Discuter:Musique occidentale
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[modifier] But de l'article
L'expression « Musique occidentale » est si souvent utilisée dans les articles consacrés à la musique qu'il fallait ébaucher un contenu. C'est ce que j'ai fait, le 12/12/2004. Cet article n'est ni une histoire de la musique occidentale (même si j'ai adopté un plan chronologique), ni un descriptif technique ou théorique de ses divers genres et sous-genres. Mon but était de montrer succintement, et sans doute approximativement, la « généalogie » des courants musicaux apparentés : les différents stades d'évolution de la musique savante, son opposition vis à vis de la musique de tradition orale (ainsi que les interférences entre les deux), et enfin, « l'explosion » des différents genres musicaux associés, au cours du XXe siècle. Il semble que cet article, une fois corrigé, et éventuellement, développé, pourrait servir de « lien logique » entre les différents courants musicaux pouvant être rattachés à la musique occidentale. Yves30 15 déc 2004 à 00:04 (CET)
[modifier] mixité des origines
Il faut je crois mentionner l'influence des arabes via l'Espagne, du monde Ottoman de l'autre côté de l'Europe, autant en ce qui concerne l'écriture que l'évolution des instruments (mais me demander pas de dates). En bref modérer l'idée que le métissage a attendu le XXe siècle. Est-ce que la page "musique occidentale" doit être dans la catégorie "genre" alors que c'est plus un panorama des genres ? Ukepedia ✉ 12 déc 2004 à 21:17 (CET)
- Oui, tu as raison concernant la mixité des genres : celle-ci n'a évidemment pas attendu le XXe siècle pour être réalisée. Si c'est ce qu'on comprend à la lecture de ce texte (qui n'est qu'une ébauche, je le rappelle) il faut que je revoie un peu ma copie (mais pas tout de suite...). Mais tu peux aussi faire toi-même les modifs qui te paraissent nécessaires. Car, encore une fois, je compte beaucoup sur l'aide des autres éditeurs pour améliorer cet article, et si j'ai pris la peine de "l'amorcer" malgré mes modestes connaissances en la matière, c'est que fréquemment, dans les articles que j'édite, quand je me trouve sur le point de créer des liens vers Musique occidentale, je vois que le lien en question est toujours rouge, et j'en ai un peu assez d'attendre que quelqu'un prenne la peine de l'écrire : bref, cet article "me manquait", voilà pourquoi je m'y "suis attelé" malgré mes lacunes. Pour ce qui est de la définition que l'on donne au mot "genre", c'est un autre problème, une délicate question de terminlogie, et tous les théoriciens et musicologues (enfin, ceux que j'ai eu l'occasion de lire — ils ne sont pas si nombreux, finalement) ne semblent pas d'accord sur sa signification. Pour certains, le genre est un terme générique désignant un type de forme attribué à une composition musicale (exemples : une chanson, une symphonie, une sérénade, etc.) [c'est comme ça que moi, je l'emploie habituellement, mais sur Wikipédia, cela correspond à "forme"]. Pour d'autres, genre a plutôt le sens de courant musical, de style musical, ou de typologie musicale (par exemple : le jazz, la musique classique, le musique traditionnelle) [c'est le sens retenu sur Wikipédia]. Donc, dans ce dernier cas, le genre "Musique occidentale" est très vaste, puisqu'il englobe à son tour de nombreux autres genres (ou sous-genres) tels que "musique classique", "jazz", "blues", etc. C'est pourquoi, il te paraît n'être qu'un catalogue de genres, mais c'est pourtant bien un genre (dans le sens Wikipédien, bien sûr) — je ne sais pas si je suis très clair ? — . Mais tu sais, lorsque d'autres édteurs viendront améliorer et étoffer l'article, en développant tel ou tel aspect, tel ou tel sous-genre, la page en question ressemblera moins à une énumération. C'est ce que je souhaite en tout cas. (A propos, j'ai bien leu ton message sur ma page de discussion, à propos de ton travail sur le projet musique traditionnelle : je suis content que tu n'aies pas abandonné ton idée originelle). A bientôt. Yves30 12 déc 2004 à 23:50 (CET)
[modifier] Musique, objet de consommation
- Depuis le début du XXe siècle, la musique occidentale est plus ou moins devenue un objet de consommation comme un autre, un produit commercial.
