Andriana
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À Madagascar, andriana est le terme générique servant à désigner les « nobles », et plus spécifiquement, le souverain.
Chez les Merina de l'intérieur des terres, on qualifiait également d'andriana de nombreux groupes claniques (taranaka ou karazana) dont les ancêtres fondateurs avaient reçus en prérogative des privilèges pour leurs descendants, soit en raison de leur parenté avec le souverain, soit pour service rendu. Les membres de ces clans, pouvant représenter jusqu'à un quart de l'ensemble des Merina, étaient alors astreints à l'endogamie, les unions devant s'accomplir uniquement avec les membres d'autres clans andriana.
Par ailleurs, ces clans étaient eux-mêmes hierarchisés, certains étant considérés comme les « aînés » des autres. Suivant cet ordre, les plus prestigieux étaient les Zazamarolahy et les Andriamasinavalona, plus étroitement apparentés au souverain. Leurs membres étaient les seuls qui pouvaient disposer de fiefs en apanage. D'une certaine manière, leur statut était donc un peu comparable avec celui des nobles européens.
La masse des autres andriana (andriantompokoindrindra ou zanatompo, andrianamboninolona, andriandranando et zanadralambo) ne bénéficiaient que de prérogatives symboliques ou rituelles. Dans les territoires tardivement intégrés à l'Imerina se maintenaient aussi souvent d'autres groupes andriana, descendant des anciens souverains locaux.
Au départ, c'est le roi Ralambo (XVIe siècle) qui avait institué la première division entre hova et andriana. Par la suite, le système fut restructuré par le roi Andriamasinavalona (XVIIe siècle).
Au XIXe siècle, la rivalité entre les clans andriana et hova pour le contrôle du pouvoir était devenue une véritable source de faiblesse, divisant de l'intérieur le royaume Merina.
