Rolland-Michel Barrin
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Rolland-Michel Barrin (10 novembre 1693-26 octobre 1756), comte de La Galissonière, a été gouverneur intérimaire de la Nouvelle-France de 1747 à 1749.
Son père, Rolland, était lieutenant-général des armées navales. Sa mère, Catherine, est la sœur de Michel Bégon de la Picardière, qui fut intendant de la Nouvelle-France de 1710 à 1726.
C'est dans la marine militaire que s'engage Barrin, dans laquelle il va consacrer la majeure partie de sa vie. Il débute sa carrière comme enseigne de vaisseau. Lieutenant de vaisseau en 1727, il reçoit souvent des missions de transport pour les Antilles ou la Nouvelle-France. En 1738, il est enfin promu capitaine de vaisseau. Jusqu'en 1736, il sert le plus souvent à Rochefort, où il habite.
En 1746, Jacques-Pierre de Taffanel est nommé gouverneur pour remplacer Charles de la Boische de Beauharnois. Malheureusement pour lui, son convoi est attaqué par les Britanniques en mai 1747 et il est fait prisonnier avant d'arriver à Québec. Maurepas, ministre de la Marine et protecteur de La Galissonière, décide de lui donner le commandement de Québec en attendant la libération du gouverneur en titre.
Roland-Michel Barrin accepte à contrecœur car il ne croit pas y être du tout dans son élément. C'est le vaisseau Northumberland qui l'emmène à Québec où il débarque le 19 septembre 1747.
La situation en Nouvelle-France est alors peu brillante. Depuis trois ans, la guerre de Succession d'Autriche a ébranlé l'économie fragile de la colonie. Comme Vaudreuil et Beauharnois avant lui, La Galissonière s'aperçoit très vite de ses carences défensives. Il harcèle dès lors Paris, demandant des renforts, mais Maurepas lui répond qu'il n'a pas de troupes à lui accorder et que la colonie doit se suffire à elle-même.
La Galissonière va donc faire avec le peu qu'il a. Il veille à ce que les Abénakis, des Indiens alliés, restent établis entre l'Acadie, devenue britannique, et la Nouvelle-France, afin que leur territoire serve de zone tampon. Il est le premier à concevoir l'idée de réunir la Nouvelle-France à la Louisiane par une ligne de postes qui suivrait la vallée de l'Ohio. Cet endroit deviendra plus tard une zone chaude d'affrontements franco-britanniques. Il fait aussi construire le fort de La Présentation (aujourd'hui Ogdensburgh dans l'État de New-York) qui servira de poste de surveillance aux frontières.
La Galissonière demande vainement à Maurepas d'envoyer des colons afin d'accélérer le peuplement . Il veut favoriser l'implantation de manufactures d'étoffes de laine à Québec et Montréal mais la politique mercantiliste du ministre de la Marine l'empêche d'aller de l'avant dans ce projet.
Le gouverneur demande son rappel qui est accepté en mai 1749. Il sera regretté par les colons qui jugent qu'il a fait conscieusement son travail. Il rentre en France en septembre après une rapide mission d'inspection à Louisbourg. Comme récompense, il est nommé chef d'escadre en 1750.
La même année, il est nommé membre d'une commission franco-britannique sur l'état des colonies en Amérique. Il publie alors un rapport sur la situation économique de la Nouvelle-France et les moyens de la rendre rentable pour la France.
Au début de la Guerre de Sept Ans, La Galissonière devient le commandant de l'escadre devant aider à prendre Minorque aux Britanniques. Il meurt à Montereau le 26 octobre 1756, au moment où Louis XV s'apprêtait à le nommer maréchal.
[modifier] Bibliographie
- Dictionnaire biographique canadien.
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Charles de la Boische, Marquis de Beauharnois | Gouverneur de la Nouvelle-France 1747 - 1749 |
Jacques-Pierre de Taffanel de la Jonquière |
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