Pierre-Mathurin Mercier la Vendée
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Pierre-Mathurin Mercier dit la Vendée, l'un des hommes les plus courageux et les plus habiles qui commandèrent les royalistes dans l'Ouest de la France.
[modifier] Ses origines
Pierre Mathurin Mercier est né le 16 juillet 1774 au Lion d'Angers en Maine et Loire, il est le fils de Pierre Mercier et Lucrèce Touzé aubergistes à la boule d'or du Lion d'Angers. Originaire d'une famille bourgeoise distinguée par ses mœurs et par sa probité, il avait reçu une très bonne éducation.
[modifier] L'insurrection vendéenne
Concerné par la levée des 300.000 hommes, lorsqu'il apprit, vers la fin de 1793, que les habitants de la Vendée s'étaient armés pour la défense du trône, il partit avec quelques jeunes gens pour se ranger sous leurs drapeaux. Quoiqu'il fût à peine âgé de dix-neuf ans, on lui confia le commandement d'une compagnie ; et il fit, comme capitaine, toutes les campagnes de cette époque jusqu'à la bataille du Mans, où il faisait partie du corps qui soutint avec tant de courage les attaques des républicains près de Pont-Lieu. Après la déroute de l'armée royale, n'ayant pu repasser la Loire, il se rendit en Bretagne avec Georges Cadoudal, avec qui il se lia bientôt d'une étroite amitié. Il fut chargé en 1794 du commandement d'une des divisions insurrectionnelles du Morbihan, et il acquit dans cette contrée une grande influence. Les royalistes ayant éprouvé dans ce temps-là quelques échecs, Mercier et Georges furent surpris par une colonne républicaine, et traînés dans une prison de Brest, d'où ils réussirent à s'échapper au bout de quelques mois.
Revenus au milieu des royalistes du Morbihan, ils y reprirent leurs fonctions ; et, dans le mois de juin 1795, ils se dirigèrent vers Quiberon pour protéger le débarquement de l'armée royale. Après la catastrophe qui termina cette entreprise, et lorsque le chevalier de Tinténiac eut péri, Georges et Mercier ramenèrent les royalistes bretons dans le Morbihan, et ils en furent dès lors les véritables chefs. Mercier fit ensuite un voyage à Ile d'Yeu, et il y fut présenté au comte d'Artois, qui goûta beaucoup son esprit et ses manières franches et loyales. Le 15 juin 1797, il reçut de ce prince le brevet de maréchal de camp. Ce fut à cette époque qu'à l'exemple de Georges il accepta l'amnistie des républicains, et qu'il parut déposer les armes. Mais ne perdant pas de vue le but de toutes ses actions ? le rétablissement de là monarchie, il continua secrètement à diriger l'organisation de ses troupes, à entretenir leur zèle ; et ce fut ainsi que, dès le commencement de 1799, il fut en mesure de le faire éclater. Envoyé à cette époque à Londres, auprès du comte d'Artois, il pressa vivement des envois d'armes et d'argent ; et dès qu'il les eut obtenus, il revint en Bretagne, où il s'empara de Saint-Brieuc dans les premiers jours de janvier, et y délivra les prisonniers royalistes. Cet exploit attira sur lui l'attention des républicains ; ils l'environnèrent de forces nombreuses, et lui tendirent des embûches, dans l'une desquelles il fut tué le 21 janvier 1801, près de Loudéac.
[modifier] Sources
- « Pierre-Mathurin Mercier la Vendée », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littérateurs français ou étrangers, 2e édition, 1843-1865 [détail édition]
- « Pierre Mercier dit la vendée » par Pierre Cochard, historien, Office du Tourisme - 49220 Lion d'Angers.
- Odile Halbert : Famille Huet page 8
- Odile Halbert : Histoire de Mercier la vendée