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Étienne Marcel - Wikipédia

Étienne Marcel

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Pour les articles homonymes, voir Étienne Marcel (homonymie). 

Statue d'Étienne Marcel à côté de l'hôtel de ville de Paris
Statue d'Étienne Marcel à côté de l'hôtel de ville de Paris

Sommaire

[modifier] Biographie

Étienne Marcel, né vers 1315 et mort à Paris le 31 juillet 1358, il fut prévôt des marchands de Paris sous le règne de Philippe VI de Valois puis sous celui de son fils Jean II le Bon.
Fils du drapier Simon Marcel et d'Isabelle Barbou, il est issu de la riche bourgeoisie parisienne. Il fut marié avec Jeanne de Dammartin, fille d'un riche échevin parisien, puis avec Marguerite des Essarts, fille d'un banquier dont les relations lui permirent d'entrer en politique.

[modifier] Prévôt des marchands de Paris

Son mariage avec Marguerite des Essarts lui permit de créer de nouveaux liens avec les riches marchands des communes flamandes.
Propriétaire dans Paris de nombreux bâtiments, il habita rue de la Vieille-Draperie, dans l’île de la Cité. En 1350, il est mentionné comme le prévôt de la Grande-Confrérie de Notre Dame, et en 1354 il succèda à Jean de Pacy comme prévôt des marchands de Paris. Cette fonction lui permit de contrôler le commerce parisien.
Délégué du Tiers état, il joua un rôle considérable au cours des états généraux tenus en pleine Guerre de Cent Ans : ceux de 1355, avaient pour objectif de limiter véritablement les pouvoirs du roi de France, ceux de 1356 demandaient le prélèvement de nouveaux impôts et ceux de 1357 devaient régler le paiement de la rançon du roi.

[modifier] La grande ordonnance (1357)

[modifier] Contexte historique

Grande Charte
Grande Charte

Depuis l'an mil et la renaissance clunisienne la société médiévale a considérablement évolué. L'Europe a fortement progressé techniquement, artistiquement et démographiquement. Les villes se sont développées créant de nouvelles classes sociales centrées sur l'artisanat et le commerce. Autant une société agricole est adaptée à un système féodal et religieux où la noblesse protège les terres et rend justice, autant les artisans et commerçants ont besoin de liberté pour entreprendre. La multiplication des affaires à régler a rendu impossible leur traitement par les rois et la grande seigneurie seuls, ils ont alors délégué une partie de leur pouvoirs judiciaires à des parlements et autres cours de justice. En Angleterre, les revers de Jean sans Terre (considéré comme illégitime et usurpant le trône de son frère Richard Cœur de Lion) contre Philippe Auguste avaient conduits les barons anglais à lui imposer en 1215 la Magna Carta, la Grande Charte, qui instituait, entre autre, la liberté des villes et le contrôle de la fiscalité par le Parlement.

En France, le début de la guerre de Cent Ans est catastrophique et le pouvoir royal très contesté à partir de la défaite de Crécy en 1346. En outre, grâce à une série d'artifices légaux, Philippe VI, est monté sur le trône de France au détriment d'Édouard III qui revendique aussi cette place en tant que petit-fils de Philippe IV le Bel par sa mère.

Article détaillé : Succession de Charles IV le Bel.
Capture de Jean le Bon et Philippe le Hardi à la bataille de Poitiers
Capture de Jean le Bon et Philippe le Hardi à la bataille de Poitiers

De la même manière Charles de Navarre peut prétendre au trône, sa mère Jeanne ayant été écartée pour éviter qu'un étranger puisse prendre le contrôle du pays par mariage. À cette époque la noblesse justifie l'essence divine de son pouvoir par une conduite chevaleresque particulièrement sur le champ de bataille. Or, Crécy est un désastre contre une armée pourtant très inférieure numériquement et où Philippe VI prend la fuite, remettant en cause la légitimité divine des Valois. Ce discrédit est aggravé par l'apparition de la grande peste en 1348 corroborant l'idée que cette dynastie n'était pas soutenue par Dieu. Édouard III et Charles de Navarre voient donc l'occasion de faire valoir leurs revendications respectives à la couronne de France et en profitent pour séduire les villes en laissant espérer l'institution d'une monarchie contrôlée.

