Thomas Badek
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Thomas BADEK, né à Paris le 26 octobre 1967, est un comédien français.
[modifier] Eloge du célèbre artiste fait d'un bois qui ne pousse plus
Ce comédien français grandit en région parisienne et commence sa "carrière" au cinéma comme ouvreur dans quelques salles art et essai du quartier de Montparnasse. Un quartier bien fréquenté puisque Thomas, doté d'une cinéphilie rare, est amené à y rencontrer de nombreux cinéastes. C’est surtout par le petit écran qu’il découvre – et dévore –, adolescent, le grand. Le pas est vite franchi et il ne tarde pas à décrocher ses premiers rôles. Après une courte apparition dans 'Faubourg Saint-Martin, de Jean-Claude GUIGUET (1986), C’est le regretté Jean-Claude BIETTE qui lui met le pied à l’étrier et lui offre son premier grand rôle, aux côtés de Tonie MARSHALL, pour Le champignon des Carpathes. Un premier film inspiré de la catastrophe de Tchernobyl qui obtient les louanges de la critique ainsi qu’un prix d’interprétation décerné à l’ensemble des comédiens, lors des Rencontres Cinématographiques de Dunkerque, en 89. Acteur fin, au jeu subtil et généreux, il est vite adopté par la famille de cinéastes de Jean-Claude BIETTE, qui en fait son acteur fétiche, à l’instar de Jean-Christophe BOUVET, son double de cinéma. Suivront Chasse gardée (92), Le complexe de Toulon (95), Trois ponts sur la rivière (98), puis Saltimbank, utlime opus du cinéaste, qui rejoint l‘éternité au seuil de l’été 2003. La sortie en salles sera posthume. Ces dernières années, on a pu applaudir ses prestations remarquées dans des films remarquables comme Ronin, de John FRANKENHEIMER (sur un scénario de Mamet, nda, 98) Les passagers de Jean-Claude GUIGUET (99), Cet amour- là de Josée DAYAN (Quinzaine des réalisateurs - Cannes 1999), Trilogie (Un couple épatant – Cavale – Après la vie) de Lucas BELVAUX (Prix Louis Delluc 2003), ou encore Combien tu m’aimes ? de Bertrand BLIER. Un humble parcours, mais sans faute.
Toujours enthousiaste pour les expériences nouvelles, Thomas tourne également dans de nombreux court-métrages la aussi sous la férule d’un metteur en scène de prédilection, le trublion fantasque Hervé GANEM : Johnny Moutarde (99), Cosmocrator (2000), Sherlock Holmes à Trouville (2001), Cinq minutes plus tard (2004). Notons également ses participations au merveilleux Une nuit ordinaire réalisé en 98 par Jean-Claude Guiguet, dans le cadre de la série L’@mour est à réinventer, Rencontres de Corinne Serrano (94), La vie selon Luc de Jean-Paul Civeyrac, qui connut les honneurs de la Compétition officielle, au Festival international du film de Cannes, en 1991, sans compter ses participations aux œuvres de Jean-Manuel Fernandez. Il vient par ailleurs d’achever le tournage du moyen-métrage de Cyril Legann, Une fugue, aux côtés de Sabine Bail, Marianne Epin, et surtout Johan Libéreau, héros du prochain opus d’André Téchiné – Les témoins - à sortir en février 2007.
Pour le petit écran, c’est principalement Josée DAYAN, la grande prêtresse des sagas cathodiques, qui lui accorde toute sa confiance et l’emploie dans la quasi-totalité de ses abondantes réalisations : Julie Lescaut – Tableau noir (1994), La rivière espérance (1995), Le comte de Monte-Cristo (1997), Balzac, Marc Eliot – les deux flics (1998) , Les misérables, Les Bœuf-Carottes – Soupçons (2000), Les Bœuf-Carottes – Parmi l’élite (2001).
American Buffalo, pièce américaine contemporaine en deux actes, est sa première véritable expérience théâtrale, même si au cinéma, la notion de troupe fut forte dans chacune de ses participations. Un challenge de plus pour cet humble artiste caméléon, qui sera cette fois mis en scène par le jeune Sébastien FONTAINE.
