Étienne de Gerlache
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Le baron Étienne Constantin de Gerlache (Biourge, 25 décembre 1785-1871) est un homme politique belge de tendance catholique.
[modifier] Biographie
À dix-huit ans, il part pour Paris afin d'étudier le droit. Il obtient une licence en droit de l'École de droit de Paris. Il fut ensuite nommé avocat à la Cour de cassation en France. Il rentre en Belgique et devient conseiller de la régence de Liège (1821), membre des états généraux (1824-1830), puis conseiller à la cour supérieure de justice de Liège (1825). Aux états généraux, il s'oppose à la politique de Guillaume Ier des Pays-Bas.
Le 27 août 1830, pendant la révolution belge, des troubles éclatent à Liège et il crée une commission de sûreté publique pour gérer la situation. Début septembre, il se rend aux états généraux à La Haye et met le roi Guillaume en garde quant aux conséquences d'une intervention militaire contre la Belgique. Le 29 septembre, les états généraux votent la séparation administrative des deux pays. De Gerlache rentre en Belgique et est nommé par le Gouvernement provisoire président de la commission chargée d'élaborer la Constitution. Le 27 octobre, il est élu député au Congrès national du district de Liège, puis vice-président de cette assemblée. Il s'y prononce pour l'indépendance de la Belgique et la monarchie. Quand Surlet de Chokier devient régent, il devient président du Congrès. Il fut Premier ministre du premier gouvernement de la Belgique indépendante (1830). Tous ces ministres, nommés par le régent Surlet de Chokier, étaient des libéraux (Albert Goblet, Alexandre Gendebien, Sylvain Van de Weyer, Charles de Brouckère, Jean-François Tielemans). Ce gouvernement ne tiendra que six jours (du 26 février au 4 mars 1831), à cause des attaques des libéraux contre de Gerlache, qui sera poussé à la démission. De retour au Congrès, il est un de ceux qui propose la candidature de Léopold de Saxe-Cobourg-Gotha au trône de Belgique et fait partie de la délégation envoyée à Londres pour annoncer officiellement au prince son élection. Il est ensuite élu député de Liège à la Chambre des représentants de Belgique (1831-1832) dont il est élu président. Il devient ensuite premier président de la Cour de cassation (1832-1867). En 1839, il sera ambassadeur chargé de mission extraordinaire à la Conférence de Londres et tentera d'obtenir une révision du Traité des XXIV articles. On lui doit différents ouvrages historiques (Histoire de Liège depuis César jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, Histoire du royaume des Pays-Bas, Essai sur les grandes époques de notre histoire nationale, Essai sur Grétry).
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