Je m'interroge sur le phénomène qui ne m'a pas l'air si nouveau que ça. Bach, par exemple, avait par contrat, l'obligation de produire chaque semaine une musique nouvelle pour les offices religieux. Il était courant de faire composer des pièces musicales à l'occasion d'événements ponctuels, musique dite "de commande" : mariages, naissances, anniversaires, fête d'apparat, messes d'enterrement, etc. Toutes ces compositions n'étaient pas destiné à la postérité, c'était de la musique à usage quasi-unique, ce qu'on appelle aujourd'hui de la "consommation". Le but principal pour le compositeur étant de s'enrichir, c'était bien une activité marchande, qu'on appellerait commerciale aujourd'hui. Quelle différence avec la musique actuelle ? Gwalarn 21 fev 2005 à 12:20 (CET)
- Bonjour, Gwalarn. Je réponds à ton interrogation puisque la phrase que tu cites est plus ou moins de moi. Bien sûr, la musique « alimentaire » ou « musique de commande », n'est pas une spécificité de notre époque, et je ne conteste pas les exemples que tu cites. Est-ce que la « musique de circonstance » (composée par un Bach, par exemple) parce qu'elle n'était pas « destinée à la postérité », peut être considérée comme de la « musique de consommation » ? Partiellement, peut-être... Je crois cependant que la singularité de notre époque en matière de contraintes pesant sur la production musicale concerne surtout une certaine uniformisation, qui est le résultat des formidables avancées technologiques de la deuxième moitié du XXe siècle dans le domaine des procédés de reproduction et de diffusion sonore (disques, radio, Internet...). Désormais en effet, la musique ne s'adresse plus directement aux auditeurs présents dans les églises, les salles de fêtes, les salles de concert ou les salles d'opéras, mais de manière indirecte, aux masses d'auditeurs anonymes, ces masses qui sont devenues la cible des « marchands d'enregistrements musicaux ». Les aspects commerciaux et financiers qui pèsent sur la production musicale de nos sociétés industrielles ne concernent pas seulement le musicien, mais aussi l'auditeur. Que demande-t-on au musicien ? On lui demande de faire de la musique « qui se vende bien » (sans ça, il ne sera pas connu, il n'existera pas). Les stratégies de commercialisation du produit musical peuvent varier d'un employeur à l'autre, mais le but reste le même sur toute la surface du Globe : être rentable, si possible faire du profit, et surtout, ne pas se laisser dépasser par les « produits » concurrents. Et l'auditeur de musique ? La plus grande partie de la musique « consommée » de nos jours est de la musique enregistrée : au supermarché ou ailleurs, l'auditeur paye le produit qu'il a choisi (le CD, la cassette, la sonnerie de téléphone...) de la même façon qu'il achète son alimentation courante ou son baril de lessive. Je ne juge pas et je ne dis pas que cela soit forcément un mal, mais c'est ainsi. C'est en ce sens que la musique (c'est-à-dire, je me répète, la « musique enregistrée », y compris celle de Bach ou de Mozart, d'ailleurs) est devenue « un objet de consommation comme un autre, un produit commercial. ». Ne crois pas cependant que je sois un nostalgique du passé (peut-être un peu, quand même ! ) : je profite comme tout un chacun de ce que cette société m'apporte de valable, et je sais apprécier certains aspects positifs : j'ai une collection de disques respectable et j'écoute beaucoup de musique enregistrée (c'est ainsi que j'ai pu avoir accès à certains répertoires musicaux, qui, il n'y a pas si longtemps, étaient de fait réservés à certains auditeurs appartenant aux classes sociales privilégiées). Pour revenir à ta remarque, je pense aussi que les contraintes ont toujours existé, et que celles-ci changent simplement de nature en fonction de l'époque. Il me semble cependant que les aspects commerciaux que je viens d'évoquer constituent une caractéristique incontournable de la musique du XXe siècle. Tu n'es pas d'accord avec moi ? Yves30 21 fev 2005 à 16:50 (CET)
Je te remercie de ces précisions. En lisant ce que tu évoques, je vois le phénomène à mon avis qui est réellement original, qui distingue nettement le XXe siècle des siècles passés : l'enregistrement. C'est lui qui a rendu possible le phénomène de reproduction (par opposition à la notion d' interprétation) et donc celui de diffusion de masse.
Par contre, je retrouve dans la musique des siècles passés les mêmes principes de compétition entre compositeurs, les querelles entre écoles ou genres musicaux, la même notion de musique "jetable" (nous n'avons gardé la mémoire que d'une infime partie de la musique écrite aux siècles passés) et enfin celle d'uniformisation (c'est cette uniformisation qui nous permet aujourd'hui de classer les musiques anciennes par style, genre, etc.).
Je suis d'accord avec toi que la musique est aujourd'hui un produit marchand comme il ne l'a jamais été. Mais j'y vois plus la conséquence de notre mode d'organisation capitaliste (valoriser tout ce qui a de l'importance et en faire librement commerce ; la musique n'échappe pas à la règle) qu'une volonté délibérée de faire rentrer la musique dans la sphère de l'économie marchande. C'est une conséquence, pas un but. Cette question pose le problème (qui mériterait un bon développement) de la finalité de la musique et de la liberté de la création. Dans la société aristocratique, il était impossible à un artiste de créer s'il n'était pas soutenu par un mécène qui 1. payait très mal, 2. imposait ses canons 3. se glorifiait des artistes dont il assurait l'existence. Aujourd'hui les contraintes de création sont différentes, elles sont axées vers la question "quel profit tirer de cette musique ?" La marchandisation de notre société entraine la marchandisation du rêve, de l'évasion, de l'impalpable. Mais à mon avis la musique n'est pas moins libre, moins créative ou plus uniforme aujourd'hui que dans d'autres formes d'organisations sociales. Je pense au contraire que dans l'histoire de la musique, nous avons accès aujourd'hui à une quantité de genres musicaux impensable aux siècles passés et à une créativité unique. On dit par exemple que 80 % des chercheurs qui comptent dans l'histoire des sciences sont vivants. Vu le nombre de musiciens aujourd'hui, la créativité de notre siècle doit être elle aussi bien placée (sur une échelle qui reste à définir), même s'il y a, comme aux siècles passés, beaucoup de déchets. Tout ça dit brièvement. Gwalarn 21 fev 2005 à 18:15 (CET)