Philosophie pratique
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La philosophie pratique est la branche de la philosophie qui a pour objet les actions et activités des hommes. Elle inclut classiquement la philosophie morale, la philosophie politique depuis Kant la philosophie du droit.
Sommaire |
[modifier] Introduction
[modifier] Fin et nature de la philosophie pratique
La fin fondamentale et ultime de la philosophie pratique est le bien-vivre ou bonheur. Elle ne porte donc pas sur des problèmes spécifiquement théoriques ou sans intérêt pour notre action et pour notre vie. Ce point est important car cela explique pourquoi la philosophie pratique depuis Aristote comporte la philosophie morale et la philosophie politique car aux yeux de ce penseur tout comme à celui de ses successeurs la question du bien-vivre ne peut être résolu uniquement par une philosophie morale qui s'adresserait uniquement à l'individu. C'est en effet par une réflexion qui prendrait en compte la cité et qui plus particulièrement s'intéresserait à la constitution d'un cadre politique adéquat que le bonheur est possible pour l'individu. Pour Platon dans la République par exemple le bonheur (eudaimonia) ne peut être atteint que par le philosophe dans une cité bien ordonnée[1]. La même chose vaut pour Aristote qui indique clairement dès le début de l’Éthique à Nicomaque[2] que son traité appartient également à la philosophie politique car la question du bonheur ne relève en aucun cas selon lui d’une quelconque éthique individuelle.
[modifier] La rationalité pratique
La philosophie pratique est inséparable de la conceptualisation d'une forme particulière de rationalité, la rationalité pratique. Cette rationalité se caractérise avant tout par le fait qu'elle est certes savoir, connaissance mais une connaissance fondée sur un savoir. La forme la plus ancienne de rationalité pratique est incontestablement le concept de sagesse ou plus précisément de sophia. Être sage c’est-à-dire « sophos » voulait en effet dire posséder un savoir qui était la clé du bonheur et du bien-vivre. Pour Platon par exemple posséder la sagesse ou « sophia » ce n’était pas simplement connaître des règles empiriques pour vivre heureux. La sophia se fait chez lui-même science qui exige un parcours d’étude particulièrement long[3].