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France

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Pour les articles homonymes, voir France (homonymie). 

République française
France (fr)
Drapeau de la France
(Détails)
Armoiries de la République française
(Détails)
Devise nationale : Liberté, Égalité, Fraternité
Langues officielles Français
Capitale Paris
48° 51’ 39’’ N, 2° 20’ 43’’ E
Plus grande ville Paris
Gouvernement
 - Président
 - Premier ministre
République
Jacques Chirac
Dominique de Villepin
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 41e
(1) 615 417 km²
0,26%
Population
 - Totale (2007)
 - Densité
Classé 20e
(2) 64 102 000 hab.
(3) 113,59 hab./km²
Indépendance
 -  
 
843 (Traité de Verdun)
Gentilé Français, Françaises
Monnaie (4) Euro (EUR)
Fuseau horaire UTC +1 (été +2)
Hymne national La Marseillaise
Domaine internet .fr (.gp, .mq, .gf, .re, .pm, .yt, .tf, .wf, .pf et .nc pour les collectivités d’outre-mer), .eu (partagé avec les autres pays membres de l’U.E.)
Indicatif
téléphonique
+ 33
(1) dont 543 965 en France métropolitaine

(2) dont 61 538 000 en France métropolitaine
(3) densité métropolitaine 112,2
(4) Franc CFP dans les collectivités du Pacifique :
1 EUR vaut 119,3317 XPF / 1000 XPF ~ 8,38 EUR

La France, devenue aujourd’hui la République française à la suite d’un long processus d’évolution étalé sur plusieurs siècles, est un État d’Europe dont le territoire métropolitain est situé en Europe de l’Ouest.

La France est – parmi tous les grands États européens – le plus anciennement constitué, autour d’un domaine royal initialement centré sur l’Île-de-France, sa capitale étant Paris. Membre du Conseil de l’Europe, c’est l’un des pays fondateurs de l’Union européenne, de la zone euro et de l’espace Schengen. Elle est l’un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies et fait partie de l’Union latine, de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), de la Francophonie et du Groupe des huit (G8).

Les valeurs qu’elle défend et auxquelles elle est très attachée se fondent sur la démocratie et les Droits de l’Homme.

Militairement, la France est membre de l’Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) – elle s’est retirée en 1966 de l’organisation militaire intégrée pour y revenir partiellement en 2002 – et dispose de la dissuasion nucléaire.

Son économie est de type capitaliste avec une intervention étatique non négligeable depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Néanmoins, depuis une trentaine d’années, des réformes successives ont entraîné un désengagement progressif de l’État de plusieurs entreprises publiques.

Culturellement, la France est le pays du cartésianisme, de la laïcité et le berceau du Siècle des Lumières, qui a influencé les révolutions américaine[1] puis française. Sa gastronomie est de réputation mondiale. Sa culture dépasse de loin le cadre européen : notamment grâce à la colonisation du XIXe siècle , la France a imposé sa langue et sa culture à de nombreux peuples africains.

Le français est la langue officielle de la République, mais on y compte aussi 77 langues régionales[2].

Sommaire

Histoire

La France actuelle, pays de langue latine, occupe la plus grande partie des anciennes Gaules celtiques, conquises par Jules César, mais elle tire son nom des Francs, un peuple germanique, dont le nom signifie « hommes libres », qui se forma tardivement et s’installa sur une partie des terres de l’Empire romain.

Évolution du nom « France » et du Territoire

Francia désigne à l’origine la région du nord de l’Europe, peuplée, ou plutôt dominée, par un peuple de guerriers germaniques qui se nomment eux-mêmes les Francs. Francia n’a alors pas une connotation politique mais plutôt géographique ou sociologique, comme Maghreb ou Balkans au XXIe siècle. Le peuple franc est avant tout un peuple de guerriers qui élit un chef de guerre nommé roi des Francs, et se placent librement sous son autorité pour les affaires militaires. La guerre étant considérée comme la valeur par excellence de l’homme libre, franc finit par devenir synonyme de libre.

De l’organisation franque découle le système féodal.

En 1204, le mot Francia désigne, pour la première fois, le territoire sur lequel s’exerce l’autorité de ce roi des Francs, qui commence sporadiquement à se nommer rex Francie. Cette autorité se limite encore à celle qu’autorise le lien de vassalité, et ne porte donc que sur les seigneurs eux-mêmes, à l’exclusion de leurs territoires, de la population de ceux-ci, et même des propres vassaux de ces seigneurs. On peut donc par exemple rapprocher cet événement de l’utilisation à partir de 1957 d’Europe dans un sens politico-économique. Ceci ouvre toutefois la porte au concept d’une autorité civile du roi sur un territoire. Mais il faut attendre le XVe siècle pour que ce concept soit reconnu, bon gré mal gré, sinon accepté (guerre folle), par la plupart des seigneurs.

Histoire de France

Antiquité

Moyen Âge

Époque moderne

Époque contemporaine

Voir :

Chronologie de la France

Au début du XVIe siècle le concept de « chose publique » fait une réapparition timide après avoir disparu avec la chute de l’empire romain. En 1499, le contrat de mariage du roi de France, qui dispose de la propriété de la France, tente, sans succès, de constituer un engagement non seulement entre les signataires, mais aussi entre leurs descendants, et même leurs successeurs. La nationalité française est définie à cette époque.

