Speak White
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« Speak White » était une injure souvent utilisée par les canadiens anglophones envers les canadien français quand ceux-ci utilisaient leur langue en public. Par exemple un canadien français pouvait s'attendre à la réplique « Speak White » quand il disait « Bonjour » à un anglophone.
Le 12 octobre 1899, au cours des débats à la Chambre des communes, Henri Bourassa se fait huer par des députés anglophones. Quand il tente de s’expliquer en français, il se fait crier : «Speak White!» [Catela de Bordes, tome IV, p. 89] [1]
L'usage de cette insulte continue jusque dans les années 1950, mais diminue durant les années 1960 avec la prise de conscience au Québec qui accompagne la Révolution tranquille. Son usage est aujourd'hui à peu près inconnu et il est condamné par l'opinion populaire anglophone aussi bien que francophone.
La poète québécoise Michèle Lalonde a écrit un poème intitulé «Speak White» qui porte sur le ressentiment des canadiens français ayant eu à faire face à cette insulte, particulièrement au Québec.
Les réalisateurs québécois Pierre Falardeau et Julien Poulin ont créé en 1980 un film de même nom basé sur le poème de Michèle Lalonde.
[modifier] Citation
La citation suivante, tirée d'un numéro de Maclean's (datant de 1963) se trouve dans le Dictionnaire québécois-français :
- For every twenty French Canadians you encounter in my house or yours, fifteen can affirm that they have been treated the discreditable "speak white"
- Sur 20 Canadiens-français que vous rencontrez chez moi ou chez vous, 15 peuvent dire s'être fait servir ce répréhensible speak white.