En 1356, à la bataille de Poitiers, le roi Jean le Bon, ne voulant pas fuir comme l'avait fait son père à Crécy, se bat héroïquement mais est fait prisonnier par les Anglais, ce qui lui procure un prestige énorme[1]. Son fils le dauphin Charles, qui a pu quitter le champ de bataille, assure la régence et tente de négocier avec l'Angleterre pendant que les mercenaires démobilisés, rassemblés en grandes compagnies, pillent les campagnes. Pour éviter de tels débordements, le dauphin propose de créer une armée permanente de 30 000 hommes. Pour cela, il faut récupérer de l'argent en levant de nouveaux impôts qu'il demande en convoquant les états généraux.

[modifier] Les états généraux

Étienne Marcel, est le chef du tiers état aux états généraux de 1355 et de 1356.
Les débuts de la régence du dauphin Charles sont difficiles : il n'a que 18 ans et peu de prestige personnel, d'autant qu'il a quitté le champ de bataille de Poitiers contrairement à son père et son frère Philippe le Hardi. Ayant peu d'expérience, il doit porter sur ses épaules le discrédit des Valois. Il a aussi le tort de s'entourer des membres du très décrié conseil du roi son père .
Dès son arrivée à Paris dix jours après la bataille, il convoque les états Généraux de la langue d'oïl pour le 17 octobre. Les députés du tiers état sont au nombre de 400. Le dauphin se heurte à une forte opposition menée par Étienne Marcel à la tête de la Bourgeoisie et les amis de Charles de Navarre dit "le mauvais" regroupés autour de l'évêque de Laon, Robert Le Coq. Un comité de 80 membres, constitué sur leur initiative, appuie leurs revendications.
Étienne Marcel cherche à réformer le gouvernement et l'administration du royaume. Il exige que les sept conseillers les plus compromis soient destitués, que le roi de Navarre soit délivré et que les états généraux élisent un conseil de vingt personnes (dont douze bourgeois) qui assistera le roi. À ces conditions, les états généraux sont disposés à voter pour une année une aide d'un décime et demi sur tous les revenus des trois ordres. Pas assez puissant pour pouvoir refuser d'emblée ces propositions, le dauphin ajourne sa réponse.
Mais, manquant d'argent, il se trouve bientôt à la merci du prévôt des marchands qui a fait prendre les armes à toutes les corporations; il est contraint de renvoyer ses conseillers et les états généraux furent rappelés le 3 février 1357. Le dauphin doit alors accepter de promulguer le 3 mars 1357 la grande ordonnance. Longue de 61 articles, cette ordonnance veut promouvoir l'esquisse d'une monarchie contrôlée et un vaste plan de réorganisation administrative. Une commission d'épuration composée de vingt-huit députés[2], doit destituer et condamner les fonctionnaires fautifs (et particulièrement les collecteurs d'impôts indélicats) et confisquer leurs biens. Le dauphin doit renoncer à toute imposition non votée par les états et doit accepter la création d'un conseil de tutelle de 36 membres (12 par ordre) qui se met aussitôt en mesure d'exécuter un programme de réformes. L'administration royale est surveillée de près : les finances et particulièrement les mutations monétaires et les subsides extraordinaires sont contrôlés par les états. L'ordonnance prévoit aussi une monnaie fixe, les nobles ne doivent plus être dispensés de l'impôt, le droit de réquisition des seigneurs est aboli et les fourrages et les chevaux doivent être mis à l'abri du pillage. En échange de ces mesures les villes doivent fournir un homme d'arme par cent foyers. Presque tous les conseillers royaux sont exilés, les membres du Parlement et de la Chambre des comptes renouvelés, les officiers de justice et de finances destitués, la Cour des aides créée.