C’est aussi vers cette époque qu’un embryon d’État commence progressivement à se mettre en place. Jusqu’au milieu du XVIe siècle, le roi est un nomade qui se déplace avec toute son administration, ne restant jamais plus de quelques semaines dans la même résidence, ce qui limite singulièrement les possibilités de centralisation des fonctions étatiques.

Au début du XVIIe siècle, la politique étrangère de la France commence à dépasser les seules agressions militaires directes. Richelieu introduit la diplomatie comme une façon de faire mener ses guerres par d’autres pays.

La révolution française constitue l’acte de naissance de la Nation française, et du peuple français en tant qu’acteur politique. Il ne s’agit alors pourtant encore que de concepts tout théoriques. Ce sont les guerres napoléoniennes, et surtout les grandes guerres de 1870, 1914 et 1939 qui font de la Nation française une image mentale partagée par les Français. Les difficultés économiques liées à la mondialisation du début et de la fin du XXe siècle exacerbent (comme dans le reste de l’Europe) ce sentiment national en un nationalisme.

Préhistoire, protohistoire et Antiquité

Vercingétorix se livre à Jules César à l'issue du siège d'Alésia.
Vercingétorix se livre à Jules César à l'issue du siège d'Alésia.
Articles détaillés : Gaule et Gaule romaine.

La présence humaine sur le territoire de la France actuelle remonterait à - 1 800 000 ans, avec le site de Chilhac (Haute-Loire). Plusieurs sites français ont donné leur nom à plusieurs « cultures », le plus connu étant celui de Lascaux (Dordogne, -15 000). À partir de -7000 environ, la région entre dans le néolithique, le plus ancien village étant le site de Courthézon (Vaucluse), daté de 4560 av. J.-C. environ.

Arrivés vers -900 sur le territoire de la France actuelle, les Celtes en occupent l’ensemble au IIIe siècle av. J.-C.. Vers 680 av. J.-C., le littoral méditerranéen voit l’arrivée des premiers colons grecs, avec la fondation du comptoir d’Antibes.

La Gaule passe sous la domination romaine vers 125 av. J.-C. pour la Gaule narbonnaise, et en 51 av. J.-C., après la guerre des Gaules, pour le reste du territoire. Sous l’Empire, une civilisation gallo-romaine prospère se développe, apportant à la France une base de culture latine et conduisant indirectement à la christianisation, qui s’opère lentement du IIe au VIe siècle.

Haut Moyen Âge

Le baptême de Clovis, Roi des Francs
Le baptême de Clovis, Roi des Francs
Articles détaillés : Grandes invasions, Mérovingiens et Carolingiens.

La Gaule connaît à partir du Ve siècle l’époque des migrations barbares, avec la présence de plusieurs peuples, notamment les Burgondes, les Wisigoths et les Francs.

Une grande partie des régions constituant la France actuelle sont réunies sous Clovis en 507 (réunion sous la domination franque, ou regnum francorum, des Alamans, des Burgondes et des Wisigoths au nord des Pyrénées). Ce « royaume des Francs » qui s’exerce sur ce que l’on appelait encore la Gaule tire sa légitimité et son unité de sa romanité culturelle. Mais il est partagé puis réuni à de multiples reprises au gré des héritages des héritiers de Clovis (dynastie des Mérovingiens). Ces royaumes ultérieurs s’appellent Neustrie (Paris), Austrasie (Metz), Bourgogne (Chalon), Aquitaine (Bordeaux).

À partir du milieu du VIIIe siècle Pépin le Bref, roi des Francs non mérovingien, étend considérablement le royaume des Francs, bientôt érigé en Empire par son fils Charlemagne et son petit-fils Louis le Pieux. Après la mort de Louis, son domaine est partagé en trois parties où l’autorité centrale s’effondre rapidement, ramenant l’organisation de la région à la situation antérieure : la Francia orientalis (à l’est), la Francia occidentalis (à l’ouest) et entre les deux l’éphémère Lotharingie, domaine d’un empereur très théorique. La partie orientale correspond à ce qui devint plus tard l’Allemagne et la partie occidentale, à la France. C’est de 842, avec les serments de Strasbourg passés entre les petits-fils de Charlemagne, que date la source la plus ancienne attestant l’usage de deux langues différentes de part et d’autre du Rhin (le tudesque et le roman). Ce texte a donc souvent été présenté comme l’acte fondateur de la France (et de l’Allemagne). Des descendants de Charlemagne — les Carolingiens — conservent une influence symbolique sur des territoires correspondant très grossièrement à la France jusqu’en 987, date à laquelle le duc Hugues Capet est élu roi des Francs.

Temps féodaux

Articles détaillés : Capétiens et Maison capétienne de Valois.

Hugues Capet, en modifiant les règles de succession, crée les conditions qui permettront, au long des siècles suivants, la constitution de la France. Ses descendants, les Capétiens règnent alors sur la France, en trois dynasties successives (Capétiens directs, Valois et Bourbons), jusqu’en 1792 lorsque Louis XVI est déposé lors de la Révolution française, puis durant un intermède de trente ans, de 1814 à 1848.

Les premiers rois de la dynastie étendent progressivement le domaine royal, consolident la royauté franque malgré l’opposition des Plantagenêts, qui se matérialise par la guerre de Cent Ans. Mais ce n’est qu’à la fin du XIIe siècle que Philippe Auguste étend pour la troisième fois en un millénaire l’autorité du roi des Francs des Pyrénées à la Manche. C’est à cette époque qu’on commence à employer l’expression royaume de France, et que celui-ci acquiert un poids comparable à celui de l’Angleterre ou du Saint Empire romain germanique. Les derniers siècles du Moyen Âge, marqués par les crises de la Guerre de Cent Ans et de la peste noire, renforcent finalement l’autorité royale, qui ne devient incontestable qu’au XVe siècle, avec Louis XI.

