Barzaz Breiz
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Le Barzaz Breiz, chants populaires de la Bretagne, sous-titré « recueillis et publiés avec une traduction française, des éclaircissements, des notes et les mélodies originales par Th. de La Villemarqué » est un recueil de chants recueillis dans la partie bretonnante de la Bretagne au XIXe siècle, traduits et annotés par le vicomte Théodore Hersart de la Villemarqué. La quasi-totalité des textes sont issus d'une collecte commencée par sa mère et poursuivie à plus grande échelle par le jeune chartiste.
Barzaz Breiz, en breton, signifie littéralement « Recueil de poèmes de Bretagne ».
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[modifier] Diverses éditions
La première édition a été publiée en 1839 à Paris aux Éditions Delloye sous la forme de 2 livres in-8°. Réimprimé en 1840, 1845 et, chez Didier et Cie, 1846, ce livre est ensuite paru en 1867 à Paris.
L'édition de 1867 a été ensuite réimprimée de nombreuses fois jusqu'à nos jours par la librairie académique Perrin, sans compter les nombreuses traductions anglaises (Taylor, Fleay...), allemandes (Keller-Seckendorf....), italiennes (Pascoli), polonaises, etc.
En 1981, un nouvel éditeur propose le Barzaz Breiz au format poche.
En 1989, l'éditeur breton de Lesneven, Mouladurioù Hor Yezh, a fait paraître sous le titre Barzaz Breizh la seule édition ne comportant que le texte breton, mais transcrit dans l'orthographe unifiée moderne, dite peurunvan.
En 1996, Coop Breizh publie une version format poche du recueil sans le texte breton conformément au vœu de Pierre Trépos (Au sujet d'une nouvelle édition du Barzaz Breiz, 1959).
En 1999, les Éditions du Layeur ont publié une réimpression de l'édition de 1867, présentée par Yann-Fañch Kemener, chanteur bretonnant et collecteur important, augmentée de l'avant-propos de l'édition de 1845. Le principal mérite est d'avoir mis les textes français et bretons en vis-à-vis en assurant une très grande lisibilité. Un disque compact accompagne l'ouvrage procurant une interprétation de 12 des chants par Yann-Fanch Kemener et la Maîtrise de Bretagne, seuls ou ensemble.
[modifier] Rayonnement
Cette œuvre a connu un succès d'estime important auprès de la société littéraire parisienne, s'attirant une célèbre appréciation de George Sand qui mentionna «les diamants du Barzaz Breiz » et compara un des chants du recueil, Le Tribut de Nominoé, à l'Iliade d'Homère. L'auteur, qui n'avait que 24 ans, a vu son statut social s'élever et cela lui permit, en approfondissant ses travaux sur la langue bretonne et les vieilles tragédies bretonnes, de devenir une référence incontestée et de s'ouvrir les portes de l'Académie des inscriptions et belles-lettres en 1856.
La postérité du Barzaz Breiz est l'une des plus remarquables qui soit, par ses aspects littéraires, scientifiques et politiques. Il est encore la source d'inspiration d'artistes actuels, notamment des musiciens grâce au fait que la musique des chants est notée dans l'ouvrage.
[modifier] La Querelle du Barzaz Breiz
Bien après la parution, François-Marie Luzel fit une critique en règle du travail de celui qu'il avait suivi pendant un temps, lors d'un congrès savant en 1868. Il estimait que les chants avaient pu être complètement fabriqués à la manière de James MacPherson, car, disait-il, il n'avait jamais lui-même rencontré des versions aussi élégantes et aussi exemptes de mots français. Le problème principal soulevé par ses contradicteurs était que La Villemarqué refusait de montrer ses carnets. À la fin de sa vie, La Villemarqué et Luzel se réconcilièrent.
Dans une thèse soutenue en 1960 Francis Gourvil soutenait que le Barzaz Breiz était un faux.
Dans une thèse soutenue en 1974 et publiée en 1989, Donatien Laurent rejette partiellement ces accusations en démontrant l'authenticité de la matière de l'ouvrage grâce à la découverte, en 1964, des carnets de collectage de La Villemarqué. L'hypothèse la plus vraisembable est que La Villemarqué a procédé à des remaniements dans un but d'enjolivement et d'établissement d'une version-type à la manière des frères Grimm, comme il était d'usage à cette époque.
[modifier] Musique bretonne
Le Barzaz Breiz a eu une grande influence sur beaucoup de chanteurs et musiciens bretons. Alan Stivell lui emprunte plusieurs musiques et textes (Marv Pontkalleg, An Alarc'h, Silvestrig, Jenovefa, Bale Arzur et Diougan Gwenc'hlan), de même Tri Yann (Distro euz ar Vro-Saoz), Gilles Servat, etc.
[modifier] Bibliographie
- Aux sources du Barzaz Breiz ArMen 1989
- " Théodore-Claude-Henri Hersart de la Villemarqué (1815 - 1895) et le Barzaz-Breiz Imprimeries Oberthur - Rennes. 1960.
- La question du Barzaz-Breiz ne serait-elle pas encore liquidée ? Recueil de "Polémiques" au sujet du Barzaz-Breiz. Extrait de "La Dépêche de Brest", mars-avril-juin 1930
- Sur un passage de la neuvième série du Barzaz-Breiz. Imprimerie Granvillaise - Rennes. 1954. Extrait de Ogam tradition celtique
- La littérature arthurienne dans le Barzaz-Breiz. Extrait des Cahiers de l'Iroise. Brest. 1956.
- La langue du Barzaz-Breiz et ses irrégularités. Solecismes, syntaxe, tournures insolites. Imprimeries Réunies - Rennes. 1966
- Nouvelles contributions à l'histoire du Barzaz-Breiz. 1982.
- L'authenticité du Barzaz-Breiz et ses défenseurs. À la rescousse d'un mauvais livre, Francis Gourvil
Autres : Barzaz-Breiz - Les chanteurs et les puissances morales dans les montagnes, revue du C.G.H..P,numéro 14,juin 2005
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