Île d'Yeu

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Île d'Yeu

Pays	France
Province	{{{province}}}
Archipel	{{{archipel}}}
Capitale	{{{capitale}}}
Localisation	Océan Atlantique
Latitude	{{{latitude}}}
Longitude	{{{longitude}}}
Superficie	23 km²
Côtes	km
Point culminant
Population	{{{inhabitée}}}
Population Densité	4 788 hab. (1999) 205 hab./km²

L'île d'Yeu, originellement Insula Oya ou parfois dans l'histoire Île Dieu (en poitevin-saintongeais Yeù) est une île française, située dans le Département de la Vendée. Elle constitue à elle seule une commune et un canton.

[modifier] Devise

In altum lumen et perfugium (Lumière et refuge en haute mer)

[modifier] Généralités

C'est l'île française de la côte Atlantique^[1] la plus éloignée du continent. Elle vit principalement du tourisme et de la pêche. Bien que celle-ci ait particulièrement souffert de l'interdiction totale des filets maillants dérivants, les pêcheurs tentent de se reconvertir dans de nouvelles techniques ciblants toujours les espèces « nobles » comme le thon germon et, depuis 2002, le thon rouge avec des nouvelles unités de thonier senneurs. Les principaux bateaux de pêche de l'île sont des petits bateaux cotiers, naviguant pendant la journée, les plus gros navires, une vingtaine de bateaux en 2005, sont principalement armés au filet pour le merlu, la sole ou la lotte. On peut aussi apercevoir quelques palangriers.

Toute la partie sud de l'île, la Côte Sauvage de l'Île d'Yeu est interdite de construction ; elle comporte en particulier un château fort dit « le Vieux-château », datant sans doute du XII^e siècle, monté sur un éperon rocheux détaché de la falaise. Il aurait inspiré à Hergé le château de Ben More, dans L'Île noire. L'île comporte de nombreux menhirs et dolmens.

Département : Vendée
Superficie : 23 km²
Population : > 4870 hab
Principales localités : Port-Joinville (anciennement Port-Breton), Saint-Sauveur

Les habitants sont des Îslais (et non Îliens) ou les Ogiens.

[modifier] Monuments et lieux de l'Ile d'Yeu

Port-Joinville : Son nom originel est Port-Breton (nom officiel jusqu'au milieu du XIX ème siècle) . C'est la principale localité de l'île, avec son port de pêche et la gare maritime. C'est ici que l'on débarque quand on vient en bateau. On y trouve la mairie, l'office de tourisme, et de nombreux restaurants, cafés et boutiques.
La Citadelle, ou Fort de Pierre-Levée : c'est un fort de plan carré, avec en son centre une vaste cour. La construction a duré 8 ans. La citadelle a été déclassée en 1889, et a servi a plusieurs reprises de prison (le prisonnier le plus célèbre est le Maréchal Pétain, qui a séjourné dans le fort de novembre 1945 jusqu'à la veille de sa mort en juillet 1951). Aujourd'hui, la citadelle sert de lieu de loisirs à la commune de l'Ile d'Yeu.
Le Vieux-Château : c'est un château-fort datant vraisemblablement du XII^e siècle. Il est construit sur un éperon rocheux de la côte sud de l'île.
La Pointe et le Phare des Corbeaux : la Pointe des Corbeaux est située à l'extrémité est de l'île. Le vent y est toujours très fort. On y trouve un phare, construit en 1860, détruit pendant la Seconde Guerre mondiale puis reconstruit.
Le Port de La Meule : c'est un petit port de pêche, situé dans une crique au sud de l'île, dominé par une petite chapelle toute blanche. C'est l'un des lieux les plus visités de l'île. Plus haut se trouve le village de La Meule. Ce port servait aussi de base pour les contrebandiers : son accès en forme de L est invisible depuis la mer.
La Pointe du But : elle est située à l'ouest de l'île. On y trouve une corne de brume (reliée au Grand-Phare) qui, avec la tourelle-balise située sur l'écueil des Chiens Perrins, assure la sécurité des navires dans cette zone dangereuse.
Les dolmens des Petits Fradets (ou de la Gournaise) et de la Planche à Puare : ce sont deux jolies tombes mégalithiques datant probablement du IVème millénaire. Celle des Petits Fradets n'a conservé qu'une partie de sa structure, alors que celle de la Planche à Puare est intacte (elle fait partie des tombes transeptées de Pornic).
Le Grand Phare : il est situé à Petite-Foule, sur un des points les plus hauts de l'île. Sa tour est carrée, blanche et haute de 29 mètres. Son feu porte à 29 milles marins. C'est l'un des principaux phares d'atterissage de la côte Atlantique. À la base, il mesurait 22 mètres et avait été construit par l'ingénieur des Ponts-et-Chaussées Plantier en 1830. Il fut ensuite détruit en août 1944, avant d'être reconstruit tel qu'on le connaît aujourd'hui en 1950 par l'architecte Maurice Durant et l'ingénieur Conte.

