Élie Guadet
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Marguerite Élie Guadet est un révolutionnaire français né à Saint-Émilion (Gironde), le 20 juillet 1758, guillotiné à Bordeaux, le 17 juin 1794.
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[modifier] Biographie
Quand la révolution française éclate en 1789, Elie Guadet, issu d'une famille de magistrats girondins, a déjà acquis une solide réputation de plaideur à Bordeaux. Nommé administrateur du département de la Gironde en 1790 puis président du tribunal criminel de Bordeaux, il est élu la même année député de la Gironde à l'Assemblée législative. Avec Armand Gensonné et Pierre Victurnien Vergniaud, il sera l'un des fondateurs du groupe politique des girondins. Il préside de l'Assemblée nationale du 22 janvier au 5 février 1792 et préside la Convention nationale du 18 octobre au 1er novembre 1792.
[modifier] Assemblée législative
Supporteur de la constitution de 1791, Elie Guadet rejoint le club des Jacobins et s'y fait le pourfendeur des opposants et ennemis de cette constitution. Il s'oppose avec virulence aux ministres de Louis XVI et contribue à ce que le souverain accepte un cabinet Girondin, le 15 mars 1792.
Après que Louis XVI ait révoqué le cabinet Girondin en juin, Guadet essaie de renouer des contacts avec la Cour mais ces tentatives sont avortées suite à l'insurrection du 10 août 1792 qui voit la chute de la monarchie. Il s'oppose alors virulemment à la Commune insurectionelle de Paris, obtenant pour un temps sa dissolution, le 30 août, quoique cette décision ait été annulée dès le lendemain. Lors du Procès de Louis XVI, il se prononce pour l'appel au peuple et la peine de mort mais avec sursis.
[modifier] Convention
Envoyé par la Gironde à la Convention, excellant aux attaques personnelles et à la polémique, Guadet devient dès lors est l'un des adversaires les plus farouche des Montagnards, particulièrement de Robespierre, Danton et surtout Marat, sa bête noire, contre lequel il avait déjà obtenu des poursuites en mai 1792. A nouveau, il obtient la mise en accusation de l'"ami du peuple" par l'Assemblée nationale le 12 avril 1793. Paradoxalement, il votera contre sa propre proposition. C'est lui qui proposera, le 18 juin, la nomination d'une Commission des Douze afin d'enquêter sur les exactions de la Commune de Paris et de veiller à la sécurité de l'Assemblée.
De telles positions lui vaudront d'être un des premiers députés désignés comme « ennemis de la Révolution » par les sections parisiennes et, peu après, de faire partie des 22 députés girondins décrétés d'arrestation lors de la journée du 2 juin 1793 qui scellera le sort du groupe girondin.
[modifier] La fuite
Guadet s'enfuit dans un premier temps à Caen où, avec Pétion il participa à la tentative d'insurrection provinciale dans le but de faire plier la Convention. Après l'échec de cette tentative, Guadet se réfugie en Gironde avec Pétion, Buzot, Barbaroux, Jean-Baptiste Salles et Jean-Baptiste Louvet de Couvray. Guadet se cache à Saint-Émilion pour finalement être arrêté, en compagnie de Salles. Il sera guillotiné à Bordeaux, place Dauphine, le 27 prairial an II (17 juin 1794) en même temps que son père, sa tante et son frère.