Théologie morale catholique
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La théologie morale est l'expression par laquelle l'Église catholique romaine désigne ses conceptions morales.
On peut reconnaître l'orientation globale de cette conception par une réflexion reposant sur plusieurs « axiomes » :
- le refus de considérer une personne comme un objet ou un moyen,
- la reconnaissance du caractère sacré de toute vie,
- le choix de la personne humaine a des degrés différents selon le sexe et le genre .
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[modifier] Reproduction
- clonage reproductif : elle s'y oppose, car chaque être humain est unique et créé par Dieu.
- contraception : elle s'y oppose, car, selon elle, elle coupe le lien naturel et indissoluble entre union et procréation. Elle conseille l'utilisation des méthodes naturelles de régulation des naissances. À noter toutefois que l'Eglise considère que la problématique du Sida ne sera pas résolue par l'utilisation du préservatif, mais plutôt par la fidélité des membres d'un couple. (MST).
- avortement : elle s'y oppose car elle reconnaît l'embryon comme une personne humaine, elle considère son élimination comme un meurtre et une intervention opposée aux plans divins.
L'Église catholique romaine défend (Humanæ Vitæ) la doctrine de la vie dès la conception c'est-à-dire la qualité d'être humain à part entière à l'embryon, et ce quelques soient les circonstances de cette conception. La conception est considérée comme une œuvre impliquant les parents et l'intervention pleine et entière de Dieu à l'instant même de la conception où il introduit l'âme humaine (enc.1995).
L'Église catholique romaine relance donc toujours la querelle de l'animation (à partir de quand peut-on parler d'un être humain, d'une personne ?). Elle défendit successivement les doctrines du commencement de la vie suivantes :
- celle d'Augustin d'Hippône : l'animation commence à la naissance
- celle de Thomas d'Aquin : l'animation commence au milieu de la grossesse (40 jours pour les garçons, 80 jours pour les filles)
- celle de Bonaventure : l'animation commence à la conception.
[modifier] Bioéthique
- procréation médicalement assistée : non, car là aussi selon l'Église, la PMA coupe le lien naturel entre union et procréation; certaines méthodes de PMA impliquent également la sélection et la destruction d'embryons : voir sa position sur l'avortement.
[modifier] Famille
- relations préconjugales : non, car l'Église considère la relation sexuelle comme un don total de soi-même et donc qui ne peut se vivre qu'avec un engagement de vie commune (mariage)
- adultère : le remariage des divorcés est considéré comme un adultère, puisque le mariage est considéré comme indissoluble. Dans certains cas le mariage est reconnu comme nul, c'est-à-dire n'ayant jamais existé. Pour obtenir la reconnaissance de nullité de mariage, le ou les époux doivent apporter la preuve qu'à la prise des consentements, il existait une entrave (mariage forcé, troubles psychologiques). L'adultère n'est pas considéré comme pouvant entrainer la reconnaissance de nullité du mariage.
- mariage homosexuel : non (ainsi que toute relation homosexuelle) — du fait de la double finalité du mariage dans l'Église catholique romaine, qui sont l'union et la reproduction. Pour être valide comme sacrement, le mariage doit être "ratum et consummatum", il doit y avoir union "naturelle". En outre, le fait de ne pas vouloir d'enfant pour l'un des conjoints est un cas d'annulation valide devant la Rote romaine ; de même que le fait de ne pas s'engager à la fidélité.
[modifier] Doctrine sociale
Voir l'article sur la doctrine sociale de l'Eglise