Abidjan
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Région | Lagunes | ||
Gouverneur | Pierre Djédji Amondji (FPI) (depuis 2002) |
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Superficie | 2,119 km² | ||
Administration | 10 communes d'Abidjan Ville 3 sous-préfectures dehors Abidjan Ville |
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Population 2003 estimatation officielle 1998 census |
3,660,682 3,125,890 |
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Densité | 1,728/km² (2003) | ||
Site | www.abidjan-da.ci |
Abidjan est la capitale économique de la Côte-d'Ivoire (dont la capitale administrative est Yamoussoukro) et la ville la plus peuplée de l'Afrique de l'Ouest francophone. Elle compte 5 068 858 habitants (agglomération) en 2006, et 3 796 677 habitants pour la ville. Seul Lagos, l'ancienne capitale (anglophone) du Nigeria la dépasse en nombre d'habitants dans cette région.
Sommaire |
[modifier] Histoire
Abidjan est la troisième capitale de la Côte d'Ivoire, après Grand Bassam et Bingerville dont elle est administrativement une banlieue. Sa population, les Tchaman, fut rebaptisée "Ébrié" par les colons qui pérénnisèrent un quolibet donné par la communauté abouré de Grand Bassam à ces pirates lagunaires. En effet, en abouré, "ébrié" signifie "peau sale"…
Sous l'impulsion de l'ingénieur Houdaille, Bingerville fut créée en 1899. À la suite d'une série d'épidémies de fièvre jaune meurtières, les colons de Bassam décidèrent d’aller s’installer dans cet endroit plus salubre. C'est ainsi que le gouvernement colonial partit s'installer à Adjamé santey ("le village à l'écart d'Adjamé") auquel on donna le nom de Louis-Gustave Binger, le premier gouverneur officiel de la colonie.
La future Abidjan, toute proche, également posée sur le bord de la lagune n'doupé ("la lagune à l'eau chaude", future "lagune ébrié") offrait plus d'espace et de plus grandes possibilités d'expension commerciale. Le wharf de Petit Bassam, l'actuel Port Bouët, au sud de l'agglomération, fit rapidement concurrence au wharf de Grand Bassam, jusqu'alors le principal accès économique de la colonie. En 1904, alors que Bingerville n'est pas achevée, Abidjan devient déjà le principal pôle économique de la colonie de Côte d'Ivoire et un relais privilégié pour la diffusion des produits européens vers l'arrière-pays, notamment par une communauté libanaise de plus en plus importante.
Le 10 août 1933, un décret déplace la capitale de Bingerville à Abidjan (ou Abidjean). Plusieurs villages tchaman sont alors "déguerpis". En reste notamment Adjamé, "la rencontre" ou "le centre" en tchaman, situé au nord du Plateau et où se trouve encore le chef de la communauté tchaman. C'est là que fut volé le tambour sacré de cette communauté (un tambour très particulier, actuellement dans les caves du musée de l'homme à Paris) comme monnaie de chantage pour obliger les Tchaman à participer aux chantiers du chemin de fer Abidjan-Niger.
Au sud du quartier du Plateau, actuel quartier central de l'agglomération abidjanaise, le village de Dugbeyo est déplacé de l'autre côté de la lagune, à Anoumabo, "la forêt des roussettes", qui deviendra le quartier de Treichville. Ce quartier est ainsi rebaptisé en 1934 en l'honneur de Marcel Treich-Laplène (1860-1890), le premier explorateur de la Côte d'Ivoire et son premier administrateur colonial, considéré comme son fondateur. À la place de Dugbeyo, se trouve l'actuelle avenue Treich Laplène, la gare des autobus et des bateaux-bus lagunaires du Plateau, et l'avenue Charles de Gaulle (communément appelée rue du Commerce).
La ville est aménagée selon le schéma habituel aux villes coloniales sur la base d'un plan d'urbanisme plutôt utopiste. Le Plateau ("m'brato" en langue tchaman) est habité par les colons. Au nord, on retrouve la ville habitée par les colonisés. Les deux zones sont séparées par la caserne miltaire Gallieni, à la place de l'actuel palais de justice.
