État libre islandais
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Administration | ||||
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Gouvernement | Assemblée de clans | |||
Capitale | — | |||
Langue(s) | {{{langues}}} | |||
Histoire | ||||
Création | 930 (établissement de l’Althing) | |||
Dissolution | 1262 (vasselage au roi de Norvège) | |||
Géographie | ||||
Superficie | ~ 103 000 km² | |||
Population | {{{population}}} | |||
Économie - PIB ([[{{{pib année}}}]]) - PIB/hab. |
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Monnaie | {{{monnaie}}} | |||
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L’État libre islandais (Þjóðveldisöld en islandais) désigne l’état qui a existé en Islande de l’établissement de l’Althing (Alþing en islandais) en 930 au serment de vasselage (Gamli sáttmáli) prêté en 1262 au roi de Norvège.
Sommaire |
[modifier] Histoire
L’établissement du Þjóðveldisöld est dû à un groupe consistant en grande partie de norvégiens ayant fui l’unification de leur pays sous le roi Harald Ier.
[modifier] Le système des goðorð
La structure de l’Islande médiévale était peu commune. Sur le plan national, l’Althing constituait à la fois un tribunal et un chambre législative ; il n’y avait ni roi ni pouvoir exécutif central. L’Islande se divisait en nombreux goðorð (au pluriel comme au singulier) consistant essentiellement en clans ou en alliances dirigées par des chefs de clan appelés goðar (singulier goði). Les chefs de clan assuraient la défense et nommaient des juges pour résoudre les conflits entre les membres du goðorð qui ne consistaient pas, à strictement parler, en zones géographiques mais de groupes auxquels chaque individu adhérait de son plein gré. Il était donc possible, au moins en théorie, de changer à volonté de goðorð.
Telle est la base de la thèse, contestée, selon laquelle l’État libre constituait une démocratie. Le goði était propriétaire de son rang qu’il pouvait acheter, vendre, emprunter et léguer alors que nul groupe d’hommes de position inférieure ne pouvait élire ou déclarer quelqu’un goði.
[modifier] Le système judiciaire
Si quelqu’un voulait faire appel à une décision prise par son tribunal de goðorð ou si un conflit surgissait entre les membres de différents goðorð, il était possible de référer l’affaire à un système de cours de plus haut niveau jusqu’aux quatre cours régionales de 36 juges (fjórðungsdómur) composant l’Althing, composé par les goðar des quatre parties de l’Islande. L’Althing a, par la suite, créé une « cinquième cour » nationale (fimmtardómur), une sorte de cour suprême composée de 48 juges nommés par les goðar de la partie législative (Lögrétta) de l’Althing. Bien que l’Althing n’ait que modérément réussi à résoudre les disputes, elle a également montré l’ampleur de ses pouvoirs lorsqu’elle a ordonné, quand l’Islande a été contrainte, sous les menaces du roi Olaf Ier de Norvège, de se convertir au christianisme en l’an 1000, que tous les Islandais devaient être baptisés et a interdit la célébration publique, et quelques années plus tard, privée, des rituels païens. En 1117, ses lois ont été mises par écrit.
[modifier] Déclin et chute
Vers l’an 1220, à la suite des conséquences de l’instauration de la toute première taxe territoriale islandaise destinée à l’entretien des églises, détournée par des chefs et entraînant leur enrichissement excessif[1], l’État libre islandais a commencé à souffrir de graves différends internes : à cette époque, 80% des terres appartenaient seulement à cinq grandes familles. Le roi de Norvège a commencé à faire pression sur ses vassaux islandais pour qu'ils soumettent leur pays à son pouvoir. Les mécontentements suscités par ces conflits et la pression exercée par les souverains norvégiens a amené les chefs de clans islandais à mettre de facto fin à l’État libre islandais en décidant, en 1262, de reconnaître pour souverain le roi Haakon IV de Norvège et à adopter des structures de pouvoir féodal.
[modifier] L’État libre islandais comme exemple d’anarcho-capitalisme
Selon une théorie exprimée par l’économiste David Friedman, la société islandaise a été anarchique pendant ses trois siècles d’indépendance, l’Althing s’apparentant plus à une chambre de commerce qu’à un corps de législation souverain. Si cette représentation s’avère exacte, l’histoire islandaise serait celle qui aurait approché au plus près de l’idéal anarcho-capitaliste de Friedman.
[modifier] Notes
[modifier] Voir également
[modifier] Liens externes
- Article de David Friedman décrivant en détail le système des goðorð
- Article de Roderick Long présentant une théorie des causes de la fin de l’État libre islandais
- Islande médiévale : société, saga, et pouvoir de Jesse L. Byock
- L’absence de gouvernement en Islande médiévale de Thomas Whiston