Renaissance et absolutisme

Louis XIV en armure
Louis XIV en armure

À la fin du Moyen Âge l’Espagne des rois catholiques et les possessions des Habsbourg s’unissent, ce qui donne naissance à l’empire de Charles Quint. François Ier et son fils Henri II luttent contre cette nouvelle puissance avec des succès et des revers. Mais les guerres de religion qui marquent la seconde moitié du XVIe siècle et le règne des derniers Valois (François II, Charles IX, Henri III) éloignent la France du théâtre européen.

Il faut attendre Henri IV, puis Louis XIII et son ministre Richelieu, pour que la prépondérance espagnole soit remise en cause au profit de la France. Malgré la disparition prématurée de ces acteurs, l’équilibre des forces est rétabli puis renversé, par de grands politiques comme Mazarin, notamment en 1648 (traité de Westphalie) et 1659 (traité des Pyrénées).

Dans le domaine colonial, le bilan est en revanche mitigé : malgré un bon départ en Amérique avec l’expédition de Jacques Cartier sous François 1er, une implantation réussie aux Antilles, en Louisiane, et au Sénégal sous Louis XIV, le manque de détermination de Louis XV a conduit à de graves échecs devant les Anglais en Inde et au Canada, et, ainsi, à rompre la dynamique créée par ses prédécesseurs.

La Révolution et l’Empire

Les difficultés financières, le refus des réformes et l’impatience du peuple conduisent à la Révolution française, de 1789 à 1799. Cet épisode marquant dans la construction de l’histoire nationale voit naître notamment la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 et de la promotion des idéaux de liberté, égalité, fraternité.

La Révolution se déroule en plusieurs phases et commence par un essai de monarchie constitutionnelle, avec la réunion des États généraux, puis la prise de la Bastille le 14 juillet 1789, les troubles politiques et sociaux (opposition du tiers état face à la noblesse) aboutissent à la chute de la monarchie, le 10 août 1792. L’ébullition révolutionnaire conduit à une succession de régimes (République de la Convention, Directoire, Consulat) en conflit quasi permanent avec les autres pays européens inquiets d’une propagation des idées républicaines.

À partir de 1799, Napoléon Bonaparte prend le pouvoir, d’abord comme Premier consul, puis comme empereur. Cette période voit l’instauration de nouvelles institutions, tandis que la France s’étend à travers l’Europe avant une période de revirements militaires. L’épisode s’achève par la restauration des Bourbons en 1815.

Le XIXe siècle

La Restauration de 1815 marque le début d’une nouvelle tentative de monarchie constitutionnelle, mais les tensions des règnes de Louis XVIII puis surtout de Charles X conduisent à la Révolution de 1830 qui porte Louis-Philippe Ier au pouvoir. De 1830 à 1848, la Monarchie de Juillet est un régime soutenu par la bourgeoisie, mais qui suscite une opposition légitimiste, bonarpartiste et surtout républicaine.

Cette dernière entraîne la révolution de février 1848 qui voit une tentative de régime présidentiel, la Seconde République.

Le 2 décembre 1851, le président de la République, Louis-Napoléon Bonaparte, neveu de Napoléon Ier, organise un coup d’État. Le 14 janvier 1852, il est nommé empereur sous le nom de Napoléon III. Sous le Second Empire, le pays connaît les débuts de la deuxième industrialisation, impulsée par des orientations économiques libérales, fondées sur des constructions capitalistiques fortement structurantes (banques d’affaires, compagnies de chemin de fer et maritimes, industries lourdes et textiles, grands magasins, etc.). Sur le plan de la politique extérieure, Napoléon III s’assure la confiance du Royaume-Uni (guerre de Crimée) qui permet d’assoir l’influence de la France au Proche-Orient tandis que son action en Italie, contre l’Autriche, est couronnée de succès et conduit à la réunion à la France de régions du Piémont (Savoie, Nice). Néanmoins, de graves revers ternissent considérablement l’image du régime, et renforcent une opposition extérieure (Victor Hugo) et intérieure. Le pari de la lutte contre la Prusse pour redonner un certain lustre à l’Empire, précipite en fait sa chute. Il se termine ainsi en 1870 après la défaite de Sedan. La perte de l’Alsace-Lorraine et les considérables indemnités dues à l’Empire allemand créé à la faveur de l’avantage pris par la Prusse, conduisent à un ressentiment national fort (la Revanche).

De la Troisième République à la Libération

L'emblématique Affaire Dreyfus
L'emblématique Affaire Dreyfus

La guerre de 1870 entraîne la chute du Second Empire et le retour à la république, après l’insurrection de la Commune de Paris. Le Second Empire avait évolué vers un régime parlementaire, et son héritage est en partie repris par la IIIe République. Après quelques années d’hésitation, la Troisième République est finalement confirmée en 1875, la pratique des institutions en faisant un régime d’assemblée.

Sous la Troisième République, la France étend son empire colonial, dont la conquête avait commencé sous les monarchies du XIXe siècle (Afrique occidentale et équatoriale, Maroc, Tunisie, Madagascar, Indochine).