Près du port et le long d'un terrain de pétanque, nait le boulevard de Marseille. Derrière les premières huileries de Blauhorn, à Cocody, des colons facétieux qui avaient "emprunté" une plaque d'une célèbre rue marseillaise, rebaptisent "rue de la Canebière" une piste de sable. Un hippodrome est construit dans le sud de la ville qui ne cesse de s'agrandir.
En 1931, le Plateau et Treichville (devenue Commikro, la ville des commis) sont reliés approximativement à la place du pont Houphouët Boigny par un pont flottant. Cette année-là, un premier adressage des rues d'Abidjan est mis en place. Il sera provisoirement définitif en 1964, sous l'impulsion du maire Conan Kanga, puis (mal) complété à l'américaine en 1993. Au Plateau, dans les années 40, l'hôtel Bardon s'agrandit et devient l'hôtel du parc, le premier hôtel climatisé d'Afrique francophone où travailleront le premier barman et le premier maître d'hôtel africains.
Dans les années 40 et 50, à l'instar du Caire, de Tanger ou d'Istamboul, Abidjan participe à l'imaginaire populaire des nids d'espions et des gentlemen-voyous en eaux troubles.
En 1951, les autorités coloniales décident de faire construire le canal de Vidri pour que les navires à fort tirant d’eau puissent venir accoster aux quais de Treichville et y aménagent un des rares port africains en eaux profondes. L'eau chaude de la lagune n'doucé subira une chute de température. Abidjan entre dans une période faste qui durera jusque dans les années 80.
Après l’indépendance, en 1961, l’ancienne ville des colons devient le centre administratif et des affaires, siège de la présidence. L'axe au sud de Treichville, en direction de l'aéroport international et des plages, devient le quartier des Européens et de classe moyenne abidjanaise. C'est là qu'en novembre 2004, se concentreront les émeutes anti-françaises et les pillages. Le quartier de Cocody, célèbre par un Gentleman incarné par Jean Marais, et qui, dans le schéma urbanistique colonial devait être un vaste quartier indigène, devient un quartier chic où se trouvent notamment la résidence présidentielle, l'ambassade de France, l'hôtel Ivoire et, depuis 2006, la plus grande ambassade US de l'Afrique. De vastes zones populaires se sont développées entre ces pôles, prolongées par des zones d'habitats précaires et de misère nourries par l'exode rural et l'exploitation de l'immigration sous-régionale.
Grâce à la négligence des fonctionnaires responsables et de la corruption, malgré d'indéniables modernisations, depuis les années 1980, on assiste à une dégradation générale de la ville d'Abidjan et à une amplification de sa pollution. En 2006, les intoxications massives des populations par des produits polluants déversés dans les décharges publiques en sont une illustration et un drame inévitable.
Depuis 1999, celle que l'on appelait la Perle des lagunes est pénalisée par le désastre politique et économique national.
En 1983, le village de Yamoussoukro (la ville de Yamoussou), réaménagé à coup de milliards, devient la nouvelle capitale de la Côte d'Ivoire sous l'impulsion du président Félix Houphouët Boigny. Celui-ci révait de transformer son village natal en un Brasilia des savanes africaines. La nouvelle capitale, un important nœud routier plus qu'un pôle commercial actif, n'a cependant jamais porté ombrage à Abidjan.
[modifier] Population
Les chiffres de 2006 estiment la population abidjanaise à 3 796 677 habitants. En 2006 l'agglomération d'Abidjan compte 5 060 858 d'habitants. Cette augmentation de la population est notamment due aux déplacés de guerre (depuis septembre 2002). Cette ville a beaucoup d'habitants qui viennent vivre en ville car ils recherchent des emplois et un hébergement plus sûr.
