Ratel
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Ratel |
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Zorille du Cap (Mellivora capensis) | |||||||||
Classification classique | |||||||||
Règne | Animalia | ||||||||
Embranchement | Chordata | ||||||||
Sous-embr. | Vertebrata | ||||||||
Classe | Mammalia | ||||||||
Sous-classe | Theria | ||||||||
Super-ordre | Eutheria | ||||||||
Ordre | Carnivora | ||||||||
Sous-ordre | Caniformia | ||||||||
Famille | Mustelidae | ||||||||
Sous-famille | Mellivorinae | ||||||||
Genre | |||||||||
Mellivora Storr, 1780 |
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Nom binominal | |||||||||
Mellivora capensis (Schreber, 1776) |
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Statut de conservation IUCN : |
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Statut CITES : | Annexe III , Révision du 26/02/1976 |
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Le Ratel ou Zorille du Cap (Mellivora capensis, Storr, 1780) est la seule espèce de la sous-famille des Mellivorinés et du genre Mellivora. Depuis plusieurs décennies, la seconde dénomination vernaculaire est tombée en désuétude au profit de la première, le Ratel.
Sommaire |
[modifier] Description
C'est un petit carnivore semi-protégé de la famille des Mustélidés mesurant environ 75 cm de long et 30 cm au garrot à l'âge adulte et qui a la réputation d'être un teigneux[1]. L'adulte et le jeune sont noirs sur le ventre, les pattes, la queue et la partie inférieure de la tête jusqu'aux yeux. Il est blanc sur le crâne, du front jusqu'au haut du cou, et il est blanc-gris sur tout le dos. Le ratel possède des griffes d'environ 4 cm de long à l'âge adulte. Le mâle adulte pèse environ 12 kg, mais la femelle est moins lourde: elle ne dépasse pas les 6 kg. Son âge lorsqu'il vit à l'état sauvage n'est pas connu, mais il peut vivre jusqu'à 26 ans en captivité.
[modifier] Habitat
Il occupe des habitats variés, aussi bien désertiques ou semi-desertiques (steppes) que les divers types de savanes et les zones arborées, en ce compris les galeries forestières en zones semi-désertiques. Il est principalement terrestre mais, friand de miel, il peut grimper aussi aux arbres pour atteindre les ruches sauvages. Le mâle adulte vagabonde sur un territoire de 545 km² ou plus et peut parcourir facilement 10 km en une heure. La femelle possède un territoire plus petit (environ 80 km²) mais lorsqu'elle cherche sa nourriture ou élève son petit elle peut avoir un territoire qui couvre 140 km².
[modifier] Distribution
On le trouve du nord de l'Inde à la péninsule arabique et dans toute l'Afrique subsaharienne sauf à Madagascar. Sa distribution géographique et ses habitats se superposent parfaitement à ceux de son associé alimentaire, l'oiseau indicateur, de quelle espèce qu'il soit (voir ci-dessous « Alimentation »).
[modifier] Immunisation
Les ratels arrivent à supporter les piqûres de venin les plus dangereux comme celui des vipères heurtantes dont le venin est mortel pour l'homme, des cobras du Cap ou des scorpions. Mais les scientifiques n'arrivent toujours pas à comprendre par quel processus physiologique leur corps est capable de se protéger et de résister.
[modifier] Comportement
En zone désertique, le ratel, pour se "refroidir", s'allonge sur le dos exposant son ventre à la légère brise du désert et s'asperge de sable lorsque sa température interne est supérieure à celle du sable.
Lorsqu'elle élève son petit (il n'y a qu'un jeune par portée), la femelle change tous les trois à cinq jours de tanière en emportant son rejeton pour échapper aux prédateurs. Lorsqu'il sera capable de se débrouiller seul (à un peu plus d'un an), le jeune ratel ira habiter sa propre tanière et quittera définitivement sa mère qui, une fois seule, changera dès lors chaque jour de terrier.
