Pierre Bretonneau
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Pierre Bretonneau (Saint-Georges-sur-Cher, 3 avril 1778 - Paris, 1862) était un médecin français du début du XIXe siècle.
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[modifier] Biographie
Né le 3 avril 1778 à Saint-Georges-sur-Cher (Loir-et-Cher), son père était également chirurgien. Il étudia chez son oncle, curé à Chenonceaux (Indre-et-Loire), avec les enfants du château. Les ancêtres de Pierre Bretonneau sont tous médecins, chirurgiens, ou maîtres-apothicaires pendant huit générations. Ils se marient avec des filles de membres du corps médical. Leurs fils et leur gendres sont eux-aussi médecins ou chirurgiens.
Louise Marie Madeleine Fontaine, veuve du fermier général Claude Dupin, arrière-grand-père de George Sand, paya ses études de médecine à Paris. Il se maria avec Marie Thérèse Adam, lectrice de Louise Marie Madeleine Fontaine, fille naturelle de Claude Dupin, propriétaire de la Renaudière à Chenonceaux (la Renaudière est actuellement un hôtel-restaurant), où il s'intalla. Très curieux et habile de ses mains, il a à sa disposition un laboratoire, s’occupait de jardinage et d’activités manuelles.
Il fut également maire de Chenonceaux de 1803 à 1807 et l'ami de Pierre-Jean de Béranger.
Après avoir passé 15 ans à Chenonceaux à faire des expériences, il soutint en 1815 une thèse de médecine et devint alors médecin-chef de l’hôpital de Tours, qui porte maintenant son nom. Il continua à faire des observations médicales avec ses malades et fonda l’école de médecine de Tours.
Le 17 mars 1815 est une date importante : Bretonneau devient médecin-chef de l'hôpital général de Tours, fonction qu'il partage avec le docteur Jean-Baptiste Duchene-Duperron. Cette nomination, de deux chefs de service à un même poste, s'explique par l'usage qui voulait que chacun d'eux accomplisse sa tâche pendant un semestre, Bretonneau se chargeant du semestre d'hiver. En 1818, celui-ci fait appel à Louis-René-Luc Leclerc pour enseigner l'anatomie et la physiologie. Le 5 mars 1819, le Docteur Duperron, âgé de 70 ans, présente sa démission et c'est le Docteur Louis-René-Luc Leclerc qui lui succède en qualité de médecin-chef, aux côtés de Bretonneau.
Louis-René-Luc Leclerc se sépare de sa femme en 1823. Cette jeune cousine du député girondin Gaspard-Séverin Duchastel vit avec Bretonneau qui élève ses enfants comme s’ils étaient les siens. Il avait été marié avec l’héritière du château de Chenonceaux, mais elle avait 25 ans de plus que lui et il n'a pas d'enfant. Le médecin en chef prend sa retraite en 1838. C’est Frédéric Le Clerc, le fils d’Emmanuelle Duchastel, qui lui succède le 15 janvier 1838.
Mais, les vieux amants se séparent et Bretonneau se remarie en 1856 avec la nièce d'un de ses anciens élèves, Sophie Moreau (1837-1918). Cette union entre un vieillard de soixante-dix-neuf ans et une jeune fille de dix-neuf ans fait d'ailleurs scandale. Les rumeurs vont aussi bon train, quatre ans plus tard, quand l'épouse du docteur donne naissance à un fils, déclaré certes comme étant le fils de Bretonneau, mais portant le prénom du comte Justinien-Nicolas Clary, amant de la jeune femme, le futur comte Justinien de Clary (english).
Le docteur Bretonneau est mort en 1862. Il est enterré à Saint-Cyr-sur-Loire, près de Tours.
[modifier] Apport à la médecine
Il identifia la fièvre typhoïde et la diphtérie. Il eut pour disciples Alfred Velpeau et Armand Trousseau, Tourangeaux également.
Le docteur Bretonneau est l’un des pionniers de la médecine moderne. Il a beaucoup observé les malades et a été le premier à penser que les maladies étaient causées par les microbes, mais le microscope n’était pas encore inventé et il n’a donc pu confirmer son hypothèse. Il a découvert qu’une même maladie pouvait se manifester différemment chez les malades. C’était le début de la médecine scientifique : bien observer pour trouver une solution aux maladies et aux problèmes rencontrés.
[modifier] Anecdotes
- La faculté de médecine de Tours est ornée de trois grands médaillons de bronze représentant Bretonneau, Alfred Velpeau et Armand Trousseau.
- On peut voir son buste à la mairie de Saint-Georges-sur-Cher.
- Le musée Grévin de Tours reconstitue une leçon d’anatomie donnée par Bretonneau, Velpeau et Trousseau à leurs étudiants.
[modifier] Bibliographie
- Emile Aron, Bretonneau, le médecin de Tours, 1979, Editions C.L.D.
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