Mouvement pour la coopération
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Le Mouvement Pour la Communauté (MPC) a été créé en 1959 par Jacques Dauer. Ce mouvement couvre, sous la direction de Maître Lemarchand, un groupe de 200 mercenaires combattants non authentifiés par le gouvernement en place, bien que soutenu par les ministres Roger Frey et Alexandre Sanguinetti.
[modifier] Historique
Ces mercenaires sous la direction de Lucien Bitterlin et André Goulay étaient chargés de contrer et de démanteler les réseaux formés par l'Organisation armée secrète qui prenait racine dans la population pied noir en Algérie et qui de surcroît, menaçait la politique du pouvoir Français. Le MPC ayant carte blanche pour mener à bien ses actions fut rebaptisé Mouvement pour la Coopération pour les besoins de ses activités mais surtout , il fut chargé d’infiltrer le mouvement OAS et d’en éliminer des membres actifs subversifs. Basés dans la villa Andréa (Dar Es Saada), sur les hauteurs de El-Biar aux environs d’Alger, les membres engagés dans ce mouvement composé de policiers volontaires mais aussi de personnes peu recommandables et difficilement contrôlables furent confrontés à une violence sans merci de part et d’autre. Le cycle du contre-terrorisme où tous les coups sont permis, entraîne les tortures les plus violentes, appliquées souvent jusqu’à la mort du supplicié. L’affaire Camille Petitjean révélée par tous les quotidiens français et plus particulièrement le journal L'Écho d'Alger révolte et indigne l’opinion des français et principalement la classe politique. Sur une question posée par un député, le Ministre de l'Intérieur Roger Frey répond à la tribune de l'Assemblée nationale le 7 mai 1966 :
- "J'affirme solennellement, une fois pour toutes, qu'il n'y a pas en France de police parallèle et qu'il faut que cessent ces calomnies odieuses, ces racontars déshonorants, ces histoires de barbouzes, qui n'ont même plus le mérite d'être drôles. Il faut que le pays sache qu'il n'y a en France que les forces régulières de la Sûreté Nationale, de la Préfecture de Police et de la Gendarmerie Nationale "
La Délégation Générale française publie un communiqué niant l’existence de polices parallèles en Algérie, mais après cette annonce, les membres du Mouvement pour la coopération (MPC) désignés barbouzes par l’OAS furent destitués et rappelés en France. Cette opération aura coûté plus 150 millions d’euros à cette période.
Par la suite, le MPC devient l'un des multiples mouvements gaullistes de gauche des années 1960. Il devient en 1966 le Front du progrès, qui fusionnera plus tard avec d'autres partis au sein du mouvement Socialisme & participation. Jacques Dauer est aujourd'hui secrétaire général de l'Académie du gaullisme.