Sortie victorieuse, mais au prix de souffrances démographiques et économiques immenses de la Première Guerre mondiale, la France connaît une période de crise économique et politique dans les années 1930. La défaite de 1940 conduit à l’attribution par vote des pleins pouvoirs au maréchal Pétain pendant la Seconde Guerre mondiale. Celui-ci remplace la république par un État français contesté par la France libre du général de Gaulle jusqu’en 1944.

La France en 1885

La France contemporaine

À la suite de la Seconde Guerre mondiale, la Quatrième République est promulguée le 27 octobre 1946, mais elle fait face à de graves difficultés dans l’Empire colonial, d’abord en Indochine, puis en Algérie, tandis qu’ailleurs la décolonisation se fait par négociation. L’instabilité gouvernementale qui en résulte, génère finalement une crise qui conduit à un changement de constitution. Pourtant, malgré les changements fréquents de ministères, une certaine constance de la politique de construction européenne a permis de participer activement tout d’abord à la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier en 1950, puis à la signature du traité de Rome en 1957 fondateur du Marché commun. Par ailleurs, la politique de développement de l’industrie nucléaire tant civile que militaire, a permis d’assoir une politique indépendante dans les années 1960.

La Constitution de la Ve République, rédigée sous l’influence du général de Gaulle et de Michel Debré, est adoptée le 4 octobre 1958. Elle met en place une République à régime parlementaire qui s’avère mieux résister aux instabilités que les républiques parlementaires précédentes. En 1962, la conjonction de l’élection du Président de la République au suffrage universel direct et du fait majoritaire au Parlement favorable au Président vont modifier la Constitution pour en avoir une lecture favorable au Président. On parle alors de régime parlementaire présidentialisé. Ce cas est unique à la France ; dans tous les autres régimes parlementaire, le Chef de l’État s’est systématiquement effacé au profit du Chef de gouvernement, qui est soutenu par la majorité parlementaire. Maurice Duverger, lui, a souhaité définir la Vè comme relevant d’une nouvelle catégorie, celle du régime semi-présidentiel. Cette typologie n’est cependant pas acceptée par tous.

À partir de 1973, l’économie française connaît une succession de crises économiques et de périodes de faible croissance, qui entraînent une alternance fréquente au sein du pouvoir. De 1986 à 1988, puis de 1993 à 1995 et enfin de 1997 à 2002, le phénomène de la cohabitation (annulation du fait majoritaire favorable au Président, ce qui fait que le Premier ministre est d’un différent bord politique que celui du Président) modifie encore la lecture de la Constitution, pour revenir à une lecture plus proche de sa conception en 1958, c’est-à-dire un régime parlementaire.

Depuis les années 1950, la réconciliation, puis la coopération avec l’Allemagne ont permis à la France de jouer un rôle de moteur dans la construction européenne, notamment avec la Communauté économique européenne. Elle est devenue l’un des principaux pays de l’Union européenne, partisan d’une Europe politique forte, bien qu'elle ait rejetée la Constitution Européenne par 55% des suffrages le 29 mai 2005.

Politique

La République française est fondée sur la Déclaration des Droits de l'homme et du citoyen de 1789.
La République française est fondée sur la Déclaration des Droits de l'homme et du citoyen de 1789.
Article détaillé : Politique de la France.

La France est une République unitaire constitutionnelle, « indivisible, laïque, démocratique et sociale » (article Ier de la Constitution de 1958) à régime parlementaire présidentialisé (dont la lecture se fait en faveur du Président de la République, parfois appelé à tort ou à raison régime semi-présidentiel). La réforme constitutionnelle du 28 mars 2003 (acte II de la décentralisation) a rajouté dans ce même article que l’organisation de la République était décentralisée.

Avant 1962, le président de la République française était élu au suffrage universel indirect par un collège électoral élargi. Celui-ci était élargi pour éviter la prépondérance du pouvoir législatif sur le pouvoir exécutif qui s’était produit sous IVe République et qui avait provoqué le blocage des institutions. En novembre 1962, le président de la République a demandé par référendum qu’il soit élu au suffrage universel direct, en utilisant l’article 11 de la Constitution et non l’article 89 de celle-ci. L’article 11 permet de soumettre au référendum des lois sur les pouvoirs publics, sur l’organisation des institutions ou encore sur les traités internationaux tandis que l’article 89 permet de soumettre une révision constitutionnelle au peuple mais après l’accord du Parlement réuni en Congrès. Ce choix a entraîné le renversement du gouvernement Pompidou par une motion de censure. Cette motion de censure est la seule de la Ve République à avoir réussi.

Dans la Constitution de la Ve République, le pouvoir exécutif est renforcé au détriment du pouvoir législatif. Le président a acquis des pouvoirs propres tels que le droit de dissolution de l’Assemblée nationale (article 12 de la Constitution), le droit de soumettre au peuple un référendum (article 11 de la Constitution), le pouvoir de nommer le Premier ministre (article 8 de la Constitution) ou encore le droit de message au Parlement (article 18 de la Constitution). En ce qui concerne le gouvernement, celui-ci détermine et mène la politique de la nation. Il dispose également du pouvoir réglementaire lui permettant de faire adopter des lois. Il fixe également les 3/4 des ordres du jour à l’Assemblée nationale.

Depuis la réforme constitutionnelle de 2001, le président de la République est élu pour cinq ans au suffrage universel direct (7 ans auparavant). Il nomme le Premier ministre.

