Palais de justice de Montbenon
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1. QUELLE EST SON HISTOIRE DEPUIS DE LE DEBUT DE SA CONSTRUCTION ?
a) LA CONSTRUCTION DU PALAIS DE JUSTICE
En 1826, avant qu’un quelconque tribunal n’existe, la loi Lausannoise était dirigée par le cercle du grand conseil qui siégeait au casino de Montbenon. Ce bâtiment fut la seule salle de réunion de la ville pendant près d’un demi-siècle jusqu’en 1874. Cette année, après une course à la candidature, il fut décidé que la ville de Lausanne construirait, à ses frais, le premier tribunal fédéral permanent. Suite à un concourt d’idées, la ville sélectionna l’architecte Benjamin Recordon. Mais gros problème : les Lausannois n’adhérèrent pas au projet. Effectivement, l’idée de voir un énorme bâtiment au milieu de la place où ils se réunissent depuis le XIVe ne plait pas. Ainsi même, six mille pétitionnaires demandèrent à ce qu’on préserve les lieux. Berne menaça alors de choisir une autre ville. On trouva enfin une solution : déplacer le futur Palais de justice au nord plutôt qu’au centre de la place. Les travaux commencent le 26 septembre 1881, et la première pierre fut posée le 16 mars 1882. Le coût de ceux-ci fut évalué à 1’000'000 de francs. Pensons qu’à la fin du siècle dernier, un appartement de quatre pièces se payait une trentaine de francs et un ouvrier à 60 heures par semaine gagnait une misère. Un million de francs suisses parurent donc exorbitant aux yeux des contribuables. Le transport des matériaux posait un problème que l’entrepreneur des travaux résolut ingénieusement : au lieu de les charrier péniblement jusqu’au Palais de justice, les matériaux arrivaient à la gare de Lausanne et de là, le funiculaire du Lausanne-Ouchy les amenaient jusqu’à la place centrale (emplacement de la librairie Payot). L’entrepreneur prenait les livraisons à ce même endroit puis, à l’aide d’un deuxième funiculaire construit à ses frais, les hissaient sur la terrasse supérieur de Montbenon. Les travaux, qui avaient été devisés à 1'000'000 de francs, coûtèrent près de 1'400'000. Ils se terminèrent le 10 septembre 1886 et les juges s’y installèrent le 21.
b) DE TRIBUNAL FEDERAL A TRIBUNAL D’ARRONDISSEMENT
Vingt ans plus tard, les juges se plaignirent de leurs bureaux, étant trop petits. Vers 1910, les locaux du Palais de justice se faisant moins nombreux et la quantité d’employés croissant, la Confédération entreprit de construire un nouveau Tribunal fédéral plus spacieux à Mon-Repos, dès 1927. Elle décida aussi de rapatrier dans l’ancien Palais libéré de Montbenon, devenu propriété de la ville, le tribunal cantonal, tribunal de district et la justice de paix. Après une inondation du Palais de justice qui dégrada une bonne dizaine de dossiers, le 27 septembre 1988 le conseil communal annonça à l’unanimité sa décision de rénover le tribunal. Le conseillé communal Bernard Zahnd avait auparavant donné une description claire de l’état de cette vénérable bâtisse : « Ses façades en molasse sont si altérées qu’elles en deviennent dangereuses pour les passants, sa toiture est percées, ses fenêtres ne ferment plus, son éclairage est insuffisant et son mobilier est démodé ! ». Il est aussi tranché que 10'830'000 francs seront accordés pour la rénovation du bâtiment dont 425'000 destinés à l’ameublement. Les travaux débutèrent au printemps 1989 et s’achevèrent trois ans plus tard, au printemps 1992. Non seulement rénové, il a aussi été transformé à nouveau dès 1988. Le tribunal cantonal a été déplacé à l’hermitage et, à présent, le magnifique Palais de justice de Montbenon qui fut un temps Tribunal fédéral, est résigné au misérable rang de tribunal d’arrondissement.
c) L’ARCHITECTE ET SON TRAVAIL
L’architecte se nomme benjamin Recordon. Il est né le 2 septembre 1845 à Vevey. Après avoir fréquenté les classes inférieures, puis supérieures à Bâle, il fréquentera avec succès l’école polytechnique fédérale (EPFL). Il fut plus tard, désigné professeur d’architecture à la Faculté civile à l’école technique de l’académie de Lausanne et enseignera enfin la Constitution civile à l’école polytechnique fédérale. Le Palais de justice restera son œuvre la plus marquante.
Il est difficile d’analyser longuement l’architecture de l’édifice. Renaissance française pour les uns, renaissance italienne pour les autres. A vrai dire, l’architecte ne s’est inspiré d’aucuns style particulier, son véritable travail fut d’exprimer au dehors aussi clairement que possible le destination du Palais. Les matériaux utilisés viennent de St-Triphon (canton de Vaud, à la frontière du valais, près de Monthey), de Monthey, de Berne, et même de France et d’Italie.