Rassemblement étudiant de droite
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Date de création | mars 2004 |
Siège | 92, rue d'Assas
75006 Paris |
Nombre d'adhérents | 100 revendiqués |
Publication | Le Dissident |
Site internet | Le site du RED |
Le Rassemblement étudiant de droite (RED) est un mouvement étudiant « de droite nationale », se déclarant indépendant de tout parti politique (il serait toutefois soutenu par le FNJ[1]).
Sommaire |
Structure
Le RED est un mouvement étudiant qui refuse l'étiquette de syndicat étudiant. Par ailleurs, il s'oppose aux syndicats déjà existants. Il fit pour la première fois son apparition en région parisienne en 2004 lors d'élections du CROUS auxquelles il présenta des candidats.
C'est une organisation récente qui s'est implantée dans quelques grandes villes (Paris, Lille, Toulon, Versailles). Il a bénéficié d'un certain déclin de l'UNI, en partie dû à la division de celle-ci sur la question du traité établissant une Constitution pour l'Europe. En 2005, il compterait une centaine d'adhérents et est essentiellement présent à Paris (il a des élus étudiants dans les conseils centraux de l'Université de Paris II) et Versailles. Il est également présent sur Lille mais ne possède pas d'élus aux conseils centraux.
Lors des élections au CROUS en mars 2006, en raison du boycott de l'UNEF, il a franchi la barrière des 5 % (permettant le remboursement plafonné des frais de campagne) en obtenant 8,03 % à Paris[2] et 8,7 % à Versailles. Sur Lille, malgré le boycott des élections par une partie des listes[3] (dont l'UNEF, syndicat majoritaire aux élections précédentes[4]), il n'obtient que 3,26 %.
Les élections au CROUS de Paris ayant été annulées du fait du mouvement anti-CPE, le RED obtient aux nouvelles élections du 12 décembre 2006 551 voix et 3,82 % des suffrages exprimés.
Positionnement
Le RED se présente comme un mouvement politique étudiant de droite « décomplexée ». Voici ses principales positions[5] :
- « Lutte contre le relativisme moral auprès de la jeunesse
- Lutte contre le marxisme et la mainmise syndicale sur l'Université
- Promotion de la famille traditionnelle chez les jeunes
- Encouragement de la culture de vie comme socle de la société
- Inculcation des valeurs patriotiques dans l'enseignement
- Soutien de la culture et de l'identité française
- Défense de l'indépendance de l'Université
- Promotion du mérite à l'Université et refus du nivellement par le bas
- Amélioration des conditions de travail des étudiants
- Arrêt de tout soutien aux associations fauteuses de trouble à la fac. »
Ainsi a-t-il pris position pour la peine de mort, contre le traité établissant une Constitution pour l'Europe et mène une campagne contre le mariage homosexuel qu'il qualifie de « péril rose ».
Actions
- En février 2004, le RED a perturbé « via l'usage d'un cor de chasse, de hurlements, d'insultes et d'exhibitions de parties intimes[6] », la tenue par Simone Veil d'une conférence à Assas sur le droit à l'interruption volontaire de grossesse, provoquant l'annulation de la conférence.
- Il s'attaque aussi aux associations gay et lesbiennes comme durant le salon Rainbow Attitude Expo en octobre 2005 où des militants de cette organisation envahirent avec violence la scène principale en bousculant les artistes pour hurler des slogans homophobes et en déployant une banderole sur laquelle était inscrit « Nous sommes tous enfants d'hétéros[7] ». Selon le RED, cette action au salon serait une réponse au mariage symbolique effectué par Act-Up le 5 juin 2005 dans la Cathédrale Notre-Dame de Paris (sur ce second événement, comme sur le premier, les récits du RED et des association homosexuelles divergent fortement[8]).
- Lors du lancement du projet de loi pour l'égalité des chances et durant le mouvement d'opposition qui s'en est suivi, le RED a créé le Comité étudiant de soutien au CPE et s'est mobilisé pour défendre le CPE[9].
- Les 6 et 7 février 2006, la mobilisation du RED s'est traduite par une campagne d'affichage aux abords de quelques universités et la tentative avortée de déploiement d'une banderole « Gauche = Chômage » sur le trajet parisien de la manifestation contre le CPE.