L'exécution de cette ordonnance est vite bloquée. La commission d'épuration est désignée mais ne fonctionne que 5 mois. Les collecteurs d'impôts nommés par les états rencontrent l'hostilité des paysans et des artisans pauvres. Les députés du tiers état entrés au conseil de tutelle sont en minorité et les états généraux manquent d'expérience politique pour contrôler en permanence le pouvoir du dauphin. En effet, ce dernier, ayant pris de l'assurance, retrouve vite l'appui des fonctionnaires. Mais les déplacements fréquents, coûteux et dangereux à l'époque, découragent les députés provinciaux et les états sont de moins en moins représentatifs. Peu à peu, seule la bourgeoisie parisienne vient siéger aux assemblées[3]. Et enfin, le roi Jean II, qui a gardé un grand prestige, désavoue le Dauphin Charles le 6 avril 1357 en interdisant depuis sa prison bordelaise l'application de l'ordonnance de réformation. Étienne Marcel et Robert Le Coq protestent auprès du dauphin qui, se sentant soutenu par les provinces, lesquelles ne suivent pas le mouvement imprimé par la population parisienne, interdit au mois d'août au prévôt et à ses adhérents de se mêler désormais du gouvernement, attendu qu'il entend gouverner tout seul.
Le Coq se retira dans son évêché; mais Marcel, profitant de l'absence du dauphin qui a convoqué les états hors de la capitale, reste à Paris pour organiser la résistance. Il songe dès lors à opposer à la branche régnante des Valois une autre branche de la maison de France et trouve en la personne du roi de Navarre, Charles le Mauvais, un prétendant prêt à tout. Le prévôt des marchands combine un coup de main qui fit sortir le roi de Navarre du château d'Ailleux où il est détenu. Cet événement fait revenir le duc de Normandie (le Dauphin) à Paris, qui, toujours sans argent, convoque une nouvelle fois les états généraux pour le 7 novembre; sous la pression des chefs populaires, il accorde à Charles le Mauvais une partie de ce qu'il réclame.
Le 13 janvier 1358, les états s'assemblent de nouveau; mais comme presque aucun noble et très peu de gens d'église s'y rendent, les députés ne réussissent à trouver un accord. Étienne Marcel, constatant l'échec de l'instauration d'une monarchie contrôlée par voie législative, essaye de la faire proclamer par la force. Il est à noter qu'il ne remet pas en cause la nécessité d'avoir un souverain, mais il lui faut choisir celui qui lui laissera le plus de pouvoir. Il oscille entre la faiblesse supposée du dauphin et la cupidité de Charles le Mauvais.

[modifier] la révolte parisienne

Au début de l'année 1358, Étienne Marcel organise des réunions où en y imposant ses vues, il réussit à convaincre les bourgeois. Il crée même une milice, et sous prétexte de pouvoir se défendre contre d'éventuelles attaques anglaises ou allemandes, il fait renforcer les fortifications autour de Paris.
La nouvelle de l'acceptation par Jean le Bon du premier traité de Londres qui céde la moitié du territoire français à l'Angleterre provoque un tollé général qui profite à Étienne Marcel. Le 22 février 1358, Paris se réveille sous les cris d'une émeute réunissant trois mille personnes. La foule surprend un officier du roi, Renaud d'Acy, qui se réfugie dans une pâtisserie où il est égorgé férocement avec ses partisans. Puis elle envahit le palais de la Cité pour affronter le dauphin Charles. Étienne Marcel et certains de ses partisans réussissent à atteindre la chambre du dauphin. Le but est de l'impressionner pour pouvoir mieux le contrôler. Le maréchal de Champagne Jean de Conflans et le maréchal de Normandie Robert de Clermont sont massacrés devant le prince qui, couvert de leur sang, croit son existence menacée. Pour calmer les émeutiers qui sont prêts à le lyncher, Marcel l'oblige à coiffer le chaperon rouge et bleu des émeutiers (aux couleurs de Paris) et à renouveler l’ordonnance de 1357. Sous estimant le prince, il l'épargne en pensant pouvoir le contrôler plus aisément, ce qui est une lourde erreur. Le timide et frêle dauphin, se révèlera par la suite être un redoutable politique. De fait, jamais Étienne Marcel ne parviendra à le contrôler, même si dans les premiers temps le futur monarque manquait d'aplomb pour contrer ce redoutable tribun de face.

Article détaillé : Journée du 22 février 1358.

Étienne Marcel se dirige ensuite sur la place de Grève. Là il exhorte la foule à l'aider à éliminer "les traîtres du royaume". Il forçe ensuite le dauphin à ratifier la mise à mort de ses conseillers et à réitérer l'ordonnance de 1357 qui lui permet d'accéder au pouvoir exécutif (Étienne Marcel fait partie du conseil de tutelle).
L'assassinat des deux maréchaux divise en deux parties distinctes l'opinion publique et fait perdre beaucoup de crédit à Étienne Marcel. Il permet en outre à Charles, devenu régent, de reprendre les choses en main. Trop fier pour implorer la clémence du dauphin, trop peu honnête pour se livrer simplement à la justice, Étienne Marcel est acculé à une fuite en avant et, quitte à sacrifier la paix publique aux intérêts de sa personne et de son orgueil, il fait faire courir à la France tous les risques d'une guerre civile. Aussitôt après l'exécution, le prévôt, ayant convoqué au couvent des Grands-Augustins une grande assemblée de bourgeois, envoie des lettres closes aux villes de province pour leur demander d'approuver ce qui a été fait et d'adopter le chaperon rouge et bleu que portent ses partisans. Mais sa voix n'est que peu entendue et provoque même une scission au sein même des états. Le dauphin Charles parvient à s'enfuir de la capitale et convoque les états généraux à Compiègne où il rallie à sa cause la province pour isoler Paris. C'est la guerre ouverte entre la démocratie parisienne et la royauté soutenue par les provinces.

