Noms jetés des villageois
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Les noms jetés sont des surnoms donnés aux habitants des différents villages dans le nord de la France. L'expression « nom jeté » désigne encore aujourd'hui en patois, notamment en ch'timi, un sobriquet[réf. nécessaire].
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[modifier] Origine
Les origines de ces noms sont diverses. Dans les Flandres, la plupart des surnoms datent de la Révolte des gueux (1566). Durant cette période, la plupart des églises, couvents, abbayes de la région furent pillés, et les rites sacrés tournés en dérision. Ainsi, à Estaires, un âne fut promené dans la ville sous le dais de procession, donnant ainsi le nom de baudet aux habitants de la ville. À Merville, un chat fut enfermé dans le tabernacle de l'église[1],[2].
Cette tradition a perduré après cette période, il est donc parfois difficile de retrouver la période d'origine des noms[réf. nécessaire].
[modifier] Liste de surnoms
- Ches baudets d'Achicourt : Un seigneur du lieu, Bauduin (dont le diminutif aurait donné le nom "Baudet"), châtelain d'Arras au XIII, piètre trouvère, aurait tenté de gagner un concourt poétique alors que ses vers méritaient un bonnet d'âne.
- Ches maqueux d'gueugue d'Amiens : les mangeurs de noix d'amiens
- Ches boïaux rouches d'Arras : « Les boyaux rouges ». A été étendu aux habitants du Pas-de-Calais.
- Ches sorciers de Capelle
- Ches vint'es d'osier d'Douai : « Les ventres d'osier ». En raison de la matière dont sont faits les géants locaux (la famille Gayant).
- Ches baudets d'Estaires,
- Ches mingeux d'maguette d'Givenchy-en-Gohelle : « Les mangeurs de chèvre ».
- Ches frins galants d'Gondecourt : « Les francs galants »
- Ches sots d'Herrin
- Les zonneblusschers d'Hondschoote: « les éteigneurs de soleil ». Un guetteur, chargé de veiller aux incendies du haut du clocher, et sûrement bien imbibé de bière, a sonné le tocsin en voyant l'horizon s'allumer à l'est au matin.
- Ches magots d'La Gorgue : Les boucs.
- Ches burgeos d'Lille : Les bourgeois de Lille.
- Ches caous d'Merville : Les chats de Merville
- Ches friands d'Noyon
- Ches pourchots d'Orchies: les cochons d'Orchies. Un incendie ravagea la ville. Des collectes dans les villages voisins furent organisées "pour cheux d'Orchies" qui, par déformation, a donné « pourchots d'Orchies ».
- Ches fauchés de Pont-à-Marcq : Les jeunes de la ville mettaient des rondelles de bois dans leurs poches pour les faire passer pour des pièces de monnaies.
- Ches mingeux d'cats d'Sainghin-en-Weppes : « Les mangeurs de chats ».
- Ches sots de Templeuve
- Ches brouteux de Tourcoing : « Les brouetteurs de Tourcoing » (depuis le Moyen-Âge, les paysans tourquennois allaient une fois par mois vendre leur laine au marché de Lille et la transportaient en brouettes).
- Ches baudets de Villers-au-Bois : Lors de la révolution, et faute de candidats, c'est un âne qui aurait eu la lourde tâche de choisir un maire parmi les conseillers municipaux assemblés
- Ches copés in deux d'Wattrelos : « Les coupés en deux ».
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
[modifier] Liens externes
[modifier] Références et notes
- ↑ site de l'association des amis des caoux de Merville, section « historique »
- ↑ Site de la mairie d'Estaires (onglet Histoire)
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