Parthie
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Histoire de l'Iran |
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La Parthie est une région au nord-est du plateau iranien, ancienne satrapie de l'empire des Achéménides, berceau de l'empire Parthe qui contrôla le plateau iranien et par intermittence la Mésopotamie entre -190 et 224.
Les frontières de la Parthie étaient la chaîne montagneuse du Kopet-Dag au nord (aujourd'hui la frontière entre Iran et Turkménistan) et le désert du Dasht-e-Kavir au sud. À l'ouest se trouvait la Médie, au nord-ouest l'Hyrcanie, au nord-est la Margiane et au sud-est l'Arie. Cette région était fertile et bien irriguée pendant l'antiquité, il y avait aussi de grandes forêts sur ce territoire.
Les textes Assyriens mentionnent un pays nommé Partakka ou Partukka au VIIe siècle av. J.-C. A une période inconnue, ses habitants ont été assujettis par les Mèdes, qui ont régné sur le premier empire perse avant d'être renversés par Cyrus le Grand en 550 av. J.-C. La Parthie a ensuite appartenu à l'empire Achéménide pendant les deux siècles suivant.
Sommaire |
[modifier] Histoire
La puissance des débuts de l'empire semble avoir été surestimée par certains historiens anciens, qui ne surent pas clairement séparer l'empire ultérieur, très puissant, de ses origines plutôt obscures.
À l'origine, deux frères nommés Arsace et Tiridate se rendirent indépendant de la domination séleucide dans des zones reculées de l'Iran septentrional vers 250 av. J.-C. Antiochos III soumet à nouveau les Parthes à l'empire Séleucide en 206 av. J.-C. C'est seulement à partir de la seconde moitié du IIe siècle av. J.-C. que les Parthes, descendants des Scythes, profitèrent de la faiblesse croissante des Séleucides pour contrôler progressivement tous les territoires à l'est de la Syrie. Ayant grignoté l’empire Séleucide (Anatolie) et ses autres voisins. Il devient le concurrent de Rome dans l'est de la Méditerranée.
À partir du Ier siècle av. J.-C., les Parthes interviennent fréquemment dans la politique de la Méditerranée orientale et s'opposent aux Romains. Ils acquièrent leur respect lorsqu'ils parvinrent à détruire l'armée de Crassus en 53 av. J.-C. S'étant emparés de la majeure partie de l'ancien empire perse, les Parthes deviennent les plus grands ennemis de Rome. Cette dernière tenta mais en vain de détruire leur empire par des invasions (par exemple sous Trajan). Elle n'y parvint pas, bien que ces incursions les aient probablement considérablement affaiblis. En 224, Ardachêr, gouverneur de la province achéménide de Fars/Persis, renversa Artaban IV et fonda la dynastie sassanide.
On sait peu de choses des Parthes : ils n'avaient pas de littérature propre et leur histoire écrite se résume donc aux descriptions partiales de leurs conflits avec les Romains, les Grecs et l'empire chinois. Leur force était une combinaison des tactiques de harcèlement propre à une tribu de cavaliers nomades avec l'organisation nécessaire à l'établissement d'un vaste empire, bien que ce dernier n'ait jamais atteint la puissance des deux empires perses. Les royaumes vassaux des Parthes semblent avoir constitué une grande partie de leur territoire. Les cités grecques (Séleucie du Tigre) disposaient d'une certaine autonomie. Après leur défaite, les Parthes, alors constitués d'une petite classe de nobles, semblent avoir disparu en laissant peu de traces.
[modifier] Culture
La civilisation et la culture des Parthes semblent être la suite des Achéménides, particulièrement dans leur système religieux.
Selon l'archéologue français Ghirshman :
- « Les Parthes ont apporté avec eux leur culte primitif d'adoration des forces naturelles, entre-autre, le soleil et la lune (…) Les Parthes n'étaient pas plus zoroastriens que les Achéménides (…) La triade Ahura-Mazda-Mithra-Nanaia, adorée sous les Achéménides, semble être retenue sous les Parthes. Le culte de Nanaia s'est répandu sous les Parthes (…) À Suse, la déesse adorée par les Parthes était Nanaia (…) L'exposition des morts (pratique typique zoroastrienne) n'était pas pratiquée par les Parthes (…) Les fouilles archéologiques prouvent que dans les cimetières parthes, le mort était enterré avec un sarcophage sur lequel nous reconnaissons une déesse qui est sensée être Nanaia.
- (…) Les excavations archéologiques à Nippur, Kakzu et Doura Europos ont mis en lumière les cimetières parthes, dans lesquels les morts ont été enterrés avec leur ameublement funéraire dans le sarcophage de terre cuite. Ces résultats ont été confirmés par notre découverte d'un cimetière parthe à Suse.
- (…) Les Parthes arsacides, comme les Kushans, descendant des peuples nomades de l'Asie centrale, étaient très tolérants envers les religions étrangères.
- (…) Parmi les nombreux sanctuaires fouillés à Doura Europos, (longtemps resté attaché à l'empire parthe), pas un simple temple du feu n'a été découvert, bien qu'il ait y eu une colonie importante parthe à ce centre marchand. »
[modifier] Voir aussi
[modifier] Lien interne
[modifier] Liens externes
- Les Parthes Arsacides : un empire oublié par Jérôme Gaslain, Archéologue, membre du centre Archéologie urbaine de l'Orient hellénisé.
- Abrégé des Histoires Philippiques de Trogue Pompée l'histoire universelle par Justin.
- (en) sur le langage des Parthes
[modifier] Bibliographie
- André Verstandig: Histoire de l'Empire parthe, Edition Le Cri Bruxelles 2001. ISBN 2-87106-279-X
- R. Ghirshman, Iran, 1951.
- Clément HUART Louis DELAPORTE l'Iran Antique . la civilisation iranienne ALBIN MICHEL Paris 1952
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