Phare du Grand Jardin
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Phare du Grand Jardin | |
![]() |
|
Position : | 48° 40’ 2’’ N, 2° 4’ 59’’ W[1] |
---|---|
Localisation : | Estuaire de la Rance, Saint-Malo, France |
Construction : | 1865 |
Hauteur : | 24.46 m |
Élévation : | m |
Portée : | 15 milles nautiques |
Feux : | 2 éclats rouge, 10 s |
Visitable ? | non |
Habité ? | non |
Automatisé : | 1982 |
Le Phare du Grand Jardin est un phare de la passe de Saint-Malo, dans l'estuaire de la Rance sur la Manche.
Sommaire |
[modifier] Historique
[modifier] Construction
Sur la Pierre du jardin près de l'île de Cézembre, la construction du phare du Grand Jardin a débuté en 1865. Sa forme, directement inspirée du 3e phare d'Eddystone, est constituée d'une base évasée à profil concave. A cette époque, cinq autres phares presque identiques ont été construits : les Baleineaux (1854), Les Barges (1861), La Banche (1864), la Pierre de Herpin (1882) et le Grand-Charpentier (1887). Le premier allumage du phare eut lieu le 15 avril 1868 avec un feu à huile varié par des éclats rouges et verts toutes les 20 secondes.
[modifier] Le naufrage du Hilda
Le 18 novembre 1905 eut lieu l'événement le plus tragique que connut le phare du Grand Jardin. Par une visibilité nulle due à la neige et au vent, le vapeur Hilda en provenance de Southampton et à destination de Saint-Malo talonne dans la soirée sur les rochers des Courtils à quelques centaines de mètres du phare. Les gardiens, pourtant très proches, n'entendront rien : ni les feux de détresse, ni les sifflets, ni même l'explosion des machines. Ils découvriront au petit matin, en même temps que le vapeur Ada, l'épave du Hilda et 6 rescapés agrippés aux mâts de charge. Les 121 autres passagers avaient trouvé une mort terrible, balayés par une eau glacée.
[modifier] Reconstruction et modernisation
A l'été 1944, le phare du Grand Jardin fut partiellement détruit par les troupes allemandes comme la plupart des phares de la région. A la libération, on songea à le remplacer par un grand phare d'atterrissage situé sur l'ile de Cézembre, mais le projet fut abandonné. Il fut donc reconstruit sur les plans du cabinet d'architectes malouins Henri Auffret et J. Hardion, auxquels on doit aussi la reconstruction des phares du Rosédo, des Roches-Douvres et de Rochebonne. Il est rallumé en 1950.
Son électrification débute en 1979 par l'adjonction d'un aérogénérateur. A partir de 1982, il est automatisé et devient non-gardienné.
[modifier] Rôle dans le balisage des abords de Saint-Malo
Les abords de Saint-Malo sont parsemés de rochers ou de plateaux rocheux, qui, associés à un grand marnage rendent l'approche dangereuse. L'entrée vers le port de Saint-Malo ou la Rance se fait par des chenaux balisés ou matérialisés par des alignements. Le phare du Grand fait partie de ce balisage.
Avec le phare de Rochebonne, il constitue l'alignement du chenal de la Grande Porte (89°1) pour les navires venant de l'ouest. Pour les bateaux venant du Nord, il constitue avec le phare de La Balue l'alignement du chenal de la Petite Porte (123°7). De nuit, il montre un feu à 2 éclats rouges toutes les dix secondes.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Notes
- ↑ Coordonnées géographiques obtenues sur le site World Lighthouse On The Air (consulter la liste).
Ille-et-Vilaine : Grand Jardin • Rochebonne • Côtes-d'Armor : Ploumanac'h • Triagoz • Héaux de Bréhat • Saint-Quay-Portrieux • Cap Fréhel • Saint-Cast • Roches-Douvres • Sept Îles • Finistère : Eckmühl • Ar Men • La Vieille • Portzic • Petit Minou • Saint Mathieu • Créac'h • Stiff • La Jument • Nividic • Kéréon • Tévennec • Île de Sein • Île Vierge • Toulinguet • Pierres Noires • Kermorvan • Morbihan : Pointe des Poulains • Goulphar • Kerdonis • Teignouse • Grands Cardinaux • Pen Lan
|
|