole libre des sciences politiques. Adjoint au maire de Saint-Etienne de 1947 à 1965 puis maire de cette commune de 1965 à 1977, prenant ainsi la suite de son père, Antoine Durafour. A cette date, il est battu aux municipales par Joseph Sanguedolce, du parti communiste.
Sénateur de la Loire CR de 1965 à 1967, il est député de ce département de 1967 à 1974.
Président du groupe des Réformateurs Démocrates Sociaux de l'Assemblée nationale de 1973 à 1974, il remplit les fonctions de ministre du Travail de 1974 à 1976 puis de ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de l'Economie, des Finances et du Budget de 1976 à 1977.
De 1978 à 1981, il est élu député radical-socialiste de la Loire et préside la commission de la production et des échanges de l'Assemblée nationale en 1978.
De 1980 à 1981, il préside le Conseil régional Rhône-Alpes et poursuit une carrière universitaire en tant que professeur à l'université de Paris-IX, de Paris-I et de Lyon III.
Sénateur de la Loire de 1983 à 1988, il est inscrit au groupe de la Gauche Démocratique.
Ministre d'État puis ministre de la Fonction publique et des Réformes administratives de 1989 à 1991, il devient Conseiller d'État en service extraordinaire à partir de 1992.
Le 2 septembre 1988, il est l'objet d'une attaque verbale de Jean-Marie Le Pen qui commet un calembour (dénoncé en France et à l'étranger, il a suscité la démission d'importants élus du Front national, comme le Dr François Bachelot) : « M. Durafour et Dumoulin, obscur ministre de l'ouverture, dans laquelle il a d'ailleurs immédiatement disparu, a déclaré : “Nous devons nous allier, aux élections municipales, y compris avec le Parti communiste, car le PC, lui, perd des forces tandis que l'extrême droite ne cesse d'en gagner.” M. Durafour-crématoire, merci de cet aveu ! » Le président du FN a été condamné à 10 000 F d'amende par la cour d'appel de Paris, le 3 juin 1993 (Le Monde, 5 juin 1993). Auparavant, Durafour, ministre de la fonction publique de l'époque, aurait déclaré "il faut exterminer le front national" [1]. Un calembour semblable (« Dufour-crématoire ») a figuré dans le numéro du 27 juin 1962 du Canard enchaîné[2], mais n'aurait pas provoqué de réaction, ce que les partisans de Le Pen dénoncent comme un exemple du « un poids, deux mesures » dont serait victime cet homme politique.
Michel Durafour a été également auteur de romans policiers.
Très attaché au développement de la culture à l'échelle locale, alors adjoint à la mairie de Saint Etienne, il décide de créer systématiquement un adjoint délégué à la culture. Cette initiative pionnière dans les années 1960 sera suivie ensuite par d'autres villes.
Catégories : Personnalité de la Cinquième République • Ministre français • Ministre français de la Fonction publique • Ministre français du Travail (ou des Affaires Sociales) • Personnalité du Centre républicain • Personnalité du Parti radical de gauche • Ancien sénateur de la Loire • Ancien député de la Cinquième République • Maire de Saint-Étienne • Naissance en 1920