[modifier] Histoire

L'île était rattachée par une langue de terre jusqu'à il y a environ 7000 ans, il en reste la trace sous le nom du célèbre Pont d'Yeu, qui désigne aujourd'hui un haut fond rocheux reliant l'île au continent^[2]. Elle a été occupée dès le néolithique, et en porte le souvenir par ses dolmens et menhirs. Elle était alors recouverte de forêts de chênes.

Selon la tradition, les romains l'ont occupé vers le Ier siècle après J.C., à la pointe du Chatelet où ils ont laissé leur trace sous la forme d'une redoute romaine, bien que rien ne prouve qu'ils en soient les premiers constructeurs.

Cette île bénéficiait dès le XIV^e siècle des franchises insulaires, propice au développement de la contrebande. Au XVII^e siècle, comme sur l'île de Bouin, les îlais font pousser leur propres plans de tabac. Le commerce clandestin devint si florissant qu'ils durent se lancer dans l'importation massive. Des sociétés de "faux tabatiers" se structurent, impliquant toutes les couches de la société îlienne pour réguler le trafic. Les bateaux, par flotilles s'en vont vers le Nord pour ramener du "bon" tabac stocké alors dans des entrepôts.

Lors des révoltes de Vendée pendant la révolution française, les insurgés conduits par François de Charette attendirent en vain le secours des Britanniques, qui avaient installé leur base à l'Île d'Yeu.

Dès la fin du XVIIIe siècle, les islais développent la pêche hauturière au thon germon, et feront de Port-Joinville le premier port thonier de la côte atlantique.

Dans le fort de l'Île d'Yeu, la Citadelle de Pierre-Levée, fut emprisonné, après son procès, le maréchal Philippe Pétain, chef du gouvernement de Vichy lors de la Seconde Guerre mondiale.

[modifier] Les peintres de l'île d'Yeu

L'île d'Yeu a inspiré de nombreux artistes et en particulier Jean Rigaud, 1912-1999, peintre officiel de la Marine, Monique Corsi et Jacques Brachet, qui avaient une maison sur l'île, et leur collègue et ami Maurice Boitel.

L'île d'Yeu vue de Saint Jean de Monts

[modifier] Bibliographie

L'Île d'Yeu, Maurice Esseul
HISTOIRE DE L’ÎLE D’YEU , Maurice Esseul mai 2006
Oya-Insula ou l'Enfant à la Conque par Marc-Adolphe Guégan
L'île d'Yeu Vendée hardie, lumineuse et rude , texte de Jean-François Henry et photographies de Jeanlin Henry 2005

[modifier] Voir aussi

[modifier] Galerie

Île d'Yeu - Vieux château	Île d'Yeu - Vieux château	Île d'Yeu - Vieux château vue depuis la plage des Sabias	Une vague se brisant sur la côte sauvage de l'île d'Yeu
Île d'Yeu - Côte sauvage par beau temps	Coucher de soleil sur l'ile d'Yeu	Thonier motorisé à "cul rond" de l'ile d'Yeu	Crépuscule à l'île d'Yeu
Coucher de soleil sur la pointe du But - l'île d'Yeu