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Utilisateur:Ps4/Séquence 4/CR Ruban volé - Wikipédia

Utilisateur:Ps4/Séquence 4/CR Ruban volé

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Séquence 4 Le biographique. L'autobiographie, le rapport entre l'écriture et la vie.
L'épisode du "ruban volé" des Confessions de Rousseau
 Que n'ai-je achevé tout ce que j'avais à dire de mon séjour chez Mme de Vercellis ! 
 Mais bien que mon apparente situation demeurât  la même, je ne sortis pas de sa maison comme j'y 
 étais entré. J'en emportai les longs souvenirs du crime et l'insupportable poids des remords dont 
 au bout de quarante ans ma conscience est encore chargée, et dont l'amer sentiment, loin de s'affaiblir, 
 s'irrite à mesure que je vieillis. Qui croirait que la faute d'un enfant pût avoir des suites aussi 
 cruelles ? C'est de ces suites plus que probables que mon cœur ne saurait se consoler. J'ai peut-être 
 fait périr dans l'opprobre et dans la misère une fille aimable, honnête, estimable, 
 et qui sûrement valait beaucoup mieux que moi.
 
 Il est bien difficile que la dissolution d'un ménage n'entraîne un peu de confusion dans la maison, 
 et qu'il ne s'égare bien des choses ; cependant, telle était la fidélité des domestiques et la vigilance 
 de M. et Mme Lorenzini, que rien ne se trouva de manque sur l'inventaire. La seule Mlle Pontal perdit 
 un petit ruban couleur de rose et argent, déjà vieux.
 
 Beaucoup d'autres meilleures choses étaient à ma portée ; ce ruban seul me tenta, je le volai, 
 et comme je ne le cachais guère, on me le trouva bientôt.
 
 On voulut savoir où je l'avais pris. Je me trouble, je balbutie, et enfin je dis, en rougissant, 
 que c'est Marion qui me l'a donné. Marion était une jeune Mauriennoise dont Mme de Vercellis avait 
 fait sa cuisinière, quand, cessant de donner à manger, elle avait renvoyé la sienne, ayant plus besoin 
 de bons bouillons que de ragoûts fins. Non seulement Marion était jolie, mais elle avait une fraîcheur 
 de coloris qu'on ne trouve que dans les montagnes, et surtout un air de modestie et de douceur qui 
 faisait qu'on ne pouvait la voir sans l'aimer ; d'ailleurs bonne fille, sage, et d'une fidélité à toute épreuve.
 
 C'est ce qui surprit quand je la nommai. L'on n'avait guère moins de confiance en moi qu'en elle, 
 et l'on jugea qu'il importait de vérifier lequel était le fripon des deux. On la fit venir ; l'assemblée 
 était nombreuse, le comte de la Roque y était. Elle arrive, on lui montre le ruban, je la charge 
 effrontément ; elle reste interdite, se tait, me jette un regard qui aurait désarmé les démons, et 
 auquel mon barbare cœur résiste. Elle nie enfin avec assurance, mais sans emportement, m'apostrophe, 
 m'exhorte à rentrer en moi-même, à ne pas déshonorer une fille innocente qui ne m'a jamais fait de 
 mal ; et moi, avec une impudence infernale, je confirme ma déclaration, et lui soutiens en face 
 qu'elle m'a donné le ruban. La pauvre fille se mit à pleurer, et ne me dit que ces mots : Ah ! Rousseau, 
 je vous croyais un bon caractère. Vous me rendez bien malheureuse ; mais je ne voudrais pas être à votre place. 
 Voilà tout. Elle continua de se défendre avec autant de simplicité que de fermeté, mais sans se permettre 
 jamais contre moi la moindre invective. Cette modération, comparée à mon ton décidé, lui fit tort. Il 
 ne semblait pas naturel de supposer d'un côté une audace aussi diabolique, et de l'autre une aussi angélique 
 douceur. On ne parut pas se décider absolument, mais les préjugés étaient pour moi. Dans le tracas où l'on 
 était, on ne se donna pas le temps d'approfondir la chose ; et le comte de la Roque, en nous renvoyant 
 tous deux, se contenta de dire que la conscience du coupable vengerait assez l'innocent. 
 Sa prédiction n'a pas été vaine : elle ne cesse pas un seul jour de s'accomplir.