Le Parlement est constitué de l’Assemblée nationale, réunissant 577 députés, et du Sénat, comprenant actuellement 331 sénateurs (il y en aura 346 en 2010) élus pour six ans au suffrage indirect et renouvelé de moitié tous les trois ans (à partir de 2010). Les Français de l’étranger voient leurs intérêts défendus auprès du Parlement par l’Assemblée des Français de l’Étranger.

Voir aussi : Liste des présidents de la République française, État unitaire.

Géopolitique et puissance militaire

Porte-avions nucléaire Charles de Gaulle
Porte-avions nucléaire Charles de Gaulle

La France fait partie des cinq pays qui sont juridiquement reconnus comme « États dotés de l’arme nucléaire » par le traité de non-prolifération nucléaire. L’armée française est, avec celle du Royaume-Uni, l’une des plus dotées financièrement en Europe. En effet, à elles deux, elles représentent plus de 40 % des dépenses militaires de l’Union européenne. La France lui consacre 2,5 % de son PIB (pour un budget de 38 millards d’Euros en 2006), là ou ses homologues européens (hors Royaume-Uni et Grèce) y consacrent 1,5 % de leur PIB, d’après l’OTAN[3].

Les forces militaires sont divisées en quatre armées principales :

Depuis 1996, l’armée est devenue professionnelle et le service militaire réduit à une journée d’appel (mixte). D’une capacité de plus de 330 000 hommes, elle est déployée à travers le monde notamment au Kosovo, en Côte d’Ivoire, dans ses territoires d’outre-mer, mais également au Moyen-Orient où elle assure un maintien de la paix, ou une sécurisation de ses moyens d’approvisionnement en pétrole notamment. Elle mobilise également plus de 1000 hommes dans le cadre du plan Vigipirate.

Géographie

Articles détaillés : géographie de la France et relief de la France.
Photo satellite du territoire continental européen de la France en août 2002
Photo satellite du territoire continental européen de la France en août 2002

La France est le 47e État par sa surface terrestre et le 2e par la surface de sa zone économique exclusive.

La France métropolitaine est localisée en Europe occidentale (voir la liste de points extrêmes de la France). La France possède aussi des territoires, sous différents statuts administratifs, en dehors du territoire européen : en Amérique du Nord, dans les Antilles, en Amérique du Sud, dans l’océan Indien, dans le nord et le sud de l’océan Pacifique et en Antarctique. Elle partage en métropole 2970 km de frontières terrestres avec huit pays limitrophes : Espagne (650 km), Belgique (620 km), Suisse (572 km), Italie (515 km), Allemagne (450 km), Luxembourg (73 km), Andorre (57 km), Monaco (4,5 km). En Guyane, les frontières sont de 700 km[4] avec le Brésil et 520 km avec le Suriname. Une frontière longue de 10,2 km (mais non matérialisée) sur l’île de Saint-Martin aux Antilles, sépare la partie française de celle sous souveraineté des Pays-Bas. Enfin la Terre Adélie (TAAF) revendiquée par la France est enclavée dans une partie de l’Antarctique revendiquée par l’Australie.

Les côtes françaises présentent quatre façades maritimes tournées vers la mer du Nord, la Manche, l’océan Atlantique et la mer Méditerranée, ce qui fait de la France un carrefour de cultures et de communications unique en Europe.

La France métropolitaine a une grande variété de paysages, entre les plaines côtières situées dans le nord et l’ouest et les chaînes de montagnes dans le sud-est (les Alpes) et le sud-ouest (les Pyrénées). Les Alpes françaises possèdent le point le plus haut d’Europe de l’Ouest, le mont Blanc, qui culmine à 4 810 m. Il existe aussi d’autres régions montagneuses plus anciennes, telles le Massif central, le Jura, les Vosges, le massif armoricain et les Ardennes qui sont assez rocheuses et boisées. La France bénéficie également d’un réseau fluvial étendu qui est composé principalement par la Loire, le Rhône (source en Suisse), la Garonne (source en Espagne), la Seine et une partie des cours du Rhin, de la Meuse, et de la Moselle ainsi que la Somme, et la Vilaine qui constituent leurs propres bassins fluviaux.

Divisions administratives

France
4039 Cantons
36 782 Communes

Organisation territoriale décentralisée et avènement de l’intercommunalité Les principales divisions administratives françaises sont les régions (26 dont 22 métropolitaines), les départements (100 dont 4 outre-mer) et les arrondissements.

Ces derniers arrondissements sont découpés soit en cantons (pour les collèges électoraux), soit en communes (environ 36 000) pour l’administration territoriale locale. Les cantons regroupent le plus souvent des communes complètes, toutefois certaines communes importantes sont découpées sur plusieurs cantons qui peuvent aussi comprendre d’autres communes voisines moins peuplées.

Enfin quelques communes très importantes (Paris, Lyon, Marseille) sont elles-mêmes divisées en arrondissements de commune pour l’administration territoriale avec des mairies locales disposant d’une certaine autonomie financière et administrative au sein du même conseil municipal.

On peut noter que le département de Paris ne comprend qu’une seule commune, et que les 4 régions en outre-mer (Guadeloupe, Martinique, Guyane, Réunion) ne comptent chacune qu’un seul département (toutefois les deux administrations ont été maintenues (le statut de collectivité d’outre-mer avec une administration unique ayant été rejeté localement). La région de la Corse (qui comprend deux départements) a un statut spécial de collectivité territoriale légèrement différent des autres régions métropolitaines. Ces régions sont toutefois partie intégrante de l’Union européenne.

