Moïse de Camondo
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Le comte Moïse de Camondo est un banquier et collectionneur français né à Istanbul en 1860 et mort à Paris en 1935.
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[modifier] Biographie
Le comte Moïse de Camondo est issu d’une famille juive sépharade, anoblie par le roi d’Italie au XIXe siècle. Il arrive en France à l'âge de neuf ans en 1869, son père, Nissim, et son oncle, Abraham-Behor, ayant décidé de développer à Paris les affaires financières créées par la famille Camondo dans l'empire ottoman.
La famille s'installe rue de Monceau, Nissim achetant un hôtel particulier au n° 63 à l'entrepreneur Violet. Son fils, Moïse devient, comme son cousin Isaac, un collectionneur en vue en même temps qu'un important financier. Se passionnant pour l'art du XVIIIe siècle français, il fait raser, en 1911, après la mort de sa mère, la demeure paternelle pour faire construire entre 1911 et 1914 par l'architecte René Sergent un hôtel dont le style s'accorde avec sa magnifique collection de meubles, de tableaux et d'objets d'art.
De son mariage avec Irène Cahen d'Anvers (1872–1963), le 14 octobre 1891, Moïse de Camondo a deux enfants, qui continueront à habiter avec lui même après son divorce en 1902 : Nissim et Béatrice. Le mariage sera dissout le 8 janvier 1902.
Nissim, né en 1892, engagé dans l'armée de l'air française dès le début de la Première Guerre mondiale, trouvera la mort lors d'un combat aérien en 1917. Cette disparition tragique détermine Moïse de Camondo à léguer son hôtel et ses collections à l'Union centrale des arts décoratifs et, dans cette perspective, ne cessera, jusqu'à sa mort en 1935, de l'enrichir pour constituer un ensemble parfaitement représentatif de l'art du XVIIIe siècle français (V. Musée Nissim-de-Camondo).
Moïse de Camondo ne vivra pas assez longtemps pour voir sa fille Béatrice, née en 1894, son mari Léon Reinach et leurs deux enfants Fanny et Bertrand périr dans les camps de concentration. Avec eux s'est éteinte une famille qui aura tout donné à la France : Isaac de Camondo, mort sans postérité légitime, a en effet donné au Musée du Louvre le prestigieux legs Camondo, ensemble exceptionnel de mobiliers et de peintures, dont le célèbre Joueur de fifre de Manet.
[modifier] Résidences
- jusqu'en 1914 : rue Hamelin (16e arrondissement)
- 1914-1935 : Hôtel particulier 63 rue de Monceau (8e arrondissement)
[modifier] Références
[modifier] Liens internes
[modifier] Bibliographie
- Pierre Assouline, Le dernier des Camondo, Editions Gallimard, Paris, 1997
- Nora Seni et Sophie Le Tarnec, Les Camondo ou l'éclipse d'une fortune, Actes Sud, 1997