Sommaire

[modifier] Analyse 1

  • Différent de l'épisode du peigne cassé, car cette fois-ci, Rousseau est coupable.
  • A la fin du passage, on le plaint (on accuse les adultes...)
  • Premier paragraphe : champ lexical de la culpabilité et du temps => insiste sur le fait que Rousseau n'a pas oublié son crime

[modifier] Narration

  • "petit ruban" s'oppose aux autres choses meilleures
  • le vol n'est pas mis en valeur, pas édulcoré
  • le rythme ternaire souligne son trouble
  • le portrait de Marion et laudatif, insiste sur la simplicité, la pureté, l'innocence => être de Nature, non pervertit par la société

[modifier] Argumentation

  • opposition caricaturale entre Marion et Rousseau
Marion      |  Rousseau
"ange"      |  "démon" , "barbare"
(idéalisée) |  "impudence infernale"
  • En s'autoaccusant, il parvient à ce que le lecteur le plaigne, il en sort disculpé et grandit.
  • les adultes : "préjugé" et "pas [...] approfondir" => Ils ne tranchent même pas => Ils les punissent tous les deux.

[modifier] Analyse 2

[modifier] Situation du passage

Rousseau s'est convertit à Turin au catholicisme. Il entre au service de Madame de Vercellis qui meurt trois ans plus tard. Il vol alors un ruban qu'on trouve dans ses affaires. Il accuse alors Marion, la cuisinière.

Après avoir quitté Madame de Warens, Rousseau s'est rendu à Turin pour se convertir au catholicisme. Il rencotre Madame Basile puis entre comme laquais au service de Madame de Vercellis. Le passage que nous allons étuider se situe à la fin du livre II : il se place dans l'agitation qui suit le décès de Madame de Vercellis, au moment où chacun pense à la succession et l'ordre de la maison se trouve perturbé. Rousseau profite de la confusion pour dérober le ruban de Mademoiselle de Pontal et accuse Marion, la cuisinière de ce vol. Les deux personnages comparaissent alors devant le tribunal présidé par le comte de la Roque. Pour la deuxième fois, Rousseau évoque une scène où l'innocence est bafouée. Mais cette fois, la faute est sur lui.

[modifier] Observation à la première lecture

  • Renversement de situation par rapport à l'épisode du peigne cassé.
  • Décalage perpétuel entre les apparences et la réalité.
  • Rythme rapide, ressemblance à une scène de théâtre.
  • Problème autobiographique.

[modifier] La dramatisation du récit

[modifier] La rapidité du rythme

  • Il évoque un certain nombre d'actions en utilisant le présent de narration, qui permet d'actualiser la scène et de la rendre plus vivante : "Elle arrive, on lui montre le ruban, je la charge" ; "m'apostrophe, m'évite" ; "je confirme" , "lui soutient" ...
  • Les propositions sont brèves, juxtaposées, propositions asyndétiques qui marquent une succession rapide des actions : "On la fit venir; l'assemblée était nombreuse, le comte de la Roque y était"
  • Le passé simple insiste sur des actions ponctuelles et précises : "la pauvre fille se mit à pleurer", "on la fit venir"
  • On repère dans le vocabulaire certaines formules qui suggèrent la précipitation : "me jette un regard", "voilà tout", "on ne se donna pas le temps d'appronfondir la chose"
  • Tous ces procédés rénuis créen une certaine tension dramatique.

[modifier] Une scène de théâtre

  • Les paroles et les pensées des personnages sont mises en valeur par certains procédés :
  • Utilisation du discours direct pour rapporter les paroles de Marion afin de leur donner plus de force : "Ah! Rousseau, je vous croyais un bon caractère [...] à votre place"
  • On s'apperçoit que les paroles des autres personnages sont intégrées au récit et qu'elles apparaîssent à travers le champ lexical du language : "je la charge", "elle nie", "m'apostrophe, m'exhorte", "je confirme ma déclaration", "lui soutient en face", "ne me dit que ces mots", "se défendre", "le ton", "dire", "sa prédiction"
  • Les attitudes et les intonations des personnages sont mentionnées dans des sortes de didascalies : "elle nie [...] avec assurance mais sans emportement", "je la charge effrontément", "un ton décidé", "se défendre avec autant de simplicité que de fermeté", "avec une impudence infernale".
  • On peut dire que les deux personnages ressemblent à des acteurs : ils sont confrontés à un public : "l'assemblée était nombreuse". Ils incarnent des caractères forcés : le bien et le mal. Le contraste entre les deux acteurs est fortement appuyé : Marion qui incarne le bien "une aussi angélique douceur", "un regard qui aurait désarmé les démons", "une fille innocente qui ne m'a jamais fait de mal", "mais sans se permettre jamais contre moi la moindre invective", "sa modération". Rousseau qui incarne le mal : "mon barbare coeur", "effrontément", "une impudence infernale", "une audace aussi diabolique", "ma calomnie".
  • Le ton de cette scène est pathétique. Il a pour but de susciter la pitié du lecteur pour la victime : "la pauvre fille se mit à pleurer", "ah", "vous me rendez bien malheureuse".
  • La théâtralisation du passage met en relief les caractères des personnages et accentue les contrastes. Elle amplifie également le rôle des apparence ce qui implique une impossible transparence.