Depuis les lois Defferre de 1982-1983 et Raffarin de 2003-2004, la France est un État décentralisé. La réforme constitutionnelle de février 2003 précise que l’organisation de la République est décentralisée. La décentralisation, qui s’est dans un premier temps accompagnée de la déconcentration, favorise aujourd’hui pleinement l’émergence de véritables pouvoirs locaux dont l’équilibre fait cependant encore en débat.

Aux côté des collectivités territoriales de plein exercice que sont la commune, le département et la région, il faut aussi ajouter un échelon intercommunal qui est amené à exercer de plus en plus de compétences (développement économique, aménagement de l’espace, habitat, transports publics, assainissement). En effet, les communes sont toutes invitées à se regrouper sous le régime de l’intercommunalité qui dispose désormais d’une autonomie financière et fiscale, et de l’autorité de personne morale et juridique reconnue (l’Etablissement Public de Coopération Intercommunale). En 2006, 2573 communautés (communautés de communes, communautés d’agglomération et communautés urbaines) recomposent le territoire national (soit 90% des communes et 85% de la population française) et permettent ainsi de mettre fin à l’éparpillement de nos 36 760 communes. Certaines intercommunalités regroupent des communes de départements ou même de régions différentes. Dans les régions frontalières, des intercommunalités existent aussi avec des collectivités locales des pays voisins, ce qui facilite la gestion d’équipements communs, notamment en matière de transport.

Un nouvel échelon a été crée avec l’élaboration des pays qui regroupe des communes et des intercommunalités dans des ensembles plus grands que ne le sont les intercommunalités, afin de rassembler l’ensemble des communes d’un territoire, même celles exclues des intercommunalités existantes.


Drapeau français Régions administratives de France Drapeau français

France métropolitaine : Alsace · Aquitaine · Auvergne · Bourgogne · Bretagne · Centre · Champagne-Ardenne · Corse · Franche-Comté · Île-de-France · Languedoc-Roussillon · Limousin · Lorraine · Midi-Pyrénées · Nord-Pas-de-Calais · Basse-Normandie · Haute-Normandie · Pays de la Loire · Picardie · Poitou-Charentes · Provence-Alpes-Côte d'Azur · Rhône-Alpes

Régions d'outre-mer : Guadeloupe · Guyane · Martinique · Réunion

France d'outre-mer

Article détaillé : France d'outre-mer.
France métropolitaine et d'outre-mer (bleu)
France métropolitaine et d'outre-mer (bleu)

Des collectivités françaises en outre-mer ont des statuts particuliers liés à leur plus forte autonomie : les collectivités de Mayotte et de Saint-Pierre-et-Miquelon ont une administration locale unique combinant les fonctions généralement conférées aux régions et départements métropolitains. Toutefois, Mayotte évolue depuis 2001 vers le statut de département d’outre-mer, pour une plus forte intégration. Ces deux collectivités, bien que situées hors de l’Union européenne, utilisent l’euro comme monnaie.

Les autres collectivités d’outre-mer du Pacifique ont des statuts d’autonomie plus étendue où cohabitent l’administration territoriale régalienne et l’administration coutumière (Polynésie française, Nouvelle-Calédonie, Wallis-et-Futuna). Bien que possédant toujours une division et une administration communale (sauf à Wallis-et-Futuna où ce sont les villages coutumiers qui jouent ce rôle au sein des trois royaumes coutumiers), ces collectivités ne sont pas découpées en départements, mais en provinces (ou royaumes) et en villages (sur les bases coutumières) ayant des fonctions normalement affectées aux départements et communes en métropole et dans les régions d’outre-mer, notamment en matière de justice, d’éducation ou de citoyenneté. De plus, la fonction de région y est transférée à un gouvernement local où sont représentés les autorités coutumières et régaliennes, ainsi qu’un administrateur de la République. Ces collectivités, hors de l’Union européenne, utilisent le franc pacifique comme monnaie commune (liée à l’euro depuis 1999, au lieu du franc français). Il faut noter que la Nouvelle-Calédonie dispose d’un statut particulier transitoire spécifique avant un futur référendum devant déterminer si le territoire demeurera dans la République française avec une large autonomie, ou deviendra indépendant (avec une éventuelle association).

D’autres terres françaises en outre-mer peu ou pas habitées sont gérées à distance depuis un autre territoire habité, par un administrateur désigné par l’État au nom de la république : les îles Éparses (dans l’océan Indien, dispersées autour de Madagascar, ou près de Mayotte ou Maurice) et les Terres australes et antarctiques françaises (au Sud de l’océan Indien) sont administrées depuis la Réunion, et Clipperton (à l’Est de l’océan Pacifique, au large du Mexique) est gérée depuis la Polynésie française. Ces terres n’ont pas d’administration locale propre.


France d'outre-mer
Départements : Guadeloupe · Guyane · Martinique · Réunion

Les départements d'outre-mer ont également le statut de régions d'outre-mer (à département unique).

Collectivités d'outre-mer : Mayotte (collectivité départementale) · Polynésie française (pays d'outre-mer) ·
Saint-Pierre-et-Miquelon (collectivité territoriale) · Wallis-et-Futuna (territoire) ·
Saint-Martin (au titre de l'article 74 de la constitution) · Saint-Barthélemy (au titre de l'article 74 de la constitution)
Chaque collectivité d'outre-mer a en outre une désignation particulière.

Statut spécifique : Nouvelle-Calédonie 

Territoires inhabités : Terres australes et antarctiques françaises (îles Saint-Paul et Amsterdam, îles Crozet, îles Kerguelen, Terre Adélie, Îles Éparses) · Clipperton ·

Démographie

Article détaillé : Démographie de la France.