Bataille de Meaux
Bataille de Meaux

Mais à Laon, à Soissons, dans toute la région parisienne, les paysans excédés du harcèlement fiscal dont sont victimes et des pillages dus aux Grandes compagnies (contre lesquelles la noblesse est censée les protéger) se dressent contre l'autorité. Durant six semaines, ils se battent en désespérés autour de Guillaume Callé. En mai 1358, le sort de Paris dépend de cette union subite des paysans et des bourgeois. L'insurrection s'étend à la Champagne, à la Brie et à la région d'Amiens. Des chefs populaires, surgissant de partout, forçent les paysans à se retrancher dans des lieux qu'ils fortifient de palissades et de fossés. L'alliance avec Étienne Marcel semble réussir lorsque les Jacques s'emparent du château d'Ermenonville. La forteresse du Marché à Meaux est assiégée par les révoltés qui ont rallié à leur cause le maire et les bourgeois de la ville. Le comte de Foix, Gaston Fébus, et le captal de Buch, Jean de Grailly, mettent fin aus exactions des révoltés et incendient la ville . Charles le Mauvais qui revendique la Champagne, ne peut tolérer les revendications paysannes. Il opère un nouveau changement d'alliance et écrase les Jacques à Mello le 10 juin 1358.

Article détaillé : Grande Jacquerie.

Marcel, n'espérant plus rien des campagnes, met son dernier espoir dans le cupide roi de Navarre. Le 14 juin, celui-ci est proclamé capitaine de Paris; mais les bandes qu'il commande et qui viennent d'exterminer les Jacques sont redoutées des Parisiens qui refusent d'admettre dans leurs murs de pareils bandits. La popularité de Marcel est alors très diminuée et un parti se forme dans la haute bourgeoisie autour de l'échevin Jean Maillard qui pousse au rétablissement de l'autorité royale.

Assassinat d'Étienne Marcel par Jean Maillard le 31 Juillet 1358
Assassinat d'Étienne Marcel par Jean Maillard le 31 Juillet 1358

Marcel est contraint d'écrire au régent le 28 juillet pour l'inviter à revenir, mais le prince répond qu'il ne rentrera pas dans la capitale tant que le responsable du meurtre de ses maréchaux est en vie. Étienne Marcel prends alors un parti extrême et se résout à livrer Paris au roi de Navarre dans la nuit du 31 juillet au 1er août : cette décision lui coûte la vie. Alors qu'il essaye de faire entrer Charles II le Mauvais dans Paris au milieu de la nuit, Étienne Marcel est surpris par l'échevin Jean Maillard, qui l'exécute le 31 juillet 1358, devant la porte Saint-Antoine. Dans les jours qui suivirent, ses partisans dont son frère Gilles, sont mis à mort.

Le 3 août, le dauphin entre triomphalement à Paris. Il convoque des états généraux et dénonce, avec l'accord secret de son père, le second traité de Londres qui abandonne à l'Angleterre toutes les anciennes possessions des Plantagenêt. C'est un coup de maître : en passant par les états généraux, il renforce l'union du pays contre les Anglais et dédouane son père toujours aux mains d'Édouard III. Avec tout le pays derrière lui, le dauphin ressort de cette période avec un pouvoir raffermi. Quant à Étienne Marcel, en ayant méjugé le futur souverain, il échoue complètement et perd la vie.

[modifier] Sources

  • Le Petit Mourre, dictionnaire d'histoire universelle
  • Le roi Jean II le bon fut-il un mauvais roi ?, Duc de Lévis Mirepoix, Historama Janvier 2003 [2]
  • le Moyen Age,Georges Duby, éditions Seuil 1995

[modifier] Notes et références

  1. À tel point que le prince noir impressionné, fait en sorte qu'il soit reçu avec les honneurs durant sa captivité londonienne: Le roi Jean II le bon fut-il un mauvais roi ?, Duc de Lévis Mirepoix, Historama Janvier 2003: [1]
  2. 12 représentants de la noblesse, 12 représentants du tiers états et 6 du clergé selon Georges Duby, le Moyen Age éditions Seuil 1995, page 489
  3. Georges Duby, le Moyen Age éditions Seuil 1995, page 489

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