[modifier] Impossibilité de la transparence

[modifier] Le décalage entre les apparences et la réalité

  • Il y a un double décalage entre les apparences et la réalité : alors que Marion est innocente, elle passe pour coupable. Alors que Rousseau est coupable, il passe pour innocent.
  • Le décalage transparaît dans l'attitude des personnages : les propres qualités de Marion (son absence d'indignation) jouent contre elle : "cette modération, comparée à mon ton décidé lui fit tort", "avec assurance mais sans emportement", "elle reste interdite, se tait", "sans se permettre jamais contre moi la moindre invective".
  • Rousseau intervient avec beaucoup plus d'indignation et de véhémence pour paraître innocent : "je la charge effrontément", "un ton décidé", "je lui soutiens en face".

[modifier] L'attitude des adultes

  • Les adultes sont désignés par le pronom indéfini "on" qui désigne une puissance qui peut écraser les individus. Ce pronom a une connotation négative.
  • Les adultes se montrent incapables de déchiffrer le comportement des personnages pour deux raisons :
    • Ils sont victimes de leurs préjugés : "les préjugés étaient pour moi", "il ne semblait pas naturel"
    • Ils prononcent un jugement dans la hâte et dans la précipitation sans prendre le temps de réfléchir et de raisonner : "on ne se donna pas le temps d'approfondir la chose", "on ne parût pas se décider absolument"
  • La formule utilisée par le comte : "se contenta de dire que la conscience du coupable vengerait assez l'innocent" marque l'échec des adultes. Le comte se décharge de ses responsabilités. C'est donc l'échec de la transparence.
  • Les adultes ne prennent pas vraiment position, ils se contentent de renvoyer les deux personnages : "en nous renvoyant tout deux"
  • En révélant l'incapacité des adultes à déchiffrer certains signes, l'auteur suggère la nécessité d'une clarification et c'est à l'écriture autobiographique qu'il confère ce rôle.

[modifier] L'écriture autobiographique

[modifier] Le regard de l'adulte

  • Par le décalage temporel, le lecteur prend conscience à travers plusieurs indices : "sa prédiction n'a pas été vaine, elle ne cesse pas un seul jour de s'accomplir", "j'ignore", "je ne regarde pas", "qui sait". Rousseau utilise le présent de l'énonciation pour montrer que les faits existent toujours.
  • L'expression de remords souligne l'impact de l'événement passé sur la vie présente de l'auteur : "Eh! si le remords d'avoir pu la rendre malheureuse est insupportable, qu'on juge de celui d'avoir pu la rendre pire que moi !". Cette phrase se présente sous la forme d'une gradation, à l'aide de deux phrases exclamatives.
  • Rousseau accentue la distance par rapport au passé à l'aide de l'exagération dans la façon dont il se présente et donc il présente Marion : métaphore filée du diable pour désigner Rousseau : "diabolique", "démons", "infernal".
  • Des hyperboles conjugées avec des antithèses pour opposer les deux personnages : "d'un côté une audace aussi diabolique et de l'autre une aussi angélique douceur". C'est un beau chiasme. Rousseau veut se faire pardonner en se montrant méchant et elle plus gentille.

[modifier] Le pouvoir de l'écriture

  • L'écriture autobiographique lui permet de clarifier les choses et d'installer la transparence en se désigant coupable des années plus tard. Il évoque les conséquences de son mensonge sur la vie de Marion : il fait référence dans le deuxième paragraphe à sa solitude ("misère et l'abandon") à son déshonneur ("une imputation cruelle à son honneur") et à son impossibilité à trouver un emploi ("à ce bien placer"). Marion a pu tombé dans la prostitution ("où le découragement et l'innocence avilit").
  • Rousseau veut souligner sa culpabilité : "calomnie", "le plus grand danger auquel je l'aie exposée", "pire que moi".
  • Ce passage autobiographqiue constitue un aveu et a le pouvoir de libérer le narrateur. Ce passage a une valeur cathartique. Il permet à Rousseau de liberer sa conscience : "ce poids est donc resté jusqu'à ce jour sans allègement sur ma conscience, et je ne puis dire que le désir de m'en délivrer en quelque soirte à beaucoup contribué à la résolution que j'ai prise d'écrire" (passage suivant).

[modifier] Conclusion

Ce passage qui fait écho à celui du peigne cassé marque la fin définitive de l'innocence puisque Rousseau est cette fois coupable. Il met en évidence la faiblesse de la vérité par rapport aux séductions du mensonge dans une société artificielle qui s'en tient aux apparences. Il révèle enfin le pouvoir libérateur de l'écriture qui permet à Rousseau de soulager sa conscience.

[modifier] Autres extraits étudiés

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