La France comptait 62 998 773 habitants au 1er janvier 2006, dont 61 166 822 en métropole[2], soit environ 1% de la population mondiale (les prévisions pour le 1er janvier 2007 sont de 63 392 140 et de 61 538 322 respectivement). Un recensement national général était organisé à intervalles réguliers depuis 1801, en 2004 le recensement devient permanent.

La croissance démographique française est l’une des plus dynamiques d’Europe, combinant un taux de natalité supérieur à la moyenne européenne (830 900 naissances contre 531 200 décès) et un solde migratoire positif (environ 100 000 individus) : la population de la France a donc évolué de 0,61 %. En ce qui concerne le taux de fécondité, il est de 2.01 bébés par femmes ; seuls l'Albanie, le Monténégro et d'Islande ont des indices de fécondité plus élevé en Europe. Un Français sur quatre, aligne une origine étrangère ou issue de l'immigration, concernant ou un plusieurs parents ou grand-parents. L'impossibilité de dresser des statistiques publiques et officielles sur les origines nationales et ethniques, ainsi que sur les orientations religieuses, empêche de dresser un portrait exact de la population Française, laissant ainsi libre champ à tous les fantasmes politiques. Si la proportion numérique des individus issus de sethnies, ou de confessions comme l'Islam, est logiquement en nette progression depuis trois décennies, un chiffrage précis et officiel de la population Française en fonction des origines et des appartenances religieuses permettrait un débat public nettement plus serein, débarrassé des crispations nationalistes, personnifiées par l'extrême-droite, et du fantasme de la repentance coloniale, représenté par une certaine gauche. Les questions d'immigration et d'intégration pourraient, par voie de conséquences, trouver à terme des solutions pragmatiques et adéquates aux problèmes qu'elles rencontrent et qu'elles posent à la société Française.

En outre, la pyramide des âges voit depuis le début du XXIe siècle sa structure évoluer avec une augmentation progressive de la population la plus âgée, en raison à la fois de la progression de l’espérance de vie (la France jouit d'une des plus longues espérances de vie au monde) et de l’arrivée vers le troisième âge de la génération du baby boom (ce phénomène est appelé communément le papy boom).

Les agglomérations de France métropolitaine de plus de 100 000 habitants
Les agglomérations de France métropolitaine de plus de 100 000 habitants
Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffres de la FAO, 2005). Population en milliers d’habitants.
Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffres de la FAO, 2005). Population en milliers d’habitants.

Économie de la France


Travail
Pauvreté
Services
Transport
Industrie
Agriculture
Pêche
Tourisme
CAC 40
Euro
Banque de France
Dette publique
Énergie

Économie et développement

La France est la 6e puissance économique mondiale, derrière les États-Unis, le Japon, l’Allemagne, la Chine, et le Royaume-Uni avec un PIB de 2118 milliards de dollars (valeur 2005 au prix et taux de change courants). Toutefois, son rang européen pour le PIB par habitant n’est que 9e sur 25 d’après Eurostat (17e à l’échelle mondiale), l’organe officiel des statistiques européennes.

Les difficultés économiques

Le transporteur supersonique Concorde
Le transporteur supersonique Concorde

Le déficit commercial pour avril 2005 est de 3,2 milliards d’euros. Entre avril 2004 et avril 2005, il représente 17,4 milliards d’euros[5].

Le déficit budgétaire français se creuse en avril 2005 : les dépenses ont augmenté et s’établissent à 108,08 milliards d’euros ; les recettes ont diminué à 77,520 milliards d’euros. D’après le ministère des finances, le déficit s’établit à 42,350 milliards d’euros en avril 2005.

La dette publique des administrations publiques (budget général de l'État, des collectivités territoriales et de la Sécurité sociale) se monte à 1151,8 milliards d'euros le 30 septembre 2006, soit 66,6 % du PIB (les critères de Maastricht limitant la dette à 60 %)[6].

Le taux de chômage a progressé de 0,4 % en août 2006 pour s’établir à officiellement 2,445 millions de demandeurs d’emploi (9 % de la population active). Ce chômage est l’un des plus élevés d’Europe, alors que depuis 30 ans ce problème est officiellement la priorité gouvernementale quel que soit le parti au pouvoir. Le chômage touche particulièrement les femmes, les plus de 50 ans et les jeunes (quoique les estimations soient légèrement faussées pour ces derniers, puisque leur surreprésentation résulte en partie du fait qu'ils sont une minorité à rechercher un emploi avant 22 ans). Selon l’Insee, la France comptait en 2004 6,86 millions de pauvres, c’est-à-dire de personnes vivant avec moins de 788 euros par mois. Les 20 % les plus riches possédent 80 % de l’ensemble du patrimoine et 60 % des revenus.[réf. nécessaire]

Les particularités du système économique

Son organisation est de type capitaliste avec une intervention étatique non négligeable depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, à tel point que l'on parle souvent de capitalisme à la française :

  • En ce qui concerne le système productif, la France est le quatrième exportateur mondial (tous produits confondus), malgré une faiblesse inhérente, puisqu'elle ne contrôle pas le système productif, dominé en amont par ceux qui produisent les machines-outils (machines qui produisent des machines), les États-Unis et Allemagne surtout :
  • Mais c'est surtout au niveau du système de distribution que la France se démarque : la grande distribution en France a un poids très fort dans le circuit économique, puisque l'on voit les grands distributeurs dominer en partie, par l'aval, le système de production (particularité de la France, les grands distributeurs peuvent, dans une certaine mesure, fixer les prix des producteurs).


