Oyat
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Oyat (roseau des sables) | |||||||||
Classification classique | |||||||||
Règne | Plantae | ||||||||
Division | Magnoliophyta | ||||||||
Classe | Liliopsida | ||||||||
Ordre | Cyperales | ||||||||
Famille | Poaceae | ||||||||
Sous-famille | Pooideae | ||||||||
Genre | Ammophila | ||||||||
Nom binominal | |||||||||
Ammophila arenaria (L.) Link 1827 |
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Classification phylogénétique | |||||||||
Ordre | Poales | ||||||||
Famille | Poaceae | ||||||||
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L'oyat est une espèce de plantes vivaces de la famille des Poacées, originaire de l'ancien monde, croissant dans les terrains sablonneux grâce à un système racinaire très profond. Elle a notamment été utilisée pour fixer les dunes littorales des Landes de Gascogne en France.
Sommaire |
[modifier] Systématique
Nom scientifique : Ammophila arenaria (L.) Link (synonym : Arundo arenaria L.), famille des Poacées, sous-famille des Pooideae, tribu des Aveneae. On le trouve parfois sous l'appelation Psamma arenaria
Noms vernaculaires : oyat, roseau des sables, ammophile des sables, gourbet, jonc des dunes, chiendent marin, élyme des sables.
Étymologie : « oyat » est un mot d'origine picarde. Ammophila vient du grec et signifie "qui aime le sable". Arenaria vient du latin arena : le sable.
[modifier] Description
C'est une plante monocotylédone vivace, aux tiges raides pouvant atteindre 120 cm. Les feuilles vert-grisâtre sont pointues, effilées, aux bords enroulés. Les fleurs sont des épillets de couleur jaune paille réunis en longs épis en forme de fuseau; les fruits sont des panicules assez denses.
Les tiges souterraines, ou rhizomes, sont très développées et peuvent s'étendre sur une longue distance. Les racines sont assez fortes, blanchâtres.
[modifier] Reproduction
Les longs épis fusiformes sont constitués de nombreux épillets pédicellés à une seule fleur. Les glumes sont subégales, aïgues, de même que les glumelles. La glumelle inférieure est échancrée au sommet. Chaque fleur présente 3 étamines et un pistil.
La pollinisation est anémophile.
La floraison a lieu dès le mois de mai. Les épis sont mûrs en juillet
[modifier] Distribution
[modifier] Répartition
Cette espèce est originaire des régions tempérées et chaudes de l'ancien monde :
- Europe, de la Finlande et du Danemark à la péninsule ibérique, des îles britanniques à la Pologne et sur le pourtour méditerranéen.
- Afrique du Nord, du Maroc à l'Égypte,
- Moyen-Orient, de la Turquie à Israël et à la péninsule arabique.
Elle s'est naturalisée dans de nombreuses régions, notamment en Australie, en Nouvelle-Zélande et aux États-Unis.
[modifier] Milieu de vie
L'oyat se trouve sur les dunes littorales, dans la zone appelée "dune blanche", assez loin au dessus de la partie supérieure de la zone de balancement des marées (salinité maximale tolérée : 2%). C'est une espéce xérophyte.
[modifier] Adaptation à la sécheresse
L'oyat est une graminée remarquablement adaptée à la sécheresse.
- Enroulement des feuilles : dès que l'hygrométrie diminue en dessous d'un certain seuil, des cellules spécialisées de la face supérieure des feuilles (les cellules bulliformes) perdent leur turgescence, ce qui induit une contraction de l'épiderme et un enroulement de la feuille. La face supérieure de la feuille ne communique plus alors avec le milieu extérieur que par une mince fente. Au coeur de cet enroulement, la surface folaire est plissée en de nombreux sillons appelés "cryptes", où l'hygrométrie reste supérieure à celle du milieu extérieur par limitation de l'évaporation.
- Présence de poils épidermiques : la face supérieure de la feuille présente de nombreux poils limitant la circulation de l'air. Ils aident donc à retenir la vapeur d'eau émise par évapotranspiration, participant ainsi au maintien d'une hygromètrie plus élevée au sein de l'enroulement de la feuille.
- Protection des stomates et limitation de leur nombre : les stomates ne sont présents que sur la face supérieure enroulée de la feuille. Ils sont ainsi protégés de la sécheresse extérieure, d'autant plus qu'ils sont généralement situés au fond des cryptes, où l'hygromètrie est plus élevée.
- Présence d'une cuticule épaisse sur la face inférieure de la feuille, qui limite fortement l'évaporation.
[modifier] Résistance à l'ensablement
L’oyat résiste au déchaussement et à l’ensevelissement par le sable en formant des rhizomes traçants, capables de s'étendre sur de grandes distances et de donner naissance à de nouvelles pousses aériennes. Lorsque le sable est fixé par la végétation dunaire et qu’il n’y a plus d’arrivée régulière de sable, des nématodes parasites apparaissent dans le sol de la dune et attaquent les rhizomes de l’oyat, ce qui provoque son dépérissement puis sa mort.