[modifier] La désorganisation du réseau urbain
Le réseau urbain apparaît désorganisé. En effet, Abidjan, ville immense contenant 2 500 000 âmes, voit sa population doubler tous les sept ans depuis 1945. D'où vient un tel élan pour cette ville ? Il provient des opportunités d’avenir qu’elle représente pour les ruraux. Et c’est ainsi que cette ville qui représente 45% des citadins de la Côte d’Ivoire et 20% de la population totale du pays se voit envahie de nombreux paysans espérant une vie meilleure. Cependant si un important essor a été remarqué depuis un demi-siècle, il n’empêche que maintenant sa croissance n’avoisine plus que les 4.5% par an (comparé à 10% de 1960 à 1990) et nous ne trouvons plus que 1/3 de ruraux qui participent à l’accroissement de la ville (2/3 de 1960 à 1990). Cependant malgré cette diminution, la ville est toujours aussi gigantesque comparée à la seconde ville la plus importante du pays, Bouaké (400 000 habitants) ou même à la capitale Yamoussoukro (100 000 habitants) !
[modifier] Économie
Ses industries sont principalement :
- l'agroalimentaire :café et cacao, ananas, le bois, le textile, la chimie et le savon
- Port d'hydrocarbures et raffinerie de pétrole.
[modifier] Monuments et musées
- Bibliothèque nationale et musée national.
- cathédrale Saint-Paul d'Abidjan dans l'archidiocèse d'Abidjan (créée par l'architecte: Aldo Spiritom)
- Musée d'art contemporain de Cocody
- Université d'Abidjan
- Université d'Abobo-Adjamé
[modifier] Les 11 communes d'Abidjan
Abidjan est composée des 11 communes suivantes :
- Biétry - Zone4 quartier essentiellement résidentiel . Elle abrite Sodripra
- Abobo : Commune essentiellement constituée d'habitat populaire.
- Adjamé : Bien que petite par sa superficie, cette commune est très importante pour l'économie ivoirienne vu le nombre d'activités commerciales qui s'y déroulent. Malheureusement, Adjamé connaît des graves problèmes d'insalubrité.
- Attécoubé : La forêt du Banco, classée comme parc national, se trouve sur le territoire de cette commune.
- Cocody. Réputée pour ses quartiers résidentiels (ex : 2-Plateaux, Riviera), Cocody contient aussi l'université du même nom (Université de Cocody - établissement public) ainsi que quelques universités privées. La maison de la télévision (RTI) se trouve à Cocody. Il est à noter que le Président de la République réside dans cette commune.
- Koumassi : possède une zone industrielle.
- Marcory : essentiellement une zone résidentielle.
- Plateau : C'est le centre des affaires dont les grands immeubles donnent un aspect très moderne à Abidjan. Bien que la capitale administrative de la Côte-d'Ivoire a été officiellement transférée à Yamoussoukro en 1983, les institutions de la république telles que la présidence et l'assemblée nationale sont encore au Plateau.
- Port-Bouët : On y retrouve la raffinerie (SIR) et l'aéroport international Félix Houphouët-Boigny.
- Treichville : elle abrite le port autonome d'Abidjan ainsi que de nombreux commerces. La zone portuaire est aussi une zone industrielle.
- Yopougon : zones industrielles et résidentielles. C'est la commune la plus peuplée d'Abidjan.
Chacune de ces communes possède son propre conseil municipal dirigé par un maire.
Abobo, Adjamé, Attécoubé, Cocody, Plateau et Yopougon sont siutées au nord de la lagune Ébrié (d'où l'appellation de "Abidjan nord"). C'est la partie continentale d'Abidjan.
Treichville, Koumassi, Marcory et Port-Bouët font partie d'Abidjan sud. Les deux moitiés de la ville sont reliés par les ponts Houphouët-Boigny et De Gaulle. Ces deux ponts se situent entre Treichville et Plateau et leur capacité est nettement insuffisante, surtout aux heures de pointe. Ce constat a incité le gouvernement à étudier un projet de la construction d'un troisième pont qui devrait se situer entre Cocody et Marcory. Malheureusement, les perturbations politiques que connaît le pays depuis décembre 1999 ont mis ce projet en veilleuse.
[modifier] Jumelages
La ville est jumelée avec:
[modifier] Liens externes
- Vue Satellite d'Abidjan à 50 métres de hauteur
- Métropoles en mouvement: Abidjan, une étude de l'histoire urbaine de la ville par Philippe Haeringer pour Sud, revue de l'Institut de recherche pour le développement.
- Plan de la ville
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