Groupe des huit (G8) Pays du G8
 Allemagne (petit drapeau) Canada  États-Unis (petit drapeau) France  Italie  Japon  Royaume-Uni  Russie

Production d'énergie

La France est le second producteur d’énergie nucléaire du monde derrière les États-Unis.

Répartition de la production d’électricité totale[7] :

Développement, pauvreté et liberté de la presse

Indice de développement humain (IDH) : 12e sur 173 en 2000 (IDH) : 16e sur 177 en 2003 et 2004

Évolution de l’IDH sur 25 ans[8],[9]
Année 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2002 2003 2004
IDH 0,852 0,867 0,880 0,902 0,919 0,929 0,932 0,938 0,942

Indicateur de pauvreté humaine (IPH-2) : 8e sur 17 pays développés (IPH-2 de 11,1 %) en 2000, 10e sur 18 en 2004 (IPH-2 de 11,4 %).

liberté de la presse reporters sans frontières (35ème, 19ème en 2004, -24 places en 5 ans )

Culture

La pensée cartésienne est prégnante en France.
La pensée cartésienne est prégnante en France.

La culture française est riche, diversifiée et ancienne, et reflète ses cultures régionales et l’influence des vagues d’immigration de toutes époques. Sa capitale, Paris - la Ville lumière -, a longtemps été un foyer culturel important (la Sorbonne...), accueillant les artistes de toutes origines, et abrite aujourd'hui le plus grand nombre de site à caractère culturel au monde (musées, places, bâtiments et autres). De plus, ces sites sont consacrés à une grande variété de thèmes (notamment au sein du musée du Louvre).

Berceau du cartésianisme et du Siècle des Lumières (les XVII et XVIIIe étant les siècles d'or de la France), la culture française a légué au monde la langue des diplomates, une certaine conception universelle de l’Homme (parfois jugée un peu franco-centrée), de nombreuses réalisations techniques et médicales et un art de vivre ancestral que favorise une terre fertile et accueillante.

Après avoir inventé le cinéma à Lyon et défendant avec ardeur l'exception culturelle, la France développe une industrie cinématographique de qualité qui reste en Europe l'une des rares à résister modestement à la machine hollywoodienne.

Présente dans tous les compartiments de l’art :

La culture française continue de rayonner au sein de la Francophonie qui lui fournit également des contributeurs francophiles d’exception.



Croyances et laïcité

Cathédrale Notre Dame de Paris
Cathédrale Notre Dame de Paris

Constitutionnellement, la France est un État laïc. La laïcité à la française entraîne une séparation réciproque entre les Églises et l’État, sur la base du postulat que pour que l’État respecte toutes les religions, il ne doit en reconnaître aucune, ce qui permet à plusieurs religions de cohabiter. Par principe donc, l’État français s’interdit les recensements à caractère religieux. L’une des études faisant foi dans ce domaine est celle menée tous les trois ans par l’institut CSA. Lors du sondage CSA 2006-2007[10], les Français se déclaraient :

  • 51 % catholiques (contre 67 % en 1994), mais seulement la moitié d’entre eux croient fermement en l’existence de Dieu ;
  • 31 % sans religion (contre 23 % en 1994) ;
  • 4 % musulmans (contre 2 % en 1994) ;
  • 3 % protestants ;
  • 1 % juifs ;
  • 10 % autres ou ne se prononcent pas.

Précisons que la majorité des croyants (toutes religions confondues) ne sont pas pratiquants.

Dans un autre sondage, réalisé par l'IFOP en 2007 pour La Vie[11] comprenant pour seul question « De quelle religion vous sentez-vous le plus proche ? », 64 % des Français se disaient proche du catholicisme, 3 % de l'Islam, 2,1 % du Protestantisme et 0,6 % du Judaïsme. 27 % des Français se disaient proche de l'athéisme.

Malgré cette nette diminution des croyances et en particulier du catholicisme, il reste que la religion catholique demeure la religion dominante en France et a grandement influencé sa culture (les philosophies individualistes, par exemple), ce qui lui a valu le surnom de "Fille aînée de l’Église". Même aujourd’hui, alors que l’État est laïc, le catholicisme reste particulièrement présent : on peut citer ainsi les jours fériés qui sont, pour la plupart, des fêtes religieuses chrétiennes ou encore les écoles privées dont 9 sur 10 sont catholiques.

Quelques Monuments de France

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

Références

  1. Debré dans un article en 90
  2. Rapport d’avril 1999 du professeur Bernard Cerquiglini, préparé en vue d’une ratification éventuelle de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires.
  3. Compendium OTAN-Russie sur les données économiques et financières concernant la défense, Dépenses de défense des pays du COR (1985-2005), http://www.nato.int/docu/pr/2005/p05-161f.htm
  4. http://www.senat.fr/rap/l06-100/l06-1000.html
  5. Le Monde, 10 juin 2005
  6. [1]
  7. L’énergie en France, édition 2005, page 8.
  8. http://web.archive.org/web/20031117162959/www.undp.org/hdr2002/hdi.pdf
  9. http://hdr.undp.org/reports/global/2005/francais/pdf/HDR05_fr_HDI.pdf
  10. Sondage publié en janvier 2007 dans Le Monde des religions
  11. La Vie, n°3209, du 1e mars 2007


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