Michel Majerus
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Michel Majerus est un artiste né en 1967 à Esch-sur-Alzette au Luxembourg. Il a vécu et travaillé à Berlin en Allemagne et est mort en 2002 au Luxembourg
Il suit les cours de Joseph Kosuth à l’Académie des Beaux-Arts de Stuttgart, puis fait partie de la génération d’artistes travaillant à Berlin juste après la chute du Mur.
Les expositions de Michel Majerus sont des charges concentrées de citations, de styles et de motifs iconiques. Et au premier regard, on décèle à peine ce qui les suscite. Il multiplie styles, motifs et techniques. Les images que Majerus utilise sont des logos, des clichés de designers, des slogans, des éléments multicolores aux développements visuels énormes. Il peint toujours des œuvres de grands formats. Les supports de l’image sont classiques : carrés conséquents ou formats de la hauteur du mur, tels qu’ils ont régné souverainement au plus fort de l’art moderne. Mais leur emploi ressemble à un sacrilège, une atteinte à leur dignité. Majerus puise ses sources d’inspiration dans toute l’histoire de l’art, de Rubens, Runge, Watteau, Cézanne, à Schwitters, de Kooning, ou encore Disney et dans les images numériques. Il cite bien des classiques, surtout ceux de l’art moderne américain, véritables héros du grand format, tels que Frank Stella, Ellsworth Kelly ou Andy Warhol (avec Jean-Michel Basquiat), mais aussi Donald Judd, Robert Morris ou Lawrence Weiner. À côté de ces objets, il installe de l’esthétique fonctionnelle, des médias imprimés et des signes peints d’un geste rapide.
La stratégie iconique de Majerus n’est pas nouvelle. Elle a été utilisée par la plupart de ceux qu’il a lui-même choisis. Mais elle a aujourd’hui un tout autre effet et peut être employée différemment. Son œuvre décompose des associations de sens connues et donc conventionnelles, en étirant leur matérialité dans des installations de plus en plus grandes. Les pièces qu’il crée se distinguent par leur dynamisme, leur transparence et leur négligence. Le propos de Majerus n’est plus l’entrée historique du réel et de la banalité dans l’art, pas plus que la lutte contre la fin de la peinture, telle qu’elle semble s’embraser dans chacune des peintures de Gerhard Richter. Du point de vue de Majerus, tous les médiums visuels sont devenus équivalents et doivent être considérés dans leur simultanéité. Dans sa première grande exposition en 1996, la salle faisait elle aussi partie de la thèse : par contraste avec les salles feutrées de la Kunsthalle de Bâle, Majerus avait jonché le sol de grilles métalliques parmi lesquelles ses tableaux se dressaient comme des décors de théâtre. Ou bien les œuvres étaient peintes à même le mur.
En 2002 à la galerie Neugerriemschneider à Berlin, Majerus expose des tableaux de grands formats où l’on remarque la source du pop art américain : la couleur de James Rosenquist, les méthodes de travail d’Andy Warhol. L’artiste transforme souvent l’espace architectural d’une galerie en dédale dynamique composé de peintures larges et de bannières, par exemple à la Biennale de Venise, à la Manifesta 2 de Luxembourg et à la porte de Brandenburg de Berlin.
Michel Majerus est mort des suites d’un accident d’avion au Luxembourg le 6 novembre 2002 (vol Luxair 9642). Il est représenté par la galerie Neugerriemschneider, Berlin. Le passé est extrait des souvenirs sentimentaux et des conservations muséales, la paternité artistique perd de son importance, les tableaux deviennent disponibles pour l’instant présent.
[modifier] Expositions
- Rétrospective au Musée d'art moderne Grand-Duc Jean du 9 décembre 2006 au 7 mai 2007.
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