[modifier] Comportement en captivité
Si le ratel est capturé les tous premiers jours de sa naissance, lorsqu'il a encore les yeux fermés, il peut, à l'instar de la plupart des carnivores, s'élever facilement en captivité et, telle la loutre (autre mustélidé), il peut devenir alors un amusant compagnon de jeu, même pour les enfants. Mais néanmoins, il conservera son caractère teigneux par le fait qu'il ne cesse de grogner, même en jouant et des morsures sont toujours à redouter lorsqu'il est trop énervé (IRSAC-Lwiro, Kivu, Congo-Kinshasa, 1969).
[modifier] Alimentation
A l'instar du blaireau eurasiatique (Meles meles), le ratel est omnivore. Outre les reptiles comme les serpents, même les plus dangereux, qui sont des mets de choix pour lui (aucune de leurs cachettes ne lui échappe), les trois-quarts de ses proies sont attrapées sous terre: termites, scorpions et ver de terres, qu'il déterre facilement grâce à ses longues griffes de 4 cm. Ce qui ne l'empêche pas de s'attaquer à des proies de sa taille telles que porc-épics ou lièvres, et même beaucoup plus grosses que lui, gnous ou antilopes. Il n'hésitera pas à se battre avec un lion, une hyène ou un guépard pour défendre sa proie car c'est un teigneux, même si les gros carnivores commes les lions et les léopards ne se gênent pas pour le manger.
Un de ses mets préférés est le miel (d'où son nom, "Mellivora" signifiant "mangeur de miel") et, à ce titre, il convient de signaler un des cas les plus remarquables de mutualisme. En effet, le ratel s'associe avec l'indicateur, un oiseau (ordre des Piciformes, famille des Indicatoridés) qui chante de façon spécifique et répétitive pour mener ce carnivore, en voletant bas devant lui, à un nid d'abeilles. Le ratel ainsi appâté ouvrira, au moyen de ses robustes griffes, la ruche sauvage dont il mangera la majorité du miel laissant à l'oiseau les larves et la cire dont ce dernier n'aurait pu disposer sans cette aide appropriée.
Pour s'hydrater le ratel peut manger aussi des tsamas une certaine variété de melon rempli à 99% d'eau.
[modifier] Protection
Le ratel est protégé dans certains pays comme en Israël ou en Inde mais dans d'autres, tel le Niger, son existence semble souvent menacée. Mais au Maroc et en Afrique du Sud il risque d'entrer bientôt dans la catégorie des espèces dont la survie n'est plus assurée.
La femelle n'a qu'un seul petit par portée et bien qu'elle s'en occupe plus d'un an la moitié des petits n'atteignent pas l'âge adulte: ils succombent soit aux prédateurs, soit au manque de nourriture. Ce qui explique la fragilité de l'espèce.
Le ratel figure déjà dans la liste rouge de l'IUCN, dans la catégorie Préoccupation mineure.
[modifier] Notes et réferences
[modifier] Liens externes
- Référence ITIS : Mellivora Storr, 1780 (fr)
- Référence ITIS : Mellivora capensis (Schreber, 1776) (fr)
- Référence AnimalDiversityWeb : Mellivora (en)
- Référence AnimalDiversityWeb : Mellivora capensis (en)
- Référence NCBI Taxonomy : Mellivora (en)
- Référence NCBI Taxonomy : Mellivora capensis (en)
- Référence IUCN : Mellivora capensis (Schreber, 1776) (en)
- Référence CITES : genre Mellivora (fr+en) (sur le site de l’UNEP-WCMC)
- Référence CITES : espèce Mellivora capensis (Schreber, 1776) (fr+en) (sur le site de l'UNEP-WCMC)
- répartition : Mellivora capensis (Schreber, 1776) (fr+en)
[modifier] Sources
- National Geographic Magazine N°60
- Jean Dorst et Pierre Dandelot - Guide des mammifères d'Afrique, Delachaux et Niestlé, 1971.
[modifier] Notes
- ↑ Un type d'engin blindé de transport des forces armées sud-africaines nommés RATEL lui doit justement son nom car ce sont des engins "teigneux" et résistants.
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