- Le RED a participé, le dimanche 12 mars 2006, à la manifestation anti-blocage Place de la Sorbonne, qui a réuni 100 personnes selon France 2, réclamant la « libération des facultés » et la « liberté pour les étudiants d'étudier[10] ».
- Le RED participe les 14 et 16 mars à la contre-manifestation menée par plusieurs organisations d'extrême droite ou assimilées rassemblées sous la bannière « Parasites hors des facs » et voit certains de ses militants interpelés pour l'occasion. Afin de leur venir en aide, le RED s'associe avec le Front national de la jeunesse et le Renouveau français afin de constituer le Comité de soutien aux victimes de la répression (CSVR).
- Le 4 avril 2006, des militants du RED ont agressé, selon la version de l'UNEF, le responsable de l'UNEF de Paris II lors d'une réunion d'information sur le CPE qui s'est tenue sur le parvis de l’Université. Cette agression a donné lieu a une plainte pour coups et blessures[11]. Selon le RED, cette réunion avait pour but de provoquer le blocage de Paris II[12], ce qui justifierait selon eux d'avoir empêché la tenue de cette réunion.
- Le 28 octobre 2006[13], à l'appel de plusieurs organisations dont le RED, des militants de celui-ci participent place Saint-Michel (après l'annulation par la préfecture de police de Paris du rassemblement prévu place du Châtelet[14]) à un rassemblement aux cris de « Communistes assassins » commémorant l'insurrection de Budapest en 1956. Après un discours d'un des miltants rappelant « le caractère odieux de cette interdiction et l'insulte faite aux victimes du communisme », deux jeunes étudiantes ont déposé une gerbe de roses blanches au pied de la fontaine Saint-Michel « en mémoire des victimes du communisme ».
- Le 15 novembre 2006, une dizaine de militants encagoulés aurait agressé un groupe d'étudiants qu'ils auraient à tort identifié comme appartenant à la CNT (Confédération nationale du travail) avec des coups de poing américains et des gaz lacrymogènes au centre Pierre Mendès-France (Tolbiac) de Paris I. Ils seraient repartis en courant, criant « Gauche hors des facs ! » et « Europe ! Jeunesse ! Révolution ! ».
- A l'occasion de la fête des Bleu-blanc-rouge 2006, le RED lance une publication baptisée Le Dissident.
Voir aussi
Notes et références
- ↑ L’extrême droite de nouveau sur les bancs de Paris 2 ; FN/FNJ-RED, même rhétorique, même sémantique, mêmes idées ? ; Un article de l'UEJF qui s'inquiète de la montée du RED sur Paris II
- ↑ [pdf] Résultats de l'élection, sur le site du CROUS de Paris.
- ↑ Le boycott par une partie des listes favorise mécaniquement celles qui maintiennent leur candidature et ce sont les seules listes à faire campagne ; par ailleurs des organisations ne se présentant pas ainsi que les assemblées générales des Universités Lille I et III ont aussi appelées au boycott.
- ↑ Elections maintenues sur Lille malgré le boycott.
- ↑ Ces 10 points, « incarn[ant] les valeurs pour lesquelles [le RED] comba[t] et constitu[ant] le canevas des propositions qu'[il] fai[t] pour la jeunesse et l'Université », sont issus d'un document de présentation du RED (sous format pdf), intitulé À Droite Toute ! et présent en 2006 sur leur site internet mais ensuite retiré.
- ↑ « L’extrême droite de nouveau sur les bancs de Paris 2 », un article d'Animafac
- ↑ Belle affluence à Rainbow Attitude Expo ; Agression homophobe au salon Rainbow attitude ; la version du RED
- ↑ La version d'Act-Up sur le 5 juin 2005 et celle du RED
- ↑ Site de soutien au CPE du RED
- ↑ « L’extrême droite s’invite dans la lutte »
- ↑ Le récit de l'agression du responsable de l'UNEF par le RED
- ↑ La version du RED
- ↑ « Budapest 1956… Paris 2006, le bilan »
- ↑ Un rassemblement sera néanmoins organisé le 23 novembre, parvis du Trocadéro.