Seigneurie de Bellême
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La seigneurie de Bellême est le domaine que possédait la famille de Bellême du Xe siècle à l'an 1113. Située aux confins du duché de Normandie et du comté du Maine, elle s'étalait à son apogée du Passais à l'ouest au Saosnois à l'est en passant par la campagne d'Alençon et une partie du Perche. Outre sa capitale, Bellême, ses villes principales étaient Sées, Alençon et Domfront.
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[modifier] Une seigneurie de marges

La seigneurie de Bellême relevait de différents maîtres : son chef devait prêter hommage au duc de Normandie, au comte du Maine (pour le Passais et le Saosnois) mais aussi au roi de France (pour le Bellêmois). Les ducs de Normandie essayèrent de dominer ce territoire mais les seigneurs de Bellême s'attachèrent à développer une certaine indépendance. Au point qu'ils devenaient au XIe et XIIe siècle une menace permanente pour la tranquillité du sud de la Normandie. Alors que les ducs ont toujours essayé de limiter la puissance de leurs vassaux en leur confiant des domaines dispersés, le territoire de la famille de Bellême était « la seule seigneurie d'un seul tenant qui ait existé en Normandie »[1]. Elle constituait une bande de terre longue de 120 km, de la haute vallée de l'Huisne à celle de la Mayenne. Au début du XIIe siècle, sous Robert II de Bellême, la seigneurie était à son apogée. Environ 40 châteaux la défendaient.
[modifier] La fin de la seigneurie de Bellême
Pourtant c'est à cette période que le roi d'Angleterre et duc de Normandie Henri Ier Beauclerc réussit à abattre définitivement cette seigneurie. En 1112, il arrêta Robert II de Bellême, reprit Alençon, puis l'année suivante, il mena une coalition[2] qui s'empara de Bellême et des autres places-fortes de la seigneurie. En 1119, sur la requête de Foulques V, Henri Ier Beauclerc reçut en grâce Guillaume III Talvas, le fils de Robert de Bellême, et lui rendit toutes les terres que son père avait possédées en Normandie. Sauf Bellême.
La seigneurie de Bellême est un modèle de « seigneurie de frontière » (Gérard Louise) que la réassurance du pouvoir des princes au XIIe siècle raya de la carte.
[modifier] Liste des seigneurs de Bellême
- Yves Ier de Bellême (Yves de Creil ?) (???-vers 1005)
- Guillaume Ier (vers 1005-vers 1031/1035)
- Robert Ier de Bellême (vers 1031-1035)
- Guillaume II Talvas (1035-vers 1047), mort vers 1053
- Yves, évêque de Sées (vers 1047-1070)
- Mabile Talvas (1070-1077)
- Robert II de Bellême (1077-1112), mort vers 1130
[modifier] Notes et références
- ↑ François Neveux, la Normandie, des ducs aux rois, Rennes, Ouest-France, 1998, p.110.
- ↑ il y avait dans cette coalition Thibaud IV de Blois, Foulque V d'Anjou et Rotrou II de Mortagne
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
[modifier] Bibliographie
- Gérard Louise, « la seigneurie de Bellême (Xe-XIIe siècle) », le Pays Bas-Normand, n°199 à 202, 1990-1991, 2 volumes, 429 et 351 p.
- François Neveux, la Normandie, des ducs aux rois (Xe-XIIe siècle), Rennes, Ouest-France, 1998
- Lucien Musset, « Administration et justice dans une grande baronnie normande au XIe siècle : les terres des Bellême sous Roger II et Robert », dans Lucien Musset, Jean-Michel Bouvris, Jean-Marie Maillefer, Autour du pouvoir ducal normand Xe-XIIe siècles, Cahiers des Annales de Normandie n°17, Caen, 1985, p.129-149
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